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Lancement de «Babour Ellouh» sur «Yara»

Le Netflix algérien est né!

«C'est un rendez-vous avec l'Histoire. C'est le premier feuilleton sur le digital», dira Abdelkader Djeriou à propos de ce feuilleton qui se veut «traiter des problèmes sociaux des Algériens avec émotion...».

C'est lors d'une soirée ramadhanesque des plus conviviales, à l'hôtel Sheraton, que s'est tenu jeudi dernier, le lancement, en exclusivité, du feuilleton Babour Ellouh sur la plateforme de Vod «Yara» et ce, en présence du staff artistique dudit feuilleton réalisé par Nassredine Sehili, produit par Imed Henouda fondateur de Wellcom Advertising et distribué sur tout le territoire national dans les milliers points de vente pour les abonnés Ooredoo. Un abonnement qui vous coûtera 500 dinars et ce pour voir l'intégralité de la nouvelle série. Ce coût vous sera débité sur votre crédit si vous possédez déjà une puce Ooredoo. Ce dernier participe ainsi à la promotion de ce contenu comme se veut sa charte philosophique, à savoir encourager la création algérienne et les artistes algériens. Notons que cette application a été développée et gérée par le groupe Yassir et a déjà été téléchargée plus de 300 mille fois. Pour en parler en détails, une conférence a été animée par les principaux acteurs de cette opération culturo-commerciale, à savoir Imed Henouda fondateur de Wellcom Advertising, isabelle Hadjeri de Ooredoo, Adel Deragui, directeur marketing digital chez Ooredoo, enfin Abdelkader Djeriou, l'acteur qui détient le rôle principal dans le feuilleton Babor Ellouh.

I.Henouda: « On a souffert de l'anarchie...»
Prenant en premier la parole, Imed Henodua fera savoir que ce projet est né en 2019, «grâce à un partenariat entre Noureddine Taybi, le fondateur de l'application Yassir et nous -mêmes. On souhaitait vraiment se lancer sur la digitalisation de la diffusion. Yara représente une nouvelle porte et un canal supplémentaire pour l'audiovisuel. Ce n'est pas une substitution à la télé. C'est un canal de diffusion peut-être le plus important pour nous...On a souffert ces dernières années de l'anarchie qui prévaut dans le secteur. On est les premiers concernés en tant que producteurs pour essayer de structurer ce domaine de l'audiovisuel et faire que les comédiens, techniciens, producteurs et les investisseurs trouvent leur compte, une nouvelle ère de production s'offre à nous. Acheter une série sur le digital c'est une première en Algérie. (...) le fait d'avoir une plateforme avec une qualité prémium permettra à toute personne ayant un smartphone ou une télé connectée de pouvoir regarder une nouvelle série. C'est une porte nouvelle pour permettre à beaucoup de jeunes talents de se faire connaitre. Cela concerne tous les producteurs algériens et cela s'adresse à tous les talents algériens et pourquoi pas d'ici cinq ans, exporter nos programmes grâce au doublage, à l'image des produits égyptiens et autres, grâce à la multiplicité des productions...» et de souligner, comme il est mentionné dans le dossier de presse: «Depuis 9 ans que nous produisons du contenu et que nous étudions les habitudes des Algériens, nous avons constaté que les Algériens préféraient largement consommer des contenus algériens qui mettaient en scène des questions algériennes, mais qu'ils étaient aussi exigeants en termes de qualité que ce soit au niveau des scénarios que de la réalisation. Les subventions ou les publicités ne peuvent plus à elles seules financer cette production audiovisuelle en quantité suffisante. C'est pourquoi nous pensons qu'il est temps d'investir dans des canaux de diffusion et des modes de financement qui permettront de garantir une quantité et une qualité de production aux standards internationaux, une production qui, a terme, pourrait même s'exporter.»

A.Djeriou: « Je veux ressembler aux Algériens»
Saluant tout les acteurs qui se dont donné corps et âme dans ce feuilleton tourné entre Arzew, Oran, Alger et Tipaza, Abdelkader Djeriou qui campe le rôle principal dira à juste titre: « Babor Ellouh a été tourné dans des conditions difficiles. Cela n'a pas été tourné dans des studios, mais dans des quartiers populaires. C'est superfatigant ce qui donne l'originalité et l'authenticité au feuilleton. C'est une production qui ressemble aux Algériens. C'est un projet auquel je tenais beaucoup, une expérience artistique à travers laquelle nous avons tenté de présenter une facette de la réalité algérienne dans toute sa cruauté et sa beauté à la fois. Babour Ellouh est un recueil d'histoires inspirées par les profondeurs des préoccupations et des rêves d'une partie de la jeunesse algérienne, une oeuvre d'art qui préserve dans son esthétisme et sa vérité notre identité, car je crois que parmi les tâches de l'art se trouve la préservation d'une identité vivante. Ce fut déjà le cas lors de l'expérience de Ouled Lhalal, nous avons été émerveillés par l'intensité de la passion du public lorsqu'on lui parlait de chose qui le touchait et lui ressemblait..On aime les challenges...»Et de poursuivre: « Ça parle entre autres de la harga. C'est un phénomène qui touche la majorité de notre pays. Il faut qu'on parle de notre société. Mon intention première est de parler aux Algériens. Parler des problèmes des Algériens. Je ne veux pas ressembler ou imiter les autres. Je veux donner un feuilleton algérien à regarder. En plus de la harga, on parle de la communauté noire qui existe en Algérie, des migrants, du racisme, de la musique diwan, on met le doigt sur des problèmes tout en transmettant de l'émotion. Notre rôle est de transmettre de l'émotion...c'est un travail collectif que vous allez découvrir..C'est un rendez-vous avec l'Histoire. C'est le premier feuilleton sur le digital. J'en suis content. Le feuilleton n'est pas là pour donner des solutions. On expose un problème avec beaucoup d'émotion. Babor Ellouh parle de l'injustice en général...Quant à la diffusion sur une application, j'espère personnellement que cette expérience innovante permettra de créer un véritable marché dans lequel la seule sanction réelle sera celle du public et de la qualité», Pour info, Babour Ellouh, rappelle Abdelkader Djeriou « c'est deux ans de tournage et 28 semaines, 15 à 16 h de tournage par jour, dans le froid...» C'est ainsi l'histoire de Hosni interprété par Abdelkader Djeriou, un jeune habitant dans un quartier où le phénomène des harraga s'est répandu. En raison de sa situation financière et de l'état critique de sa fille malade, il devient contre sa volonté un organisateur de l'immigration clandestine et se voit devenir le «Rais le plus connu de la ville. Convaincu de la légitimité de ses actes et pensant aider ces jeunes à s'assurer un avenir meilleur, il se rend compte peu à peu de la nature malsaine de ces activités sauf qu'il est déjà trop tard et devra donc vivre dans l'ombre de ses regrets. Plusieurs personnages et axes sont aussi abordés dans ce feuilleton, nous verrons de plus près les fléaux des mariages forcés ou encore de la propagation de la sorcellerie tout en mettant en lumière pour la première fois en Algérie les quartier noirs et la coutume du diwan en soulevant le problème de la discrimination raciale et montrant la profondeur de notre culture diversifiée. Afin d'enrichir le paysage artistique audiovisuel, nous a-t-on indiqué, le casting sera métissé entre les grands noms du cinéma et de la télévision algériens, ainsi que de nouveaux visages représentant les talents de demain. En effet, outre Abdelkader Djeriou, nous pouvons retrouver Mustapha Laribi, Nacer Soudani, Sarah Yasmine Ammari, Mohamed Khassani, Souhila Maalem etc.

Parler des et aux Algériens
Pendant la conférence, la représentante de Ooredoo dira qu'a travers cette opération «il s'agit de proposer aux Algériens un contenu cent pour cent algérien. Un contenu divertissant et apprécié. Un contenu local ancré dans les coutumes algériennes, un produit par des Algériens et pour les Algériens. Comme vous l'avez remarqué, le digital est ancré dans notre quotidien. Nous vivons en parallèle une évolution de l'industrie du contenu qui offre pour ce soir de belles opportunités de partenariat. La plateforme Yara est disponible dans toutes nos boutiques Ooredoo et points de vente associés...» Pour Adel Beragui, s'agissant de «la question de l'installation de l'application, comme il a été souligné par Imed Henouda, «l'aventure a commencé il y a tout juste une année avec la diffusion de «confinement», le premier épisode, où on a eu en 14 jours plus de 300.000 téléchargements et 6000 vues ce qui est énorme, pour une plateforme de VOD en Algérie. Ça a été lancé dans un délai très court et ça a fait le buezz. À la base, le prix allait être plus que 500 DA. Si on prend maintenant les 500 DA, ça fait 20 DA par épisode. On parle d'une série de qualité prémium. L'accès à Yara est disponible dans toutes nos boutiques, sur un réseau de 40.000 ponts de vente. C'est la première fois en Algérie où quand on va rentrer dans un bureau de tabacs on va demander Babor Ellouh. dés que le client téléchargera l'application, il aura à s'inscrire avec un numéro de tel Ooredoo et une adresse mail. Il va accéder à la plateforme pour pouvoir regarder non pas un épisode, mais toute la série. Il pourra l'acheter en direct sur son crédit. Celui qui n'a pas Ooredoo, pourra acheter et la Sim et la série à 500 DA.» Question piratage, les organisateurs ont assuré qu'il n' y en aura pas. À noter que quotidiennement un épisode sera mis en ligne sur la plate-forme entre 21h et 22h.

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