Énergies renouvelables
L’Algérie passera à 4 Gigawatt à fin 2024
Des réalisations entamées et celles en cours dans le domaine des énergies renouvelables, photovoltaïques solaires.

La capacité globale de production de l'Algérie pourrait rapidement basculer vers les 4 Gigawatts d'énergie renouvelable solaire et ce, avant la fin de cette année ou au début de 2025. C'est le directeur à l'efficacité énergétique au sein du commissariat aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique (Ceree), Mourad Issiakhem qu a fait cette déclaration à l'APS, en marge d'un séminaire sur les énergies renouvelables à Tizi Ouzou.
Ce responsable au sein du Ceree a relié cette augmentation importante dans la production de l'énergie solaire photovoltaïque aux investissements réalisés et aux projets actuels, en cours de mise en oeuvre à l'échelle de plusieurs wilayas du pays. Cette déclaration fait suite à la publication du quatrième rapport du bilan du commissariat aux énergies renouvelables, qui a fait le décompte des réalisations entamées, et celle en cours de réalisation dans le domaine des énergies renouvelables, photovoltaïques solaires et autres sources. Le rapport cite la réalisation des centrales solaires photovoltaïques (PV), notamment celles lancées en 2023, dans le cadre du projet des 2000 MW pour la réalisation en mode EPC (Engineering Procurement & Construction) de 15 centrales solaires PV d'une capacité de 80 MW à 220 MW, à l'échelle de 12 wilayas du pays. Il y a aussi le projet «Solar 1.000» pour la réalisation de cinq centrales solaires PV d'une puissance allant de 50 MW à 300 MW, dans cinq wilayas du pays.
Il y a également le projet de Ghar Djebilet, décidé par le président de la Rrépublique, avec une capacité globale de 3.200 MW. Ces projets fort appréciables font partie d'un ambitieux programme de 15?000 MW d'énergies renouvelables, d'ici à L4horizon 20235. Issiakhem a également fait état d'autres projets en cours de déploiement et de réalisation, qui devront améliorer la capacité installée cumulée en énergies renouvelables dans le pays. Justement, le rapport du Ceref dévoile une capacité d'énergies renouvelables (EnR) installée, à fin décembre 2023 au niveau national, à plus de 600 MW dont 472 MW hors hydroélectricité. Dans sa déclaration à l'APS, le directeur à l'efficacité énergétique a également dévoilé un plan de production et d'exploitation du Biogaz.
Cela, grâce au potentiel important en termes de valorisation des déchets pour la production de ce genre de gaz biologique. L'approche étant de solliciter les centres d'enfouissement techniques au nombre de 197, pouvant être utilisés pour produire ce genre de gaz. Le projet pilote de la décharge d'Oued Smar, où «127 puits ont été installés pour extraire le biogaz, qui est actuellement utilisé pour produire de l'électricité d'une capacité de 637 kilowatts», a-t-il confié et de renchérir que cette expérience pourrait être reproduire dans d'autres sites et wilayas du pays. Le responsable a également abordé les aspects relatifs à «l'efficacité énergétique face aux défis énergétiques, d'autant plus que la consommation d'énergie en Algérie augmente chaque année de 4 à 5%».
Un autre challenge de grande importance, afin de maîtriser au mieux la transition énergétique et de diversifier le panier énergétique national. Un programme national de l'efficacité énergétique a été mis en place, depuis quelques années déjà, mais ne semble pas avancer de manière recommandée, tant il est vrai que les pesanteurs et les résistances sont diverses. Cela, à commencer par les collectivités locales qui, malgré les surcoûts relatifs aux factures énergétiques, continuent d'ignorer les solutions énergétiques durables et le passage obligé vers les énergies nouvelles et renouvelables.