L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

L’Opep+ réduit sa production de 2 millions de barils par jour

Coup de tonnerre à Vienne

C’est la plus importante baisse de l’alliance depuis celle des 10 millions de b/j décidée au début de la pandémie de Covid- 19 qui s’est déclarée en décembre 2019 en Chine.

Fin du suspense. Les 13 pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole à leur tête leur chef de file, l'Arabie saoudite, et leurs 10 alliés hors cartel, emmenés par la Russie, ont tranché. Leur production pétrolière globale baissera de 2 millions de barils par jour en novembre. Elle est la plus importante depuis le début de la pandémie de Covid-19. Une décision qui était déjà dans l'air. «L'Opep+ envisage de réduire ses approvisionnements jusqu'à 2 millions de barils par jour», avait écrit Edward Moya, d'Oanda, dans une note, pour expliquer le rebond des prix du pétrole observé dès lundi. Les rumeurs les plus téméraires pronostiquaient une diminution qui n'excéderait pas le million et demi de barils par jour. Le consensus se serait fait autour d'une possible réduction de 500 000 à un million de barils par jour, à compter de novembre, croyait savoir Bart Melek, de TD Securities. Par ailleurs, une source proche de Moscou avait révélé, le 27 septembre dernier que la Russie aurait proposé que l'Opep+ réduise sa production de pétrole d'environ 1 million de barils par jour. Les «23» ont tranché dans le vif. Ce sera 2 millions de barils par jour. C'est la plus importante baisse de l'alliance depuis celle des 10 millions de b/j décidée au début de la pandémie de Covid-19 qui s'est déclarée en décembre 2019 en Chine. Elle va probablement «doper les prix», a signalé dans une note Srijan Katyal, de la société de courtage Adss. Il faut souligner que si les cours de l'or noir ont repris des couleurs c'est bien grâce à la stratégie adoptée par l'Opep+. Il faut garder, en effet, en mémoire, que les cours de l'or noir n'ont pu rebondir de manière exceptionnelle depuis la journée «noire du 20 avril 2020», qui les a vus sombrer, que grâce à la baisse record de près de 10 millions de barils par jour décidée par l'Opep et ses alliés. Les cours du West Texas Intermédiate (WTI) avaient plongé, ce jour-là, en territoire négatif pour la première fois de leur histoire, à moins de 37 dollars. Le baril de Brent s'enfonçait, de son côté, à 16 dollars. Son niveau le plus bas de ce siècle. Une descente aux enfers qui s'est esquissée avec l'épidémie de Covid-19 qui s'est déclarée en Chine au mois de décembre 2019. Une page sombre de l'histoire du marché de l'or noir que les «23» ont voulu définitivement tourner avant que le conflit armé russo-ukrainien, qui a débuté le 24 février, n'accélère de façon exceptionnelle la hausse des prix pour les propulser à près de 140 dollars dans la nuit du 6 au 7 mars 2022 sur le marché asiatique. Une fièvre qui est retombée depuis. Les prix du Brent et du WTI américain ont baissé de 27% depuis début juin. L'Opep+ n'avait pas d'autre choix que de baisser drastiquement sa production pour mettre fin à cette saignée. Lorsque les cours de l'or noir reculent, l'Opep et ses alliés n'ont pas le choix des armes. Le moyen le plus efficace, le seul dont ils disposent qui puisse inverser cette tendance baissière demeure incontestablement le serrage des vannes. Les «23» ont donné un premier coup de semonce en baissant leur production pétrolière globale, en octobre, de 100 000 barils/jour. Une première depuis la mise en oeuvre d'un plan d'augmentation graduelle qu'ils ont conçu lors de leur 16e Sommet ministériel qui s'est déroulé le 1er avril 2021. Le déclin des prix du pétrole, le Brent avait reculé de plus de  50 dollars depuis son pic de près de 140 dollars atteint près de deus semaines après le début du conflit armé russo-ukrainien, a contraint l'Opep+ a réagir énergiquement. Une décision qui a donné un coup de fouet aux cours de l'or noir. Hier à 16h20 le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien affichai  93,38 dollars progressant de 1,58 dollar par rapport à la séance de la veille. Le pétrole américain engrangeait pour sa part un gain de 1,34 dollar à 87,86 dollars. Et ce n'est probablement pas terminé...

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours