L'Expression

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Il est né le 9 janvier 1925

Les 100 ans d’Abdelhamid Benhadouga

Il a écrit en langue arabe au moment où, dans notre pays, cette langue avait tant besoin de plumes littéraires aussi raffinées que la sienne.

Sa plume alliait savamment tradition et modernité. Abdelhamid Benhadouga a vu le jour, il y a exactement 100 ans. L'auteur de l'inénarrable roman intitulé Le vent du sud est né le 25 janvier 1925 à Mansourah dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Indéniablement, Benhadouga est l'un des meilleurs écrivains algériens arabophones. Il a été à la fois poète, nouvelliste et romancier.
De nombreux critiques littéraires le considèrent, à juste titre, comme étant le véritable fondateur du roman algérien moderne.
Dans l'une de ses interventions télévisées, l'écrivain Amine Zaoui, connu pour sa franchise, a déploré le fait que sa génération ait été injuste envers le romancier Abdelhamid Benhadouga qui, de son vivant, n'avait pas vraiment eu la reconnaissance qu'il méritait.
Benhadouga a d'abord fait ses études en arabe et en français dans un village appelé El Hamra, près de chez lui avant de prendre la route vers la capitale de l'Est, ville des géants Malek Haddad et Kateb Yacine.
à Constantine, il poursuit des cours à l'Institut Ketani. Sa soif du savoir le pousse en Tunisie. Plus exactement à la Zitouna. À peine revenu en Algérie, il se lance dans l'écriture. Pas romanesque encore mais il opte d'abord pour le théâtre radiophonique. C'était bien sûr en langue arabe.
Les pièces étaient diffusées sur les ondes de l'Ortf et de la BBC.
Quand la guerre d'indépendance est déclenchée, Abdelhamid Benhadouga s'y engage naturellement.
Militant nationaliste, il est recherché par la police coloniale. Il collabore activement à la radio «La voix de l'Algérie». Son premier grand roman Le vent du sud (éditions Sned-Société algérienne de l'Edition de Livres), est édité en 1971. Il connut un succès immédiatement après sa sortie. «Rih el djanoub» est traduit en français par le génial Marcel Bois, et publié en 1980 chez le même éditeur.
La version en langue française connut un engouement égal à celui en langue arabe. Plus encore, le roman est porté à l'écran.
Le film titré du roman de Abdelhamid Benhadouga a été réalisé par Mohamed Slimane Riad. Il a été produit en 1975.
Ce roman, que l'on peut considérer comme l'un des meilleurs textes littéraires algériens de langue arabe, a été traduit dans plusieurs langues dont l'anglais, le hollandais, l'allemand, l'espagnol, etc. Abdelhamid Benhadouga y met en scène le personnage central de Nafissa, campé magnifiquement, dans le film, par la comédienne Nawal Zaâtar.
Alors que le rêve de Néfissa est d'aller le plus loin possible dans ses études, son père veut la marier contre son gré.
Néfissa est étudiante à Alger quand le récit commence. Mais nous sommes pendant les longues vacances d'été où les journées au village sont arides et interminables. Elle est donc au village. Son père veut la marier au maire. Elle rejette cette offre tout en continuant d'entretenir son rêve et ses illusions. Le vent du sud est le premier roman algérien moderne. Nihayat el ams ou La fin d'hier, deuxième roman de Abdelhamid Benhadouga est un texte très élaboré poétiquement.
Une oeuvre majeure de la littérature algérienne qu'on lit savoureusement. On se délecte de chaque phrase de ce roman écrit comme un poème. Tout autant que la traduction de Marcel Bois, qui était un génie en la matière, faut-il le rappeler.
Ce roman a été publié en 1974 en arabe et en 1980 en français. La mise à nu», autre grand roman algérien d'expression arabe paru en 1981.
La même année, parut la traduction française. Deux autres beaux romans du même auteur furent publiés respectivement en 1983 et en 1992. Il s'agit de El Djazia et Les derviches et de Je rêve d'un monde.
Abdelhamid Benhadouga a publié d'autres livres de poésie et des nouvelles comme: Ombres algériennes, Les sept rayons, Ames vacantes, L'écrivain et autres nouvelles, etc. Ã titre posthume, les éditions Marinoor, avaient publié son recueil de nouvelles Blessures de la mémoire. Ce livre paraît en 1996 chez les éditions Marinoor avant d'être réédité par Casbah éditions en 2019. Parallèlement à l'écriture, Abdelhamid Benhadouga a occupé de nombreux postes de responsabilité dans le secteur culturel. Il a été président du Conseil National de la Culture (1990) et vice-président du Conseil National de Consultation (1992), après un bref passage à la tête de l'Enal (Entreprise nationale du livre). Il démissionne du CNC, le 26 juillet 1995.

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