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Avec l’amorce d’une embellie économique

L’Algérie séduit le FMI

Le FMI a salué les mesures prises par les autorités algériennes pour faire face à la crise induite par la pandémie, affirmant qu’elles ont «permis de protéger l’économie».

L'Algérie sera-t-elle sauvée par la hausse du prix du baril ou réussira-t-elle à relancer sa machine économique et rééquilibrer sa balance des paiements? Pour le président Tebboune, l'Algérie parviendra, au plus tard, l'année prochaine, à un équilibre grâce à la politique de maîtrise des importations et d'encouragement des exportations horshydrocarbures. Le pari paraît difficile, voire même impossible, en un temps aussi court, sauf si le prix du baril s'affiche au-delà des 100 dollars. C'est, d'ailleurs, l'avis des experts du Fonds monétaire international (FMI). Ces derniers, qui ont rendu, cette semaine, leur rapport sur l'Algérie, après une large enquête menée par vidéoconférence, ont commencé par établir un constat: «La pandémie et la baisse concomitante de la production et des prix du pétrole ont eu de graves répercussions sur l'économie l'année dernière, entraînant une forte contraction du PIB réel de 4,9% en 2020». Ils ont reconnu, juste après, que les autorités ont déployé d'immenses efforts pour atténuer le choc de la crise sanitaire mondiale sur l'économie nationale avec, notamment des reports d'impôts, une augmentation des dépenses de santé, des allocations de chômage, un transfert ponctuel aux ménages à faibles revenus, des réductions du taux directeur de la Banque centrale et du ratio de réserves obligatoires, ainsi que l'assouplissement des règles prudentielles applicables aux banques. «Ces mesures ont permis de protéger l'économie», a affirmé le FMI qui s'est dit heureux de constater, également, que l'Algérie a pris des mesures sanitaires opportunes et a accéléré la campagne de vaccination ce qui a réduit l'impact de la 3ème vague qui a frappé le pays l'été dernier. Les experts, qui n'ont pas manqué de souligner les «facteurs de vulnérabilité de l'économie algérienne», ont, cependant, souligné les efforts des autorités pour réduire les restrictions à l'investissement direct étranger et leurs plans de modernisation du cadre juridique de l'investissement et de la concurrence. Décision qui contribuera à diversifier l'économie, à réduire sa dépendance aux hydrocarbures et à favoriser l'investissement du secteur privé et la création d'emplois. La mission a également salué les annonces récentes concernant des plans de réduction des charges administratives et les réformes à venir pour réduire la vulnérabilité à la corruption. Avant de donner son canevas de recommandations, le FMI a expliqué les facteurs de la vulnérabilité de l'économie nationale, affirmant que cela est causé par des «déséquilibres macroéconomiques de longue date». Il soutient que les grandes dépenses opérées pendant des années sont à la source des «déficits extérieurs élevés» qui ont entraîné un «besoin en financement comblé par la Banque centrale». Le FMI affirme que les déficits budgétaire et extérieur se sont encore creusés en 2020, alors que les réserves internationales, qui demeurent à un niveau adéquat, ont baissé de 62,8 milliards de dollars en 2019 à 48,2 milliards de dollars à la fin de 2020. Sur la base de toutes ces données, il affirme que la reprise «graduelle» est en cours, avec une croissance projetée à plus de 3% cette année, soutenue par la reprise des prix et de la production des hydrocarbures. Mais cette croissance devra «s'essouffler» à moyen terme «du fait de l'érosion probable de la capacité de production dans le secteur des hydrocarbures, dans un contexte de réduction des projets d'investissement décidée en 2020 et des politiques actuelles qui limiteraient le crédit au secteur privé». À en croire les experts du FMI, donc, l'économie algérienne repiquera bientôt du nez et pour éviter cette situation il faudrait suivre leur chapelet de recommandations portant sur les politiques budgétaire, monétaire, le taux de change...mais aussi et comme toujours recourir à l'emprunt extérieur! Ce que l'Algérie ne fera pas, comme l'a déjà affirmé le président Tebboune. L'Algérie tient à son indépendance économique et tente de faire redémarrer sa machine loin de l'engrenage de l'endettement. Les responsables, qui savent bien que l'analyse du FMI n'est pas paroles d'Évangile, ne cherchent pas à importer un modèle économique, mais à en confectionner un, propre à l'Algérie. Aïmene Benadbderrahame, Premier ministre, ministre des Finances, a la charge de redresser toutes les balances et de trouver les financements nécessaires pour les investissements sans recourir à la planche à billets. Des solutions, il en existe, comme la bancarisation de l'argent de l'informel ou encore la diversification de l'économie avec le lancement de l'industrie de transformation à l'image du projet de Ghar Djebilet. Travailler sérieusement à relancer les secteurs des petites et moyennes entreprises et les start-up ou encore attirer les IDE, surtout après la suppression de la règle du 51/49, cela permettra d'insuffler une énergie nouvelle à l'économie nationale. Certes, ce ne sera pas facile que de mettre le pays sur le cap du développement, mais l'impossible n'est pas algérien.

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