Elle a commémoré son 1er anniversaire de son décès
Tagragra se souvient de Chérif Hamani
L’hommage a été teinté de modestie, tout comme a vécu, durant toute son existence, l’auteur et interprète de A Tala, chanson mythique et l’une des chansons kabyles les plus aimées par les mélomanes…
La tristesse était perceptible sur tous les visages. Certains présents, en livrant leurs témoignages, n'ont pas pu retenir leurs larmes. C'était dimanche 20 octobre 2024 au village Tagragra dans la région des Ath Douala (wilaya de Tizi Ouzou).
Le village natal de Chérif Hamani a, en effet tenu à marquer modestement le triste anniversaire de la disparition de cet artiste exceptionnel et unique mort à l'âge de 67 ans après avoir longuement lutté contre la maladie.
En attendant qu'un grandiose hommage posthume lui soit rendu, Chérif Hamani a eu droit à une pensée de la part des siens.
L'hommage a été teinté de modestie tout comme a vécu durant toute son existence l'auteur et interprète de «A Tala», chanson mythique et l'une des chansons kabyles les plus aimées par les mélomanes.
Il y avait bien sûr les membres de sa famille, ses amis, des artistes, Malika Matoub, soeur du rebelle qui était l'ami de très longue date de Chérif Hamani ainsi que Nabila Goumeziane, directrice de la Culture de la wilaya de Tizi Ouzou.
Cette dernière a d'ailleurs rappelé en ce douloureux anniversaire que la mort de Chérif Hamani est une grande perte pour la chanson algérienne.
La directrice de la culture a affirmé que même si Chérif Hamani nous a quittés physiquement, son oeuvre restera éternellement car son apport à la culture et la chanson est énorme et de haute facture. «C'est avec beaucoup d'émotion que nous sommes aujourd'hui présent ici pour marquer cette triste date. Chérif Hamani est un artiste inoubliable», a ajouté Nabila Goumeziane.
Malika Matoub qui a connu l'artiste puisqu'en plus du fait qu'ils soient de la même région, il était l'ami et confrère de son frère Lounès, était également présente à la cérémonie d'hommage.
Malika Matoub a affirmé que Chérif et Matoub ont grandi ensemble et ont mené leurs carrières artistiques ensemble également.
Leurs deux villages sont limitrophes et les oncles maternels de Chérif Hamani sont de Taourit Moussa.
«C'est triste de voir nos grands artistes mourir l'un derrière l'autre. Il y a urgence à ce qu'ils soient honorés de leur vivant», a ajouté Malika Matoub.
Le fils et la soeur du regretté Chérif Hamani ont apporté leurs témoignages en racontant, notamment les derniers moments vécus par l'artiste qui a beaucoup souffert durant cette période à cause de la maladie.
Les amis de Chérif Hamani ont beaucoup insisté sur les qualités humaines du regretté. Sa bonté, sa gentillesse et sa modestie ont marqué tous les esprits.
Quant à son oeuvre, elle est désormais écrite avec des lettres d'or puisqu'elle fait partie de la crème de ce que la chanson kabyle a produit.