L'Expression

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BARZAKH EDITIONS

Un catalogue de romans bien riche

Mustapha Benfodil, Kamel Daoud, Maissa Bey, Ryad Girod autant d'auteurs que de récits bien singuliers que vous allez découvrir très prochainement au Sila.

De nombreux livres vous attendent à la prochaine 23e édition du Salon international du livre d' Alger au stand Barzakh et autant de séances ventes-dédicaces. Saphia Arezki publie un essai De l'ALN à l'ANP, La construction de l'armée algérienne (1954-1991) (404 pages - 1400 DA) Le lecteur trouvera ici une première histoire de cette institution centrale de l'État algérien. Histoire sociale, militaire et politique, mais en aucun cas exhaustive», écrit l'auteur de ce livre préfacé par Malika Rehal. Saphia Arezki est historienne. Ce livre est issu de sa thèse de doctorat soutenue en 2014 à l'université Paris I. Côté roman l'on est servi. On commencera par le tout dernier de Chawki Amari intitulé Balak. Un livre de 174 pages (800DA) dans lequel l'auteur avec son style particulier faussement humoristique tente de débusquer les mystères du monde en posant comme postulat du hasard «comme origine du sacré». Un roman truffé de nombreux personnages aux noms incongrus comme celui de Balak.. Maïssa Bey signe Nulle autre voix, un roman de 204 pages (800 DA) dans lequel l'idée de la mort ou la souffrance humaine, thème de prédilection de cet hauteur est déclinée autrement. Le roman se fait le récit d'une femme qui raconte son triste parcours. Après avoir purgé une peine de 15 années de prison pour avoir tué, de sang-froid, son mari, elle accepte de se confier à une écrivaine en quête d'inspiration et, chaque soir, avec une application maniaque, consigne dans ses carnets le récit de leurs rencontres. Le lecteur, médusé, assiste à une insidieuse métamorphose, dans un renversement des rôles aussi inattendu qu'inquiétant. Un livre à lire absolument. Ryad Girod revient cette fois avec un nouveau roman intitulé Les Yeux de Mansour (228 pages - 700 DA). L'histoire a pour cadre Riyadh en Arabe saoudite où l'auteur y a séjourné en y enseignant les mathématiques.
Le personnage principal de son livre, Mansour, est sur le point d'être décapité sur Al-Safa Square. Son ami, le narrateur, est le témoin halluciné et impuissant de cette exécution.
Qui donc est Mansour, cet idiot magnifique qui roule en Camaro rouge, descendant de l'émir Abdelkader, à la fois innocent et coupable, figure sacrée et sacrificielle? C'est la lancinante question que pose le texte de Ryad Girod. Amira-Géhanne Khalfallah signe pour sa part Le Naufrage de La Lune (216 pages - 800 DA). Nous sommes le 22 juillet 1664. les côtes de Jijel (Gigéri à l'époque) sont attaquées par la flotte de Louis XIV, roi de France. Les habitants de la région et les janissaires dépêchés par le pouvoir central ottoman infligent aux assaillants une défaite cuisante. Comme dans un film historique épique rempli de divers personnages, ce livre nous permet d'aller à la rencontre de nombreux destins qui se nouent, se croisent, dans un décor où la nature règne dans toute sa puissance primordiale. Après une absence assez remarquée Mustapha Benfodil renoue avec la littérature en signant Body Writing, Vie et mort de Karim Fatimi, écrivain (1968-2014)» (246 pages - 1000 DA). Karim Fatimi, astrophysicien de renom, meurt sur la route de Bologhine près de la «Maison hantée». Accident ou suicide? Mounia, sa femme, entame un journal pour exorciser son chagrin. Parallèlement, guidée par un étrange voyeurisme, elle décide de se plonger dans les écrits intimes de son mari. Le lecteur, entraîné dans une vertigineuse mise en abîme où se télescopent leurs deux narrations, découvre alors l'univers tourmenté de Karim Fatimi, écrivain génial et écorché vif, relatant compulsivement chaque moment clé de sa vie: Octobre 1988, la décennie noire, la naissance de sa fille Neïla, et ce mystérieux 28 novembre 1994...l'eternel esthète de la plume, ce livre se veut d'autant plus être à la croisée de plusieurs genres (journal, récit épistolaire, BD, reportage, chronique, manifeste). Révélant le chaos de l'Algérie des années 1990 il est surtout une délicate expérimentation formelle car le texte est mots, ratures, photos, pages arrachées, papiers d'emballage, dessins. Débordant d'imagination Aujourd'hui Mustapha Benfodil ne se contente pas de créer, son travail déborde des mots pour créer une atmosphère qui se régénère à chaque fois tel un puzzle joliment éclaté. Un peu comme dans cette exposition/performance bien personnelle qu'il donna l'année dernière aux Ateliers sauvages de Wasilla Tamzali. Une sorte d'ordre dans le désordre finement articulé...Enfin, Kamel Daoud revient quant à lui avec un nouveau roman baptisé Le Peintre dévorant la femme (210 pages - 700 DA). «Je suis un «Arabe» invité à passer une nuit dans le musée Picasso à Paris, un octobre au ciel mauvais pour le Méditerranéen que je suis. Une nuit, seul, en enfant gâté, mais en témoin d'une confrontation possible, désirée, concoctée. J'appréhendais l'ennui cependant, ou l'impuissance. Pour comprendre Picasso, il faut être un enfant du vers, pas du verset» écrit l'auteur de Zabor ou Les Psaumes (barzakh et Actes Sud, 2017) qui lui a valu le prix Méditerranée 2018. Pour sa part Mohamed Sari publie Aïzer. Un enfant dans la guerre (250 pages - 800 DA). Il s'agit là d'un récit autobiographique qui a pour cadre Aïzer, un village sur les hauteurs de Cherchell. La guerre de libération fait rage, et c'est un enfant, Mohamed, qui la raconte... condamnée à l'exode, sa famille et celle de toute la population, puis parquée dans un camp cerné de barbelés, le camp de Rivail, dit «Lassas». Entre humiliation et disparation, la résistance subsiste pourtant... Bref autant de livres de bonne qualité. A acquérir au Stand Barzakh (Pavillon central)

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