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Entrée en vigueur de la Zlecaf

L’économie africaine à l’épreuve

L’Algérie a ratifié l’acte constitutif de la Zlecaf et déposé, officiellement, les documents de ratification auprès du secrétariat général de l’organisation.

D'une importance capitale pour le commerce extérieur, notamment à l'exportation, la ratification de l'accord, par l'Algérie, pour la création et l'entrée en service de la Zone de libre échange continentale africaine (Zlecaf), permettra de porter les échanges commerciaux de l'Algérie avec les pays africains à hauteur de 52%. Une voie privilégiée qui ouvrira les portes d'un marché à hauteur de 3000 milliards de dollars et susceptible de contribuer à atteindre les objectifs fixés, notamment celui annoncé par le président de la République, à savoir; atteindre 5 milliards de dollars d'exportation hors hydrocarbures, à l'horizon 2022.
Dans cette optique, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a affirmé, vendredi, à Alger, lors de sa participation à la 3ème réunion ministérielle ordinaire du Comité technique spécialisé relevant des secteurs du commerce, de l'industrie et des mines de l'Union africaine (UA), a indiqué que «l'Algérie a ratifié l'acte constitutif de la Zlecaf et déposé, officiellement, les documents de ratification auprès du secrétariat général de l'organisation, ce qui lui permettra de faire valoir les différents atouts qui s'inscrivent dans le cadre de la politique de diversification économique et de développement des exportations hors hydrocarbures».
Il faut dire qu' au vu des derniers développements des relations économiques avec les pays africains, notamment avec le Nigeria et la Libye, qui représentaient les pôles de développement les plus importants en Afrique, et les marchés les plus attractifs de ces dernières décennies, les objectifs en question pourraient connaître, selon les experts, une concrétisation des plus fulgurantes. Cela étant, cette stratégie d'intégration des marchés africains demeure tributaire de plusieurs facteurs, dont le plus urgent est incontestablement l'éradication de la pandémie du Covid-19 qui a complètement dénaturé l'activité économique mondiale, notamment le développement des paradigmes d'intégration des marchés africains.
D'autre part, les actions algériennes de pénétration des marchés africains restent considérablement dépendantes du développement du réseau bancaire en Afrique, dans la mesure où l'ouverture de banques algériennes dans les pays africains passe pour être la base de cette stratégie, qui devrait reposer sur une assise financière indépendante afin de permettre aux opérateurs de réaliser les performances nécessaires pour s'établir et se développer, en évitant les affres des délais de transfert de capitaux, par les banques étrangères, passage obligé dans le même sillage, l'obligation de se mettre à niveau en matière de respect de la qualité des produits et leur inscription aux normes internationales demeure également une condition incontournable, quoique les produits algériens ont d'ores et déjà répondu à ces conditions, à travers les exportations réalisées, et ont montré un potentiel prometteur de compétitivité. Cependant, il reste à parachever les réalisations inhérentes à la logistique et au transport, à l'image du projet du grand port de Cherchell, l'achèvement de la construction de la Transsaharienne et l'ouverture des passages frontaliers qui s'imposent.
C'est dans ce développement que l'Algérie pourra faire valoir ses atouts géostratégiques, en vue de consolider le passage d'une économie rentière à une économie de productivité et de diversité.
Par ailleurs, sur un plan global, l'entrée en vigueur de la Zlecaf permettra de corriger une disparité imposée par l'ordre économique mondial, dans la mesure où l'Afrique, qui représente 17% de la population mondiale n'atteigne le PIB mondial qu'à hauteur de 3%.
C'est dans ce sillage que le ministre du Commerce a tenu à rappeler, lors de cette rencontre, que «l'entrée en vigueur de la Zlecaf offrira aux économies des pays africains un meilleur échange et une meilleure exploitation des matières premières africaines dans les industries manufacturières, à même d'ériger les produits africains en produits compétitifs aux niveau continental et mondial».

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