L'Expression

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Un hommage lui a été rendu à Tizi Ouzou

Nouara : l’icône de la chanson kabyle féminine

L’émotion était à son summum, mardi dernier, dans la grande salle du théâtre régional Kateb-Yacine, de Tizi Ouzou.

Nouara est une chanteuse exceptionnelle. Elle est plus qu'une chanteuse, une légende vivante et une école pour toutes les femmes artistes venues après elle. Elle représente, également, un symbole. L'hommage, qui lui a été rendu donc à l'occasion de la célébration de la fête de Yennayer, ne pouvait en aucun cas ne pas briller de mille feux. Du début à la fin de la cérémonie, l'émotion n'a pas quitté les lieux. Chaque acte de ce vibrant hommage a été fortement vécu et partagé.
La présence, en personne de Nouara, a illuminé cet hommage qui n'est pas le premier à être rendu à Nouara et qui ne sera pas, souhaitons-le, le dernier. Nouara était scintillante malgré le temps qui passe.
Nouara n'a, certes, pas vingt ans. Mais sa voix, son esprit, sa jovialité si... On l'a vérifié en direct en ce mardi 11 janvier 2022. On peut dire sans risque de se tromper que Nouara a été et demeure la locomotive de la chanson kabyle féminine.
Les chanteuses kabyles, en commençant à fredonner leurs premiers airs, dans leur enfance ou adolescence, sont beaucoup imprégnées et inspirées par Nouara. Et ce sont très souvent par les chansons interprétées par Nouara qu'elles débutent inéluctablement.
On l'a vérifié à l'occasion de l'hommage de mardi passé où l'on a vu des chanteuses en herbe interpréter merveilleusement les chansons qu'elles ont entendues pour la première fois avec la voix de Nouara.
La locomotive de la chanson kabyle féminine
Des chansons composées par des sommités comme Chérif Kheddam ou Medjahed Hamid. «Athine yourane» est la première chanson interpétée par ces jeunes talents au début de cet événement avant d'en égrener une dizaine d'autres avec le même talent et la même verve. Comme il fallait s'y attendre, quand Nouara fit son apparition sur scène, l'assistance s'enflamme, se lève et acclame longuement la diva, comme l'avait surnommée le Rebelle Matoub Lounès avec lequel elle avait réalisé un duo immortel dans le double album «Communion avec la patrie» et «El Mehna».
Le tonnerre d'applaudissements s'éternise tant la joie du public de voir Nouara face-à-face était immense.
Nouara prend alors la parole pour se raconter brièvement. Avec un air de timidité, plutôt de pudeur, dont elle ne se départit jamais, Nouara parle de ses premiers pas à la radio kabyle d'Alger à une époque ou passer à l'antenne ou chanter était encore tabou surtout pour une femme. Mais l'amour qu'avait Nouara pour la chanson l'avait emportée. Elle a bravé toutes les réticences parce qu'elle croyait en l'art. Sa voix et sa façon unique de chanter étaientt des atouts sur lesquels il fallait miser. Nouara a eu la chance d'être accueillie dans cette radio qu'elle qualifie de deuxième famille. Mais aussi d'une école. Car on y apprend beaucoup.
Sa voix, son atout
En rendant hommage aux anciens de la radio, elle n'a pas manqué, d'ailleurs, de citer nommément, le monument Mohamed Hilmi qui nous a quittés récemment.
L'hommage a été une occasion pour écouter plusieurs témoignages d'artistes, de musiciens et d'hommes de la radio ayant connu et travaillé avec Nouara à l'instar de Saïd Zanoun.
Tous les témoignages concordaient concernant la grandeur exceptionnelle de cette dernière.
Sa voix d'une beauté exquise a été citée à maintes reprises comme étant pour beaucoup dans le succès obtenu par Nouara auprès de plusieurs générations de mélomanes et plus particulièrement les femmes dont elle a été le porte-voix car tous les thèmes abordés par Nouara étaientt ceux que vivait la femme algérienne de manière générale, qu'il s'agisse des problèmes sentimentaux ou de la condition de la femme, les détails sont tous les mêmes, partout et ce, jusqu'à un passé récent. Bien qu'il s'agisse d'un hommage, Nouara ne pouvait ne pas gratifier les présents d'une ou deux chansons avec sa voix magique. Elle en offrit deux. Des moments tout aussi magiques ont été vécus par le public le temps que soient interprétées les deux chansons qui n'ont pas manqué de faire remonter des souvenirs très lointains aux «anciens» car quand Nouara chante, le coeur palpite et l'inconscient est vite secoué. Il faut préciser que l'hommage en question s'est déroulé en présence de Djilali Doumi, wali de Tizi Ouzou et Nabila Goumeziane, directrice de la culture et des arts de la même wilaya. «Nouara est une grande dame qui a beaucoup donné à la chanson et la culture nationales», a déclaré Djilali Doumi. A.M.

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