Le représentant résident de la Banque mondiale
«L’Algérie a accompli de grands progrès»
L’Algérie est le seul pays au monde à avoir consenti des efforts en matière de réduction de torchage de gaz avec un taux annuel de 5%.

Le représentant résident de la Banque mondiale en Algérie, Kamel Braham, a confié, hier, que «l'Algérie a réalisé des progrès importants au cours de ces dernières années, sur le plan économique». Il a également déclaré qu'il y a comme «un phénomène qui se passe en Algérie, qui démontre une dynamique qu'il y aura, probablement, un décollage vers un autre palier économique, plus important», a-t-il rétorqué au sujet d'une question sur les projections économiques de l'Algérie, notamment au sujet d'un PIB à 400 dollars et les prévisions des exportations hors hydrocarbures. Braham a fait cette déclaration, à l'occasion de son passage au forum d'El Moudjahid, en évoquant ses récentes visites dans le pays, notamment à Tlemcen et à Oran, où il a rencontré des opérateurs économiques, bien différents. «Il y a une nouvelle génération d'entrepreneurs qui émergent en Algérie, comme celle de ces jeunes importateurs devenus producteurs. C'est impressionnant», dira-t-il en faisant référence aux multiples facilitations instaurées dans le cadre des nouvelles lois sur l'investissement, entre autres. Il a révélé également avoir relevé cette «volonté d'agir et ces grands efforts fournis par le gouvernement algérien pour mieux faire et améliorer les programmes», a-t-il encore confié. Commentant le dernier rapport de l'institution qu'il représente, Braham a considéré que «l'industrie qui s'est développée récemment, a stimulé l'économie du pays... L'économie a, de ce fait, retrouvé en 2022 son niveau historique d'avant 2020». Quant à la nouvelle classification de l'économie mondiale, le représentant de la Banque mondiale a estimé que les raisons sont à chercher dans les nouveaux calculs effectués. Mais aussi, grâce au «nouveau rebasage effectué par l'Office national des statistiques (ONS)... L'absence d'informations fausse les indicateurs... Le travail de l'ONS a permis de valoriser certains indicateurs et de réactualiser certaines données», a-t-il confié, annonçant un nouveau rebasage, plus affiné, qui devra être effectué par l'ONS au cours de l'année 2024. Sur le plan de la collaboration, le représentant de la Banque mondiale a qualifié les rapports avec le gouvernement algérien d'excellents, et d'exceptionnelle, la collaboration entre l'Algérie et la Banque mondiale, en matière d'assistance technique. «Notre relation avec l'Algérie est marquée par le respect et la confiance», a-t-il fait remarquer. À une question de L'Expression au sujet des réformes engagées par l'Algérie et du climat de l'investissement dans le pays, Braham a confié que «des résultats et efforts considérables ont été consentis par l'État algérien, notamment en direction des entreprises émergentes. Cependant, tout cela ne pourra être perceptible et évalué qu'après au moins deux années». Néanmoins, il tiendra à préciser que «ces efforts, somme toute, importants manquent de visibilité à l'international. Je connais une multitude d'ambassadeurs et d'opérateurs qui ne sont pas au courant de ces avancées et de ce nouveau climat des affaires en Algérie», s'exclamera-t-il. Un effort en matière de marketing diplomatique et économique devra encore être pensé et surtout mis à exécution. Braham a estimé que les responsables du secteur devront fournir davantage d'efforts en matière de médiatisation des nouvelles opportunités d'investissement dans le pays. La presse et l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (Aapi) ont, a priori, un rôle grandissant en matière de vulgarisation et de promotion des occasions d'investissement en Algérie. Sur le chapitre des mesures de réduction des gaz à effet de serre, on apprendra que «l'Algérie est le seul pays au monde, à avoir consenti des efforts et qui a enregistré des évolutions en matière de réduction de torchage de gaz avec un taux annuel de 5%», confiera-t-il devant un parterre de journalistes et de spécialistes en économie.