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Un grand moment de communion nationale à Tamanrasset

Les messages forts de Yennayer

Yennayer, décomplexé, dans la nouvelle Algérie sonne donc comme une réponse aux ennemis du pays. Le front interne est là…

Rien ni personne ne pourra diviser ce peuple! Les festivités de Yennayer 2972 sont là pour le prouver. En l'espace d'une «parade», les Algériens ont balayé les derniers espoirs des promoteurs de la «fitna». Dimanche dernier, ils nous ont offert un grand moment de communion nationale. Un message fort envoyé de l'extrême-sud du pays de la part de citoyens venus de tout le territoire national. En effet, la présidence de la République et le Haut commissariat à l'amazighité (HCA) ont décidé de délocaliser les «solennités officielles» du Nouvel An amazigh, loin des salons feutrés de la capitale. C'est Tamanrasset qui a été choisie pour redonner son authenticité à cette fête ancestrale.
Algérien et amazigh
Les rues de la capitale de l'Ahaggar se sont transformées en un «patchwork» géant de la diversité algérienne. Venus des quatre coins du pays, ils ont défilé avec les habitants locaux, pour célébrer ce Nouvel An bien de chez nous. Toutes les régions y étaient représentées. On a pu (y) découvrir la richesse du patrimoine matérielle et immatérielle du pays. Cela à travers l'artisanat, la musique et autres exhibitions d'art traditionnel.. Les jeunes écoliers des différents établissements scolaires de la wilaya ont ajouté du charme à cette parade de l'espoir. Habillés de tenues traditionnelles berbères, ils ont exprimé leur fierté d'être Algériens, d'être amazighs.
Sous les sonorités des musiques targuies, kabyles ou chaouies..., on pouvait les entendre crier en choeur: «One, two, three, viva l'Algérie», «Imazigehn, Imazighen». Leurs aînés les applaudissaient fièrement, tout en mettant en avant le fait que Yennayer soit le réceptacle de la cohésion nationale. «Depuis des millénaires, il est fêté partout en Algérie», met en avant Dami, un Targui qui avoue qu'il pensait, étant jeune, que c'était une fête spécifique à sa communauté. «J'ai découvert, en grandissant que c'était une fête nationale, ou plutôt maghrébine qui a la même signification pour tous», souligne-t-il.
«Seule la façon de la célébrer différait d'une région à l'autre. C'est comme les variations de la langue amazighe», ajoute-t-il. Dami rappelle qu'en tamacheq, Yennayar s'appelait «Tafaski». «Elle est, notamment, célébrée par des chants et des danses exécutées sur des rythmes tindis», précise-t-il, avant d'être interrompu par des compatriotes venus d'autres wilayas. Chacun d'eux racontait la façon dont le Nouvel An de «bladi» était fêté. «Nous, c'est avec le riss que l'on marque cette soirée», dit un Mozabite. «Chez nous, il est surnommé «El Aàm». On prépare un festin avec de la viande et des pâtes, suivi de gâteaux traditionnels», rétorque une jeune fille venue de l'Atlas blidéen.
Un Tlemcenien, lui, met en avant le fait que chez les «Beni Snous», un carnaval est organisé avec des têtes de lions.
unis derrière l'armée
La légende dit que c'est en souvenir de Chechnaq», rapporte-t-il. Les échanges se poursuivent pendent presque une heure, des amitiés se lient. Chacun invite l'autre à venir passer quelques jours chez lui, promettant de lui préparer un «festin» de Yennayer. Entre-temps, des femmes de «Tam» viennent, un plateau à la main, interpeller le groupe. Elles ont préparé de la «tagala» (pain traditionnel) et des gâteaux pour souhaiter la bienvenue à leurs «invités».
Des hommes ont, eux, apporté de l'eau et du thé. Ils sillonnent les rues pour les offrir gracieusement aux passants. «C'est notre façon de contribuer à cette grande fête d'unité nationale», indiquent-ils, tout sourire. De belles images qui nous rappellent celles des premiers jours du «Hirak». Surtout que tous ont tenu à mettre en avant le fait que «Djeïch, Chaâb, khawa, khawa» (l'armée et le peuple, tous frères).
L'ANP a, d'ailleurs, apporté sa contribution à travers l'orchestre de la Garde républicaine qui a animé un concert de rue, sous les applaudissements nourris des gens présents. Tous ont mis en évidence leur attachement à l'institution militaire, garante de la stabilité du pays. «C'est grâce à nos soldats que nous pouvons profiter, en toute sécurité, d'un tel festival», soutient Sid Ahmed, qui rappelle la situation difficile aux frontières. «Tam connaît, ces derniers mois, une dynamique, notamment, économique», atteste-t-il. «Le troc et différents échanges commerciaux ont été entamés avec les pays voisins. Ce qui s'est concrétisé par la foire de l'Assihar», dit-il. «Chose qui ne pourrait se faire sans que la paix ne soit assurée», insiste-t-il pour mettre en évidence le gros travail des forces de l'ANP. Un avis partagé par tous, qui garantissent la relation fusionnelle existant entre le peuple et son armée. Yennayer, décomplexé, dans la nouvelle Algérie, a sonné donc comme une réponse aux ennemis du pays, qui «fantasment» encore sur la division des Algériens. Le front interne n'a jamais été aussi renforcé.
Le peuple est uni derrière son armée...

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