Youcef Merahi, écrivain
Une passion dévorante pour la littérature
Si Youcef Merahi devait avoir un deuxième nom de famille ou un surnom, ce serait sans doute «Livres».
En effet, durant toute sa vie, il a presque vécu exclusivement par et pour les livres. Il en a toujours éprouvé une passion dévorante.
Les livres, c'est sa plus belle et sa plus grande histoire d'amour.
L'amour de sa vie. Lire et écrire a de tout temps été son oxygène. Il ne peut pas entendre parler d'un nouveau roman ou recueil de poésie d'un auteur algérien sans tout faire pour l'avoir et le lire. Quand un livre n'est pas encore disponible en Algérie pour pouvoir l'acheter, il prend attache avec ses amis, également férus de lecture, afin de voir s'ils l'ont déjà pour qu'on le lui prête. C'est dire que Youcef Merahi est habité par cette sorte de hantise, la hantise de lire tout, ou presque. Car si on ne peut pas tout lire, Merahi trouve le moyen et le temps de dévorer le maximum de livres en un temps record. Il lit avec passion. Parfois, avec une règle et un stylo pour souligner soigneusement les passages qu'il trouve dignes de plus d'intérêt. Nous l'avons observé plusieurs fois à l'oeuvre. Youcef Merahi a aussi la spécificité de ne presque pas avoir de préférences de lectures. Il lit tout. Il est certes féru de poésie et de romans. Mais il lit également tous les autres genres avec une égale passion. Cette passion inextinguible pour la lecture l'a conduit naturellement à l'écriture. Depuis sa tendre jeunesse, Youcef Merahi a écrit de manière obsédante des poèmes.
D'ailleurs, pendant de très longues années, il était tellement épris de poésie qu'il pensait sincèrement qu'il ne pouvait écrire que des poèmes. Quant à s'adonner aux autres genres, il se croyait sincèrement incapable. Et pourtant! Avec le temps, Youcef Merahi n'a pas cessé d'explorer presque tous les autres genres d'écriture: l'essai, le récit, le roman, le roman épistolaire, le journal, l'éphéméride, etc. Il a même réalisé des livres-entretiens avec des écrivains algériens de premier plan à l'instar de Yasmina Khadra et Anouar Benmalek. Il faut dire que Youcef Merahi qui baigne sans se lasser dans de la mer de l'écriture depuis plus d'un demi-siècle, a pour seconde famille les écrivains. Mais pas que: les éditeurs aussi ainsi que les journalistes culturels et toute personne mordue de littérature. Dans ce monde littéraire, Youcef Merahi est comme un poisson dans l'eau. Il est peut-être l'un des écrivains algériens qui ont particié aux plus grands nombres d'activités culturelles ayant trait au livre. Qu'il s'agisse d'une activité culturelle toute modeste organisée par une petite association d'un minuscule village perdu ou du Salon international du livre d'Alger, Youcef Merahi a toujours répondu présent et y a constamment pris part. Il ne décline jamais d'invitations quand bien même le faire peut sembler une véritable corvée lorsque par exemple le trajet à parcourir est très long et quand les conditions ne sont guère réunies. Youcef Merahi a toujours trouvé le temps de lire, celui d'écrire et celui pour prendre part aux activités culturelles, souvent activement.
Aujourd'hui, il est l'auteur d'une riche bibliographie qui se décline sous plusieurs formes. En poésie, il est l'auteur de Dans mon coeur il n'y a plus d'heure», Oran, échelle 31, Carnet de nuit... Youcef Merahi a écrit et publié plusieurs romans: Et l'ombre assassine la lumière, La pétaudière, Je brûlerai la mer, Le funambule, etc. Il a également publié plusieurs essais dont ceux consacrés à Tahar Djaout mais aussi sa ville natale Tizi Ouzou, de beaux livres où ses poèmes et divers textes agrémentent de belles photos. Une riche bibliographie à visiter pour découvrir l'une des plumes les plus authentiques et des plus belles que compte notre pays.