L'Expression

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Malika Rahmani expose à Bloom The Art Factory

La Boue et Baudelaire... et le corps au féminin!

Techniques: sculptures en terre cuite, émaillées en blanc mat.

La galerie d'art Bloom The Art Factory, sise à 48, chemin Poirson, El Biar - Alger. (à côte de l'ambassade du Portugal), accueille actuellement les belles sculptures en terre cuite, émaillées en blanc mat de l'artiste Sabrina Rahmani. Inaugurée le 3 juillet dernier, cette expo est visible jusqu'au 24 juillet en cours et ce, du samedi au mercredi de 11h à 19h. Ces sculptures, note t-on, font écho à la poésie de Charles Baudelaire. «Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or», peut -on lire dans l'Appendice aux Fleurs du mal de Charles Baudelaire.

Des formes et de la matière
«Muse malade ou vénale, mystérieuse madone, dans sa sensualité tout entière, étrange martyre, amante destructrice, femme damnée, animale comme un serpent qui danse, mère de la bénédiction, fille capricieuse, géante voluptueuse, tendre bourreau, inaccessible à l'image d'une passante ou doux poison dont le poète est dépendant, les femmes de Baudelaire se révèlent dans des métamorphoses successives ou sont liés l'amour et la mort, le bien et le mal, le divin et le maléfique.», peut-on lire dans le texte de présentation illustrant la portée philosophique de l'art de Sabrina Rahmani qui a choisi de montrer des corps de femmes nues sans têtes pour rendre hommage à la féminité de celles-ci qu'importe son origine, sa nationalité, ou sa religion.... «Les Figures du spleen et de l'idéal ont mené l'alchimiste à extraire la beauté du mal et le sculpteur à modeler de sa boue. Avec une réflexion pleine de grâce, de confession et de douleur, Malika Rahmani, artiste sculpteur autodidacte offre au spectateur ses allégories aux curiosités esthétiques baudelairiennes», peut-on encore lire dans le texte qui accompagne quelques images de ses oeuvres pleines de finesse et d'esthétisme. Ces corps que l'on peut distinguer en effet, ne représentent pas les canons de la beauté tel que l'on s'imagine sur les revues de mode. Ce sont des corps aux formes généreuses, pas très harmonieuses, mais c'est ce qui fait d'elles des êtres vivants et vrais rappelant la véritable nature des femmes avec des formes qui ne sont pas obligées de ressembler à des statuettes, même si pour le coup elles y sont moulées en...sculptures. Mais des sculptures originales qui évoquent la forme et la matière dans son choix plastique et artistique. Rappelons que la galerie Bloom a été inaugurée le 5 septembre 2019.

Ode à la féminité
«Elle est née de notre obsession à rendre accessible à tous la diversité de la création contemporaine algérienne» souligne Sabrina Tazamoucht, la galeriste. Et d'ajouter: «Nous sommes une plateforme branchée de médiation culturelle qui sert d'intermédiaire entre l'artiste, son oeuvre et le grand public. C'est aussi et surtout notre désir de défendre des artistes dont le talent dépasse de loin la notoriété, faire parler d'eux, inscrire leurs noms dans l'histoire de l'art algérien...Parce que nous avons choisi de présenter l'art contemporain différemment, notre acharnement à mettre fin à une tendance obsolète et élitiste nous pousse à vous offrir la possibilité de découvrir l'univers d'artistes multigénérationnel aussi éclectiques et pimentés que surprenants! Nos incorruptibles consultants en art déversent leurs énergies débordantes à plonger dans les portfolios de jeunes talents émergents pour flairer et détecter les grands artistes de demain. Plutôt que de se contenter d'exposer des oeuvres existantes, nous avons fait le choix d'accompagner nos artistes sur la longue durée, dans leur travail au quotidien et le développement de leur carrière, mettre un atelier à leur disposition; sponsoriser des projets d'expositions, organiser des résidences d'art et commander des oeuvres sont autant de manières de soutenir nos créateurs en herbe.»

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