L'Expression

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Le prix du pétrole algérien proche des 130 dollars

Faux pas interdit pour le gouvernement

L'Exécutif bénéficie d'une conjoncture financière plus que confortable pour que 2022, décrétée «année économique» par le chef de l'Etat, soit une réussite.

Le baril de Sahara Blend s'échangeait à 128,68 dollars, hier en début de séance, affichait le site spécialisé «Oilprice». La loi de finances calculée sur la base d'un baril de pétrole à 45 dollars laisse donc apparaître un «solde» de plus de 83 dollars! Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, référence du pétrole algérien, progressait de son côté de 0,50% à 123,69 dollars, hier aux alentours de 10h35. Ce qui représente un gain de quelque 47 dollars depuis le début de 2022 alors qu'il avait avancé d'environ 60% sur un an. Un scénario sur lequel n'a parié aucun expert depuis le début de la crise sanitaire notamment. La donne a changé pratiquement brutalement, bouleversant toutes les prévisions dés le début des hostilités entre Russes et Ukrainiens propulsant les cours de l'or noir vers des sommets. Le baril de Brent frôlant les 140 dollars sur le marché asiatique dans la nuit du 6 mars. Un niveau inédit depuis 14 ans. Inespéré pour l'Algérie dont l'économie ressemblait à un champ de ruines avec toutes ces affaires de corruption qui ont saigné les caisses du Trésor public, défrayé la chronique conduit des ministres, des personnalités syndicales, des chefs de partis, des élus, des militaires de haut rang et deux ex- Premiers ministres sous les verrous. Une page qui doit être tournée. L'Algérie doit se reconstruire. Regarder vers l'avenir. Elle peut compter, à cet effet, sur son secteur pétrolier qui, de surcroit, représente sa colonne vertébrale lui assurant l'essentiel de ses revenus en devises. Le prix du pétrole algérien, Sahara Blend, est proche des 130 dollars. Avec un tel niveau, les recettes engrangées par les exportations du secteur pétro-gazier qui devraient atteindre 58 milliards de dollars en 2022 (soit 54 milliards d'euros) selon les prévisions du Fonds monétaire international, répercutées par le quotidien français Le Monde, doivent probablement être revues à la hausse. Un pactole qui n'a pu être dépassé qu'en 2008. Le pays est incontestablement dans une situation confortable pour relever ce défi. Faux pas interdit pour le gouvernement qui doit tirer des leçons du passé. La marche ayant été lamentablement ratée, dans un passé récent alors qu'il était placé dans des conditions nettement plus favorables. Entre 2008, où le baril avait atteint, le 11 juillet le niveau historique de 147,27 dollars et fin 2013, l'Algérie s'adossait sur un matelas financier qui avoisinait les 200 milliards de dollars. Des réserves de changes qui ont fondu à vue d'oeil, elles se retrouvent autour des 44 milliards de dollars aujourd'hui. Au bord de l'asphyxie financière, le pays avait décidé de faire tourner la planche à billets alors que l'ombre du FMI se profilait. L'Exécutif bénéficie incontestablement d'une conjoncture financière plus que confortable pour que 2022 décrétée «année économique» par le chef de l'Etat soit une réussite. La dépendance quasi totale de l'économie nationale à la rente pétrolière «est fatale pour l'intelligence et l'esprit d'initiative», avait déclaré Abdelmadjid Tebboune. Au gouvernement d'en faire la preuve... 

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