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«Le mauvais génie» de nadjib stambouli

Par-delà le bien et le mal

Entre l’écriture journalistique et l’écriture romanesque, il n’y a qu’un petit pas, qu’une partie des journalistes n’a pas hésité à franchir.

Certains journalistes ont mis le pied à l'étrier de l'écriture romanesque et littéraire de manière générale, presque simultanément avec le début de leur parcours journalistique alors que d'autres n'en ont eu l'inspiration et l'audace que bien des décennies plus tard. C'est le cas de Nadjib Stambouli. Ce dernier a été pendant des décennies, un journaliste culturel, politique, chroniqueur puis responsable de la rédaction dans plusieurs titres de la presse écrite, quotidiens et hebdomadaires. Mais depuis toujours, ses articles, surtout ses chroniques, avaient toujours eu un aspect littéraire indéniable. Il était donc évident qu'un jour ou l'autre, Nadjib Stambouli écrirait un roman. C'est ce qu'il fit en signant d'abord un recueil de portraits au style exquis et unique, intitulé «Ma piste aux étoiles» dédié à des sommités de la culture algérienne qu'il a connues de très près.

Amine Djamoussi
Puis, vint le tour de son premier roman intitulé «Le comédien», suivi juste après de «Le fils à maman». Nadjib Stambouli a publié un troisième roman, «La rancune», il y a deux années. Son tout nouveau roman, porte le titre «Le mauvais génie». Le livre parait cette semaine aux éditions «Casbah» d'Alger auxquelles l'auteur reste fidèle après plusieurs publications. Dans ce nouveau roman, Nadjib Stambouli met en scène le personnage de Amine Djamoussi qui est un employé exemplaire. Il est presque un modèle au sein de la société dans laquelle il vit. Amine mène une vie de couple sans histoire. Il traîne deux souvenirs, celui d'un indicateur des forces coloniales exécuté devant ses yeux d'enfant et celui, rangé dans les rêves inaccessibles, mais jamais refoulés, d'une tenue de Zorro qu'il allait, au sortir de l'école, admirer dans une vitrine.

Style d'écriture exceptionnel
Il aurait longtemps coulé des jours tranquilles dans une vie paisible, si un «mauvais génie», calfeutré derrière les bonnes intentions de l'ami Saâdoune, ne s'était introduit dans le cocon de l'intégrité morale pour mieux la pulvériser. En lui faisant miroiter, à coup de traquenard, les vertus d'une existence à ses yeux moins routinière, le comploteur multiplie pièges et manigances, d'attraction vers l'infidélité en propositions alléchantes, pour attirer Amine dans la spirale infernale de l'enrichissement très peu licite.
L'un insiste, l'autre résiste: qui de la manipulation corruptrice ou de la résistance morale sortira victorieux? On assistera à un incessant chassé-croisé entre insistance de l'un et tentations de l'autre, sous le regard posthume de Nanna Toma, qui, de sa tombe observe les changements opérés dans l'esprit d'un homme, mais aussi dans les rouages de toute la société. C'est un roman qui explore l'éternel bras de fer inextricable entre le bien et le mal. L'intrigue, ajoutée au style d'écriture exceptionnel, attrayant et atypique de Nadjib Stambouli, font que le lecteur est tenu en haleine du début jusqu'à la fin de ce roman. «Le mauvais génie» de Nadjib Stambouli est le genre de romans qu'on lit d'une traite.

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