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«Abou Leïla» et «En attendant les hirondelles» à l’affiche

La force du côté obscur des salles!

Le Cadc annonce la sortie des films d’Amin Sidi-Boumédiène et de Karim Moussaoui, en salles le 24 juin, dans 16 villes... Un record!

Alors que le film «Heliopolis» de Djaffar Gacem continue son périple cinématographique dans les salles marquant de plain-pied un véritable renouveau dynamique au 7eme art en Algérie, compte tenu de la forte fréquentation du public qui renoue avec les salles obscures, voila que le Centre algérien du développement du cinéma vous informe de la sortie simultanée en salles de deux autres longs-métrages algériens. Il s'agit d'«Abou Leïla» de Amin Sidi-Boumédiène et «En attendant les hirondelles» de Karim Moussaoui.
Les deux seront diffusés pour la première fois en Algérie à partir du 24 juin 2021 et ce, dans 16 salles! La distribution de ces deux longs métrages est prévue dans les villes, d'Alger (Ibn Zaydoun, Ibn Khaldoun, la cinémathèque, Essahel de Chéraga, l'Algéria et El Khayyam), Bejaia, Oran, Tlemcen, Annaba, Béchar, Constantine, Tizi Ouzou, Sidi Bel Abbès, Souk Ahras, Laghouat, Batna, Saida, Mostaganem, Adrar et Biskra.
Abou Leïla ou la sidération par l'image
Deux ans après sa sélection à la Semaine de la Critique au festival de Cannes et un an après sa sortie en France et dans d'autres pays, le premier long métrage fiction d'Amin Sidi-Boumédiène, Abou Leïla revient dans le pays qui l'a vu naître. D'une durée de 135 mn, ce dernier raconte l'histoire de deux amis qui traversent le désert, à la recherche d'Abou Leïla, un dangereux terroriste.
La poursuite semble absurde, le Sahara n'ayant pas encore été touché par la vague d'attentats. Aujourd'hui, en Algérie, trois histoires, trois générations. Mourad, un promoteur immobilier, divorcé, sent que tout lui échappe. Aïcha, une jeune fille, est tiraillée entre son désir pour Djalil et un autre destin promis.
Dahman, un neurologue, est soudainement rattrapé par son passé, à la veille de son mariage. Dans les remous de ces vies bousculées qui mettent chacun face à des choix décisifs, passé et présent se télescopent pour raconter l'Algérie contemporaine. Réalisé en 2019 par Amin Sidi-Boumédiène qui a mis des années pour le mettre sur papier et ce, après maintes réécritures et travaux de préparation, «Abou Leila» se voit primé dans de nombreux pays que ce soit en Espagne et en Tunisie, entre autres. Il devait être projeté l'année dernière à Alger, si ce n'est l'arrivée de la pandémie du Coronavirus qui a pris tout le monde à court....Apres des mois d'attente, ainsi le film qui met en scène entres autres les acteurs Slimane Benouari, Lyès Salem et Meryem Medjkane ira enfin à la conquête du public en Algérie!
En attendant les hirondelles du bonheur
De son côté «En attendant les hirondelles» de Karim Moussaoui traite de l'Algérie contemporaine, à travers une dualité temporelle judicieuse, où le passé de trois personnages, aux vies bousculées et pleines de remous, remonte au présent. Ce film réalisé en 2018 par Karim Moussaoui sur un scénario qu'il a coécrit avec Maud Ameline, compte dans son casting les regrettés, Mohamed Djouhri et la grande Sonia Mekkiou, Mehdi Ramdani, Hania Amar, Hassen Kechach, Nadia Kaci, ou encore Samir El Hakim. Ce film franco-germano-algérien réalisé par Karim Moussaoui a été présenté en 2017 dans la sélection Un certain Regard du festival de Cannes et participera la même année aux Journées cinématographiques de Carthage ainsi qu'au festival d'Oran du film arabe où il a obtenu le Wihr el dahabi. Il est aussi lauréat du prix Aide à la Création de la Fondation Gan En 2016. Depuis, Karim Moussaoui s'est attelé à l'écriture de son deuxième long métrage. Il s'agit de l'adaptation du roman «L'effacement» de Samir Toumi. Deux longs métrages que l'Algérie va enfin pouvoir voir après leur participation dans de nombreux festivals étrangers et leur sortie à l'international. Une bonne nouvelle pour le cinéma algérien qui voit souvent ses films retourner dans les tiroirs après les jolis apparats et autres faux semblants des avant-premières. Aujourd'hui et vu la lenteur qu'a provoqué la crise sanitaire, d'autres films attendent de voir le jour quand certains se font et se feront tout doucement, mais on l'espère sûrement.
Des films et encore des films...
D'autres encore sont en post-prod ou interdits de projection en Algérie, tel Larbi Ben M'hidi de Bachir Derraïs dont les péripéties pour le faire partager au public algérien demeurent en soi un vrai film! -Ou quand la réalité dépasse la fiction- Il y a aussi celui d'Athmane Ariouet qui serait en post-production après des années de pause technique. En attendant de voir un jour ces films, il y en a qui tournent leurs films ou s'apprêtent plutôt à reprendre le tournage, comme Damien Ounouri avec «La dernière reine», un film d'aventures historique sur la dernière reine d'Algérie «Zafira» en 1512, campée par la belle et
téméraire Adila Bendimerad. Il y a aussi le film du producteur et réalisateur Belkacem Hadjadj qui, lui, s'attache, souvent à rester muet sur tout ce qui concerne son projet même si l'on sait aujourd'hui que cela se passe en partie durant la décennie noire. D'autres films algériens attendront également les cinéphiles ou vice versa, à l'instar du tout dernier-né de Merzak Allouache intitulé La famille. Synopsis: «Synopsis: Alger 2019. Alors que le Hirak bat son plein et que l'espoir d'un changement politique profond souffle sur l'Algérie, Merouane, ancien ministre corrompu, et Khadidja, son exubérante épouse, n'ont qu'une idée en tête: revendre leurs nombreux biens mal acquis et quitter le pays avec leur fille Sarah, avant que la justice ne les rattrape. Mais dans l'urgence et la panique de ce départ forcé, chaque membre de la famille s'affirme et les antagonismes se multiplient.
Les liens forts qui soudent la famille résisteront-ils?» En somme, tout un programme! Pour l'heure, il y a cette nouvelle qui est tombée cette semaine où l'on apprend que le réalisateur du «Puits» (2016), Lotfi Bouchouchi a entamé le 9 juin dernier le tournage de son nouveau long métrage «La Gare» au niveau d'El Kantra à Biskra.
Un tour de manivelle qu'il a étrenné dans une palmeraie appartenant au complexe du groupe Ali Serraoui. Ce dernier, gérant de l'aquaparc Aqua Palm de Biskra, apporterait son aide logistique à la production sur les lieux de tournage. «La gare» serait une comédie satirique sur la société algérienne. Côté casting des noms comme Nabil Asli, Mourad Saouli ou encore Kamel Rouini pour interpréter les premiers rôles du film sont avancés. Enfin, côté musique, c'est le grand compositeur, chef d'orchestre et musicologue Salim Dada qui aura l'honneur de signer la bande son musicale de ce film, comme il l'a affirmé lui-même sur ses réseaux sociaux...
Bref, des films que l'on espère pouvoir regarder un jour sur grand écran en Algérie et en primeur svp sur les autres pays, ce qui d'ordinaire est des plus logiques! En attendant, vous pouvez aller savourer ces deux films cités plus haut, qui sont tout deux des bijoux cinématographiques dans leurs registres respectifs...Et pour les retardataires qui n'ont aucune excuse, allez vous rattraper en voyant «Heliopolis» et prévoyez tout de même des mouchoirs pour essuyer vos larmes et faites- vous un bon kiff. C'est ça le cinéma! 

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