Une édition réussie

Evoquant le bilan positif de cette seconde édition de la biennale algéro-française du design, l'occasion a été donnée, cette semaine, d'annoncer l'octroi de deux bourses de recherche et deux résidences à La Cité internationale des arts, à Paris, octroyés par l'Institut français d'Algérie et la Cité des arts de Paris, à Djaffar Zizi et Assila Saoudi. Cette sélection a été ouverte aux 17 candidats déjà lauréats de la biennale. Une belle annonce faite le 08 juin dernier, au niveau de la résidence de l'ambassadeur de France en. Algérie, Stéphane Romatet. Rappelons que placées sous le thème «Pour un monde réel», les manifestations ont eu lieu, en plus d'Alger, sous le générique «l'essence créative», à Annaba aussi sous le thème «éclat du design social», à Constantine «entre tradition et innovation, l'élégance du design algérien», à Oran, «le cosmopolitisme comme vivier de créativité» et enfin à Tlemcen, «la splendeur immuable». En chiffre, cette deuxième biennale algéro-française du design aura ainsi su briller sur cinq villes, avec au compteur, 17 lauréats, trois associations, 112 concepteurs et 19 invités qui ont pris part à cet événement dispatchés sur plus de cent événements et douze industries culturelles et ce, du 08 mai au 09 juin.

Le design éco-responsable en maître- mot
Soit un mois complet où le design a été le maître-mot en se déployant sous différentes formes et médiums urbanistiques et artistiques. Pour annoncer solennellement la clôture de cette édition, Son Excellence, l'ambassadeur de France saluera ce «mois hors du temps qui a connu des événements et des publics divers..» et d'ajouter: «L'événement s'est étalé sur l'ensemble de l'Algérie. C'est ça qui est extraordinaire. J'ai été à Constantine il y a une quinzaine de jours où il y avait une centaine de personnes de l'institut du design à Constantine et j'ai vu combien cette manifestation trouvait son public, mais elle répondait vraiment à un vrai besoin, de créer une espèce de communauté autour du design en Algérie et ce besoin de mise en relation avec la France». Et de remercier tous ceux qui ont contribué de prés ou de loin au grand succès à cette biennale, mais aussi les partenaires officiels dont le ministère de l'Enseignement supérieur, le ministère de la Culture et des Arts, l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel, et le Musée d'art moderne et contemporain (Mama). «Merci d'avoir accepté ce partenariat et on espère que l'on pourra les embarquer à nouveau pour un prochain épisode», dira-t-il. Et de relever enfin: « On peut dire en tout cas que ça a été une manifestation, de par son audience, son écho, son impact, une très belle manifestation!»Pour sa part, la commissaire de la biennale Feriel Gasmi remerciera tout ceux qui ont collaboré ou pris part à cette biennale, que ce soit les instituions privées, ou les officielles qui lui ont donné carte blanche dont Ahlam Gharbi, la directrice de l'Institut français d'Algérie « pour sa confiance, son soutien et son suivi car il est important d'avoir les mains libres quand on entreprend ce genre d'événements, et on fait des choix...»

Des partenaires essentiels et importants
Et de faire remarquer: « Chaque acteur, chaque partenaire qui a participé à cette biennale a son importance.» Feryel Gasmi saluera également les efforts et la pertinence des projets, les 122 concepteurs, les 67 événements ayant lieu dans les universités, les écoles d'art régionales, l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger, les ministèrs algérien des Affaires étrangères, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et celui de la Culture et des Arts qui « nous ont soutenus à chaque instant, durant toute la durée de la préparation, ce qui nous a permis de recevoir nos invités français qui ont pu rencontrer les différents acteurs algériens culturels, et plus de 300 étudiants dans les universités qui ont pu participer..»Feryel Gasmi saluera aussi le dynamisme et la vitalité des participants des cinq wilayas qui se sont déplacés affirmant que c'est un hommage qui leur est rendu aujourdhui, indiquant en outre: « Quand on organise une biennale, c'est pour mettre en avant les talents autour de cette question qu'on a mise au- devant de la scène, qui est cette conscience collective sur cette planète qui a dix milliards d'habitants et sur laquelle on devra tous discuter ensemble entre architectes, ingénieurs, urbanistes, et designers en se demandant quelle est la nécessité des choses, des projets et objets qu'on devrait mettre en scène pour le futur à venir». Et de noter qu'il y a dorés et déjà un jeune architecte à Tlemcen qui a monté une Start-up. « C'est ça qui me comble de bonheur, car au fond, cette biennale n'est qu'un prétexte pour faire rencontrer tout ces talents et toute cette question qu'on doit discuter tous ensemble de manière sérieuse qui est cette action qui doit être pérenne sur la question de l'éco-responsabilité à travers nos projets et la manière dont on a va les concevoir...» Il est bon de noter que cette cérémonie de clôture s'est soldée par la remise d'un gros bouquet de fleurs, offert par Ahlam Gharbi à Feryel Gasmi. Suivra un très bon concert de musique raï, histoire de se rappeler aussi que l'Algérie fêtait en ce jour du 08 juin, la Journée nationale de l'artiste.. Encore une fois cette biennale confirme la consolidation du rapport qu'entretient l'Algérie avec la France et signe ainsi sa belle relation en ce qui concerne l'échange et le partage dans le domaine culturel.