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Rachid Briki, chargé d'études et de synthèse au ministère de la Culture, à L'Expression

«Il y aura une nouvelle loi sur la cinématographie»

Il a présidé l'atelier consacré à l'investissement dans l'industrie cinématographique les 3, 4 et 5 avril, au CIC, dans le cadre du premier Forum de l'économie culturelle. Il nous fait le bilan de ces trois jours entre observations et perspectives quant à l'avenir du 7ème art en Algérie...

L'Expression:Vous avez présidé l'atelier consacré à l'investissement dans l'industrie cinématographique. Quel résultat en tirez-vous?
Rachid Briki: Nous avons eu le plaisir d'accueillir des porteurs de projets passionnés et très ambitieux, capables de créer des retombées économiques assez importantes, qui ont exposé durant la séance plénière et durant l'atelier consacré à l'investissement dans l'industrie cinématographique les grandes lignes de leurs projets à des potentiels investisseurs et aux représentants des différents secteurs qui étaient présents durant le forum.
Parmi ces projets, il y a la création d'infrastructures dédiées à la production de films, dont un site de tournage dans le sud du pays, de plusieurs hectares et une cité du cinéma à Alger comportant des studios de tournage. D'autres projets d'exploitation et de diffusion des production nationales et internationales tel que la création de multiplex de cinéma à Oran et Alger ont également été évoqués.
Des projets consacrés à la formations ont, par ailleurs, été exposés tels que la création d'une école de cinéma et d'une académie des arts capables de former la ressource humaine nécessaire à la production cinématographique à Constantine et à Tizi Ouzou.
Beaucoup de projets de création de plates-formes numériques de diffusion de films ont été présentés.
Enfin, des professionnels du cinéma sont intervenus pour faire part des obstacles et contraintes auxquels ils font face.

Le cinéma est régi par pas mal de lois. Comment pousser d'après -vous les investisseurs privés à mettre de l'argent dans un film, en l'absence de salles de cinéma et de visibilité conséquente pour la production cinématographique en Algérie, sans parler des entraves liées à la liberté de création?
Il est clair qu'un réseau de salles opérationnelles est vital pour créer cette dynamique économique dans le domaine cinématographique et garantir à l'investisseur un retour sur son investissement.
Un grand travail a été accompli avec le ministère de l'Intérieur et le ministère des Finances pour la récupération d'une grande partie des salles de cinéma existantes sur le territoire national avec la possibilité de les mettre en concession au profit d'entrepreneurs privés pour leur exploitation. Ce forum a également permis aux différents représentants des secteurs concernés de prendre note des contraintes et difficultés auxquelles font face les entrepreneurs culturels.
La liberté de création artistique quant à elle est garantie par la Constitution algérienne, car elle est primordiale pour le développement de l'art à travers ses différentes expressions.
Je pense que le gros potentiel concernant le cinéma est surtout l'intérêt du public pour aller voir des films de qualité dans des salles bien équipées offrant toutes les commodités et nous avons déjà eu l'occasion de constater cela lors de sorties mondiales de blogbusters en Algérie.
Et nous savons tous que le cinéma dans les pays à forte industrie cinématographique est autofinancé.

La ministre de la Culture a, à juste titre, déclaré que le but du forum est de voir se former des projets culturels concrets. Elle citera l'accompagnement des porteurs de projets, mais aussi l'encadrement juridique des investisseurs en ce sens. De quelle façon cela se traduira t-il dans le secteur du 7eme art, secteur rappelons-le, qui est déjà sous l'emprise de nombreuses lois assez contraignantes pour le réalisateur même?
Concernant la loi 11-03 relative à la cinématographie, une révision est en cours afin de faciliter au maximum toutes les démarches aux professionnels du cinéma, spécialisés dans la production, la distribution, l'exploitation et les industries techniques. Le partenariat avec le Cnese nous a permis également d'impliquer les différents secteurs dans la facilitation des démarches administratives.

Quel bilan faites-vous de ce premier forum dédié à l'économie culturelle? Des projets ont-ils éclos concrètement suite à ce forum?
Une discussion entre les porteurs de projets, les investisseurs et les responsables dans les différentes administrations était nécessaire pour comprendre les besoins des uns et des autres. Nous avons ressenti une réelle volonté des pouvoirs publics, de la société civile et des opérateurs économiques privés de mutualiser les efforts et les compétences avec un objectif commun: autonomiser au maximum les opérateurs culturels privés et leur apporter tout le soutien nécessaire dans leurs démarches

Enfin, quelle suite donner à ce forum?
Toutes les contributions et recommandations de tous les participants au forum seront prises en considération pour une éventuelle mise en application dans les plus brefs délais.

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