L'Expression

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L’écrivain et traducteur Mohamed Sari

L’homme à la double casquette

Mohamed Sari est aussi brillant dans l’écriture romanesque en français et en arabe que dans la traduction du même genre de l’arabe vers le français

Ceux qui connaissent personnellement l'écrivain Mohamed Sari savent à quel point il est difficile de parler de lui, de le décrire, de le dépeindre. C'est un homme et écrivain exceptionnel. Qu'il s'agisse de l'homme ou de l'écrivain, l'évoquer est, dans les deux cas, une mission difficile. Car comment restituer fidèlement ses qualités humaines innombrables et sa passion inextinguible pour les livres?
Les livres sont pour Mohamed Sari ce que les jouets sont pour tout enfant. C'est-à-dire tout. Parfait bilingue, Mohamed Sari écrit et traduit des livres. Des romans essentiellement. Mais pas n'importe quels romans. Ce qu'il y a de mieux dans la littérature algérienne. Il active continuellement et avec persévérance dans l'univers culturel algérien et plus particulièrement littéraire dont il est l'une des personnalités culturelles incontournables. On imagine très mal une édition du Salon international du livre d'Alger sans la présence de Mohamed Sari.
Le parcours de Mohamed Sari en littérature est long, riche et varié. Né à Cherchell en 1958, Mohamed Sari a écrit plusieurs romans aussi bien en langue arabe qu'en français. Professeur d'université, il a exercé pendant des années à l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou puis à Alger. En plus de l'écriture et de la traduction de romans, Mohamed Sari est l'un des meilleurs critiques littéraires algériens. Mohamed Sari s'inspire énormément de la réalité algérienne pour écrire ses romans, aussi bien en français qu'en arabe.
De sa propre vie et parcours aussi. C'est le cas notamment dans son roman «Aizer, un enfant de la guerre», où il s'agit de sa propre autobiographie. Mais où l'auteur fait une immersion dans la guerre d'indépendance car le livre est un retour sur l'histoire de notre pays, comme l'atteste d'ailleurs le sous-titre.
Tout en revenant sur son enfance, Sari replonge le lecteur dans les dernières années de la guerre d'indépendance dans sa région natale, Cherchell. Puis remonte aux premiers pas de notre indépendance. Toujours tels que vécus dans la même région.
La vie difficile dans le village, l'exode forcé, les bombardements de l'armée française, sont, entre autres les thèmes récurrents que le lecteur retrouvera dans ce roman émouvant et profond. Ce livre est un hymne à la patrie et à la mère.
Ce roman, qui a d'abord été écrit en arabe avant d'être traduit en français, est l'un des plus poignants de Mohamed Sari. Mais ce dernier a publié d'autres romans de grande valeur comme Pluie d'or, traduit en langue tamazight et ayant reçu le prix «Escale littéraire d'Alger» en 2016. L'un des meilleurs romans de Mohamed Sari est «Le labyrinthe».
Paru en 2000, ce livre revient sur les années de la tragédie nationale. Au début de sa carrière littéraire, dans les années quatre-vingt, Mohamed Sari a commencé à écrire en arabe. Son premier roman, paru en 1983, porte pour titre: Sur les montagnes de Dahra. Il publia aussi La tumeur, toujours en arabe ainsi que El Kilaâ el moutaâlika. Mohamed Sari a traduit de nombreux romans de grands écrivains algériens comme Boualem Sansal, Salim Bachi, Mohammed Dib, Anouar Benmalek, etc.
Au registre de la recherche académique et de la critique littéraire, Mohamed Sari est l'auteur, entre autres de: Ã la recherche d'une nouvelle critique et «littéraire», «Les peines de l'écriture Essais sur la pensée, la littérature et la critique.

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