Les défis de la transition énergétique
L'Algérie au coeur des grands enjeux
L'Algérie est un pays gazier même si le pétrole a sa place sur l'échiquier énergétique national.
C'est dire que l'énergie constitue le nerf de l'économie du pays, autrement dit, il est le catalyseur de tout processus en rapport avec la dynamique industrielle en particulier et de la production en général.
L'Algérie n'est pas en reste avec le monde quant à l'enjeu énergétique, que ce soit pour le gaz ou le pétrole. Les relations internationales sont impactées par des clivages entre les puissances internationales sur fond d'enjeu où l'énergie constitue la trame de fond et la matrice même. Le pays se situe dans un positionnement géopolitique et stratégique dont le potentiel énergétique joue un rôle prépondérant pour ne pas dire vital pour la région de l'Afrique du Nord et l'autre rive de la Méditerranée.
De ce point de vue, l'Algérie jouit d'un rôle important en sa qualité de pays gazier par excellence. Cela lui permet de rebattre les cartes au niveau régional et de s'imposer comme un partenaire de choix de l'autre côté de la Méditerranée dont la guerre énergétique a bel et bien commencé depuis une année à cause de l'exacerbation de la crise en Ukraine et des attitudes anti-russes de certains pays occidentaux.
En tout état de cause et quels que soient les enjeux internationaus, la relance effective et sérieuse de l'appareil économique national dépend encore des recettes d'exportation provenant du pétrole et du gaz, mais la croissance continue de la demande interne d'énergie oblige les responsables du secteur énergétique a s'engager dans la voie de la transition énergétique vers un système plus performant et résilient.
Les experts de l'énergie soulèvent sérieusement «l'urgence de faire face aux risques d'épuisement de ces ressources». Les énergéticiens algériens suggèrent aux pouvoirs publics de prendre les décisions qui s'imposent afin d'assurer la transition énergétique du pays. Les observateurs de la donne énergétique nationale soulignent que le modèle énergétique actuel, basé sur la consommation des ressources limitées, ne pourra fonctionner indéfiniment. «Nous devons engager une transition énergétique vers la sobriété et l'utilisation des énergies renouvelables où le rôle de l'énergie fossile diminuerait», recommandent les organismes publics versés dans l'économie d'énergie. Il est clair que l'Algérie doit prendre des mesures urgentes à même de parer à l'émergence d'une crise énergétique plus dure que celle que subit l'Occident en ce moment, sur fond de la guerre qui se déroule en Ukraine.
La phase de passage de l'énergie conventionnelle à celle renouvelable impose des mesures drastiques en matière de comportements et d'habitudes. Mais cela doit se faire en urgence, en investissant dans tous les types d'énergie: l'eau, le nucléaire, les énergies renouvelables, la géothermie et l'hydrogène vert. C'est la meilleure manière qui puisse exister pour répondre à la croissance continue de la demande interne d'énergie. Des appels émanent du monde académique et de la recherche en énergie et de la transition énergétique focalisent leur intérêt central sur la nécessité «d'engager une transition énergétique vers un système énergétique faisant appel à des sources d'énergie non fossile, notamment les énergies renouvelables».