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L'été du Fibda à Riad El Feth

Le 4ème art sera étudié à l'Esba!

Alors que le Fibda laisse une dette de près de 15 millions de dinars, le nouveau commissaire Salim Brahimi est prêt à trouver des solutions tout en allant de l'avant, pour preuve cet événement qui se tiendra du 2 au 27 juin en cours...

Un mini festival de la bande dessinée se tiendra à Alger, plus précisément au niveau de Riad El Feth durant trois jours et ce, du 25 au 27 juin. Un festival qui a comme nouveau commissaire Salim Brahimi alias Sayan, qui n'est nullement loin du monde de la BD, bien au contraire! Cet événement sera, d'ailleurs, pour lui un très bon exercice pratique en attendant la tenue du Fibda au mois d'octobre, si les conditions sanitaires lui permettent bien sûr. En attendant, c'est fort confiant en cette manifestation baptisée «l'été du Fibda» que Salim Brahimi a animé un point de presse mardi dernier, accompagné qu'il était par le directeur de l'école des beaux-arts (Esba), Djamel Laâroug ainsi que du directeur artistique du Fibda, Jaoudet Gassouma, qui a été reconduit cette année dans le comité d'organisation, alors qu'il était avant président du jury. D'emblée, Salim Brahimi a affirmé que l'évènement a été organisé suite «à la grande demande exprimée par les férus de la BD et les spécialistes n'ayant pas trouvé d'espaces pour exposer ou vendre leurs oeuvres», insistant sur «la prise des mesures sanitaires dans le cadre de la prévention contre la Covid-19».

Convention entre le Fibda et l'Esba
Avant de décliner le programme de cette manifestation, cette rencontre a été l'occasion pour les deux partenaires, le Fibda et l'Esba de signer une convention de coopération annonçant à travers elle «la consécration du module bande dessinée à l'Ecole des beaux-arts à compter de la rentrée prochaine. Une première depuis sa création, car la BD est une discipline qui est très demandée par les étudiants, en ce sens que «70% d'entre eux souhaitent se spécialiser dans cet art» indiquera Djamel Laâroug qui révélera que le but est de faire en sorte «que la bande dessinée devienne une spécialité chez nous plus tard...» Jaoudet Guassouma porte parole de l'Esba et enseignant aussi au sein de cette institution et plasticien aussi, dira être content de signer une convention avec le Fibda. «ça va dynamiser la chose artistique. La bande dessinée d'illustration sera donc bientôt introduite dans les cours de l'école des beaux-arts car la demande est forte de la part des étudiants. Cette convention va nous permettre d'avoir des formateurs qui vont assurer des workshops, et assurer des cours théoriques. On est d'ores et déjà prêts à recevoir ces formateurs. Au niveau de la bibliothèque de l'Esba on a commencé à la doter de moyens théoriques. Des réalisations artistiques en commun sont aussi programmées pour redynamiser la scène culturelle dans ce domaine. Il y a de la matière et il existe des lieux de diffusion de cette matière.
Le plus important est que nos diplômés puissent travailler et exprimer leurs talents. C'était bien d'officialiser ce rapport qu'on a avec le Fibda qui est naturel et qui va se concrétiser davantage prochainement.» Se félicitant de cet étroit lien qui existe entre le Fibda et l'Esba, Salim Brahimi estimera que «c'est un grand pas pour le 9eme art en Algérie» confiera quant à lui «être heureux que la BD soit enfin étudiée au sein de l'Esba» Et de souligner:
«Ce travail de fond n'a pas été fait malheureusement. C'est le premier pas et la première mesure que j'avais prévue avec l'équipe pour ce festival».

15 Exposants et un programme varié
Pourquoi «l'été du Fibda?» Salim Brahimi dira: «Il y a une forte demande que ce soit sur les réseaux sociaux ou de la part du public, des artistes, aussi, notamment, qui n'ont pas où présenter où vendre leurs oeuvres. On a décidé donc de monter ce petit événement sur nos fonds propres et grâce à la volonté de chacun. Je salue aussi l'Onda ainsi que l'Aarc qui a pris en charge l'aspect logistique et la restauration», argue t-il. Au total, 15 exposants participeront à cette manifestation qui se déroulera au niveau de l'espace mitoyen de la salle Ibn Zeydoun et verra au programme des séances de vente-dédicace, des rencontres avec les auteurs tous les jours, mais aussi trois ateliers pédagogiques. L'un pour l'initiation et destiné aux enfants de moins de 12 ans. Il sera encadré par la responsable de la revue Romayda, Hanane Madyouni.
Le second s'adressera aux adolescents, pré-adolescents, lyciens et bacheliers. Cet atelier sera encadré par Touji Samir.
Enfin, un troisième atelier sera destiné aux adeptes de Cosplay. Il sera animé par Sid Ali accessoiriste au Cadc. L'ouverture aura lieu le vendredi de 10h à 18h. Le prix d'entrée a été fixé à 200 DA.
Le samedi se tiendra la cérémonie de remise des prix au concours Cosplay Algérie par des chèques octroyés par l'Onda. Une discipline qui, rappelons-le, a été reconnue comme art à part entière par le Conseil national des arts et des lettes (Cnal). Revenant à la signature de la convention entre le Fibda et l'Esba, Jaoudet Gassouma énumérera les points qui consolideront cette coopération. Il relèvera que ledit document prévoit des réductions au profit des étudiants des beaux-arts lors de la visite du Festival qui peut atteindre les 50%, la programmation de sessions de formation, de master class, d'expositions, de conférences, des tables rondes, des activités pédagogiques qui se veulent un «prévalu» pour la formation des étudiants et la mise à disposition de l'espace de l'école au profit de l'administration du Festival.

La formation et les projets
«C'est très important pour nous d'avoir des formations en BD et illustration qui soient professionnelles ou semi-professionnelles car nous travaillons aussi en collaboration avec la télévision algérienne, des chaines télé, sur le plan communication et les médias etc.» Aussi, nous apprend-on, plusieurs activités seront bientôt organisées ensemble (l'Esba et la Fibda) dans le domaine de la sculpture, des fresques, des dessins, des installations, des performances...» «Un rapport d'échange et de partage sera entrepris entre les deux structures dans un esprit d'ouverture», ont fait savoir les organisateurs. Madame Taharat, directrice de l'Oref dira que l'événement «l'été du Fibda» sera un avant projet du grand Fibda qui se tiendra à la rentrée. Aussi, ont été dévoilés symboliquement trois grands supports vides sur lesquels des étudiants de l'Esba seront amenés à travailler durant ce festival et ce, sur le thème «La BD pour lutter contre la Covid».
Des travaux qui seront réalisés durant ce festival comme symbole efficient qui viendra consolider cette convention de coopération. Aussi, il a été enfin dévoilé durant le point de presse la belle affiche de l'événement. À une question relative au bilan du Fibda, Salim Brahimi évoquera le bilan financier arguant que le Fibda «nous a laissés presque quinze millions de dinars de dettes dont onze millions de dinars sont censés partir à l'Oref. On essaye de trouver des solutions». A propos des projets de l'Esba, le directeur de l'école évoquera la tenue bientôt de l'université d'été qui comprendra différents arts dont la musique, le cinéma et les arts plastiques.
Enfin, l'idée du bac artistique comme il a été annoncé cette année par le ministère de la Culture et des Arts a été soulevée. Il existe ainsi, deux formes de licences pour quiconque voudrait s'inscrire à l'Esba. Les bacheliers seront soumis au système LMD et les non-bacheliers des écoles d'art annexes au système d'études classique.Les autodidactes peuvent s'inscrire à l'Esba uniquement en tant que candidats libres. Une façon d'encourager les amoureux du 4eme art.

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