L'Expression

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«La dernière escale» Paru aux Éditions Frantz-Fanon

Et de trois pour Lounès Ghezali!

L'auteur s'incruste ingénieusement dans la peau d'une femme qui s'est murée dans le silence, durant toute sa vie.

Lounès Ghezali est l'un des écrivains les plus prometteurs de la nouvelle vague de romanciers algériens comptant des dizaines d'auteurs qui ont tous un point commun: leur talent littéraire. Lounès Ghezali, qui est à son troisième roman, est un écrivain originaire et résidant dans la commune de Mizrana dans la région de Tigzirt (wilaya de Tizi Ouzou). Une localité féérique qui allie allègrement forêt et mer. Un décor paradisiaque qui ne peut que contribuer à aiguiser l'inspiration de tout écrivain ayant au préalable le talent et les capacités nécessaires pour entamer une carrière dans le domaine des lettres. C'est ce que semble être parfaitement le cas pour Lounès Ghezali. Si pour une bonne partie des écrivains, l'écriture de manière générale, représente une forme de thérapie, pour Lounès Ghezali, il s'agit plus d'une écriture qui lui procure du plaisir. Même si dans le cas de son tout nouveau roman, il y a de quoi s'émouvoir car le thème abordé n'est autre que l'absurdité de la mort dans toute son étendue. Le sujet qui bouleverse le plus et qui émeut tout lecteur. Intitulé «La dernière escale», le nouveau roman de Lounès Ghezali vient d'être publié par les Éditions Frantz-Fanon que dirige le talentueux écrivain-journaliste Amar Ingrachen. Il a été mis à la disposition du public lors du dernier Salon du livre de Boudjima où l'auteur, présent, a pu le présenter et en débattre avec ses lecteurs. Il a aussi profité de cette occasion pour le dédicacer. Ce roman parait après la publication, par le même auteur, de deux autres titres dans le même genre, à savoir, «L'appel de la montagne» et «Le rocher de l'hécatombe». Cette fois-ci, Lounès Ghezali a fait le choix de se pencher sur un sujet qui a, depuis toujours, préoccupé les philosophes de tous bords,à savoir la mort. Un sujet qui demeure un mystère que personne ne peut percer. L'auteur s'incruste ingénieusement dans la peau d'une femme qui s'est murée dans le silence, durant toute sa vie. Comme ce fut d'ailleurs le cas de la majorité des femmes algériennes et kabyles en particulier. Dans ce roman, Lounès Ghezali donne la parole à cette femme qui en a été tellement privée durant toute son existence. Le livre relate les ultimes paroles d'une femme longtemps restée sans voix; une femme qui a longtemps vécu dans le silence. Le livre a des allures de récit autobiographique où le narrateur dépeint ses derniers moments en faisant appel à des images lointaines enfouies dans sa mémoire ou parfois simplement à de l'imagination ou à des sensations du présent. Elle partage avec le lecteur ses peines, ses douleurs, ses petites joies, mais surtout... la vanité de cette vie. «Son esprit est à équidistance entre le réel et l'imaginaire, mais dans son cheminement courbé, enivré par la mort, elle révèle des vérités multiples. Elle nous invite souvent à penser sur le tragique et le dérisoire de notre existence... Elle écoute, elle constate, elle évoque, elle songe, elle rêve...Elle lie le passé et le présent. Elle prend conscience surtout que le temps emporte tout», nous explique Lounès Ghezali. Perdue dans ses rêveries, quelquefois dans ses douleurs, elle déroule sa vie, évoque des souvenirs avec le plus souvent, le ton de la confidence. Elle s'émerveille du pouvoir de l'imagination; met en évidence certaines scènes, des séquences de sa vie, de son enfance et de sa jeunesse qui, avec l'alchimie de son esprit, leur trouve des rapports avec le présent. «Avec une sorte de miroir réaliste, cette projection vers le passé la pousse à déterrer encore plus d'images. À la fin, elle découvre une vérité cruelle...», conclut Lounès Ghezali.

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