«Sans le public je ne suis rien...»

Le groupe Madar Holding lance un événement annuel de commémoration de personnalités remarquables, une initiative destinée à instaurer une tradition durable et porteuse de sens. Chaque année, cette manifestation mettra, en avant, un domaine d'activité différent et rendra hommage à une nouvelle figure éminente, insufflant ainsi un nouvel élan à divers secteurs.
Cet événement est nommé: Afaneen El Djazair. Pour cette première édition, la lumière a été portée sur le volet cinéma. L'événement a été lancé lundi soir à l'hôtel El Aurassi lors d'une soirée somptueuse accompagnée en partie par les douces mélodies de l'Orchestre symphonique de l'opéra d'Alger sous la direction de Lotfi Saïdi. Ont été projetées en outre, des séquences de films et feuilletons algériens célèbres tels «EL Hariq», «Leïla et les autres», «Omar Gatlato» et «Les vacances de l'inspecteur Tahar» notamment. Un reportage sur la carrière de Sid Ahmed Agoumi a également été projeté sur écran et ce, lors d'une soirée qui réunira des personnalités éminentes de divers horizons, à travers un dîner gala prestigieux et un spectacle captivant. Mais l'entam de la soirée ne pouvait avoir lieu sans une halte dédiée à la Palestine en signe de solidarité, notamment par la voix de la chanteuse Manel Gharbi qui a interprété «Ya Ard Falestine»...et c'est le directeur général du groupe Madar Holding, Charafeddine Amara d'ouvrir la cérémonie par un discours solennel où il a rendu hommage appuyé à Sid Ahmed Agoumi rappelant son riche parcours que ce soit sur les planches du théâtre, à la télé ou au cinéma. Évoquant l'intérêt accordé à la culture à travers ce prix honorifique, le P-DG de Madar Holding rappellera l'importance que voue le président de la République Abdelmadjid Tebboune à l'art et à la culture à travers son engagement vis-à-vis de la créativité, comme le soulignera dira t-il, toutes ces actions entreprises ces dernières années. «Afaneen est un trophée pour ceux qui excellent dans leur domaine, cette année c'est le cinéma. Notre démarche envers Sid Ahmed Agoumi n'est qu'un signe de reconnaissance envers tous les artistes, l'Algérie n'oublie pas les faiseurs de beau et ceux qui travaillent pour élever l'image de l'Algérie.» Présent à cette cérémonie, le valeureux comédien Sid Ahmed Agoumi fut ainsi honoré comme il se doit par Charafeddine Amara, mais aussi par la ministre de la Culture Soraya Mouloudji, le ministre de l'industrie, M. Aoune, le ministre de la Communication Mohamed Laaagab, sans oublier le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga. C'est dire le poids de cet hommage rendu à un comédien de talent qui a donné beaucoup de lui-même que ce soit sur les tréteaux, à la télé ou au cinéma. Remercié vivement par le public qui l'a accompagné durant toute sa carrière, Sid Ahmed Agoumi saluera, ému, ce dernier et son esprit critique ajoutant que «l'artiste sans le public ne vaut rien. Le mérite revient au spectateur algérien qui nous pousse à nous perfectionner et à donner le meilleur de nous-mêmes.». Âgé aujourd'hui de 83 ans, on ne compte plus le nombre de travaux auxquels a participé Sid Ahmed Agoumi dans les différents domaines de l'art visuel et dramatique. Un hommage amplement mérité donc!