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Festival local de la musique et de la chanson kabyles

La chanson est un espace d’affirmation identitaire

Pour Brahim Tazaghart, l’un des conférenciers de l’espace-débat de la 13ème édition du festival culturel local de la chanson et de la musique kabyles, la chanson kabyle a été un espace d’affirmation identitaire, national et patriotique.

En effet, lors de sa conférence animée dans la matinée de mardi dernier à la salle des conférences de la Maison de la culture Brahim Tazaghart a mis en évidence le rôle déterminant joué par la chanson kabyle comme lieu d'affirmation aussi bien identitaire que national et patriotique, en citant à titre d'exemple, les chansons «Elker a mis oumazigh de Idir Ait Amrane... «Ayarachnegh lezair tamourthnagh», de Lounis Aït Menguellet et l'autre hymne petriotique «gueDhurar negh». traduit fidèlement et à juste titre en arabe sous le titre «Min djibalina». Pour le conférencier, dans une société où l'oralité continue de représenter un espace d'expression et de communication essentiel, la chanson, qui occupe un pan cardinal de ce lieu, se présente moins comme un moyen de divertissement qu'une pratique sociale et un outil de communication à part entière. Elle doit être un vecteur cardinal de revendication identitaire, mais aussi le révélateur d'une diversité culturelle profonde. Sous le thème: La chanson kabyle au service de la révolution, l'écrivain Brahim Tazaghart a décliné sa conférence sous plusieurs facettes, notamment celui relatif au rôle de la chanson algérienne en général et kabyle en particulier dans L'éveil national, identitaire et patriotique en distinguant la chanson de la résistance de la protestataire et revendicative en s'appuyant sur la poésie de Mohand Saïd Amlikèche, qui s'est forgé dans la lutte du Mouvement national, étant le secrétaire de Boubaghla, ainsi que de Adada Oulefssih de Takerbouste... pour l'écrivain Tazaghart c'est l'anniversaire du centenaire du colonialisme français qui a été un élément déclencheur chez les poètes, chanteurs et autres artistes pour faire de leur poésie un soubassement du Mouvement national. La chanson amazighe a toujours été un facteur de cohésion nationale. L'éclatement de la guerre identitaire a été vite cernée est portée par des chansons à l'instar de»Aker miss oumazigh», de Idir Aït Amrane, et par «ayarachnegh El Dzair tamourthnagh», de Lounis Aït Menguellet après l'indépendance. Aujourd'hui, nous sommes attaqués de partout. On ne veut pas d'une Algérie unie, forte et souveraine. L'intellectuel algérien est plus qu'interpellé pour occuper le terrain puisque l'Algérien est perdu aujourd'hui parce qu'on a négligé la question identitaire entre autres. La chanson peut jouer un grand rôle comme elle l'a fait pendant le Mouvement national et la Guerre de Libération nationale, a déclaré Tazaghart avec beaucoup de détermination. Pour l'orateur, les grandes civilisations se sont construites par la poésie, l'art et la chanson et notamment les transversales accomplies entre les différentes langues. La multitude des langues est un avantage, plus qu'un inconvénient, comme veulent nous le faire croire certains. Pour ce faire et pour faire face à ces attaques, qui risquent de nous toucher dans le fondement de notre souveraineté, Il faut un projet culturel unificateur avec une projection sur la réalité du terrain. Brahim Tazaghart estime que par une certaine légèreté constatée dans certaines analyses, on se laisse emporter par le fatalisme et le défaitisme ce qui explique l'envie de nos jeunes d'aller s'installer ailleurs, par manque de repères. La terre algérienne est une terre amazighe... Le retour aux sources... pour se situer est un salut pour notre pays. «Pour moi, il y a des dérives ancrées dans la mémoire collective des Algériens. À titre d'exemple, la métaphore sur le chameau, que certains considèrent qu'il n'est pas algérien, alors que notre désert est plus grand et plus ancien en matière d'histoire. Il faut qu'on arrête de se laisser emporter par ce genre d'idées fausses qui pourrait véhiculer des dérives catastrophiques», a-t-il asséné, avec beaucoup de regrets. Pour cela, l'écrivain s'interpelle lui-même, suggérant de reprendre l'écrit. «On doit reprendre l'écrit, se mettre à l'écriture, puisque dans l'inconscient des amazighs, notre culture se base sur l'oralité, une autre dérive en somme, puisque le tifinagh existe bien avant le latin et autres graphies très développées aujourd'hui». 

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