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26 mai 1993-26 mai 2023

Tahar Djaout : 30 ans d’immortalité

Trente années après le lâche assassinat qui a ciblé l'un des écrivains algériens les plus brillants, son nom scintille toujours, non seulement dans l'arène de la littérature, mais aussi dans celle de l'Algérie qui avance. Bien que sa carrière d'écrivain hors pair ait été écourtée par la bétise humaine, l'oeuvre romanesque de Tahar Dajout est aujourd'hui incontournable. Peut-on parler de la littérature algérienne sans citer Tahar Djaout? Impossible. Son nom figure parmi la crème de notre littérature aux côté de Mohammed Dib, Assia Djebar, Kateb Yacine, Malek Haddad... Pourtant, il n'avait que terentre- neuf ans quand il fut victime d'un attentat terroriste perpétré le 26 mai 1993. Après avoir lutté contre la mort pendant une semaine, Tahar Djaout décéda le 2 juin 1993. Sa mort a provoqué une onde de choc indescriptible. Un terrible cataclysme à l'échelle nationale et dans les milieux intellectuels et littéraires étrangers. Bien que relativement jeune, Tahar Djaout a publié des romans qui s'étaient distingués par une rupture presque totale avec ce qui avait été écrit jusque-là par les auteurs algériens. Il a brillé dans ses textes par une innovation stylistique et lexicale impressionnante. Tahar Djaout a été le premier journaliste assassiné durant les années de la tragédie nationale. Bien qu'il n'avait que dix ans quand sa famille avait quitté le village natal Oulkhou, rès d'Azeffoun, dans la wilaya de Tizi Ouzou, pour s'installer à Alger. Tahar Dajaout est resté attaché à sa terre natale qu'on retrouve dans ses écrits, notamment ses premiers textes (nouvelles et romans). Des reportages qu'il avait réalisés dans le cadre de sa profession de journaliste ont été également une matière première pour certains de ses écrits littéraires. Sa passion et son talent d'écrivain ne tardeNT pas à s'exprimer. Il était encore très jeune quand il écrit ses premiers poèmes et nouvelles. Il est âgé d'à peine 16 ans lorsqu'il est primé pour l'une de ses toutes premières nouvelles intitulée «Les insoumis». Cette dernière reçoit, en effet, une mention au concours littéraire «Zone des tempêtes». Sa passion pour la littérature le fait lier d'amitié avec des poètes d'Alger. Il se retrouve tout naturellement critique littéraire dès qu'il commence à collaborer au journal El Moudjahid, à partir de l'année 1976. C'était dans les colonnes du supplément culturel. Son parcours journaliste fut flamboyant car en plus de la critique littéraire, Djaout était chroniqueur de talent. Il réalise des portraits exceptionnels sur la majorité des sommités culturelles algériennes. Après avoir publié plusieurs recueils de poésie, Tahar Djaout rédige et édite son premier roman «L'exproprié» au débat des années 70. Ce premier roman ne passe pas inaperçu, mais c'est surtout son deuxième roman qui le fera sortir de l'anonymat littéraire. Il s'agit de «Les chercheurs d'os», paru aux Éditions du Seuil (également éditeur de Feraoun et Dib). Ce livre a été édité en 1984. Tahar Djaout est également l'auteur de grands romans comme «L'invention du désert» et «Les vigiles». Un roman posthume et inachevé, intitulé «Le dernier été de la raison»qui a été publié par les Éditions du Seuil après son décès. Tahar Djaout a publié un seul recueil de nouvelles: «Les rets de l'oiseleur». Plus qu'un romancier talentueux, Tahar Djaout reste est un symbole aujourd'hui, trente ans après son assassinat. Un symbole de tout ce qui est beau et bon. Sa bonté est légendaire.
Ajoutée à son talent, ça fait de lui cette étoile que les monstres n'éteindront jamais, comme le clamait Matoub dans la chanson qu'il lui avait dédiée après son assassinat. 

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