L'Expression

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Chihab éditions au 26eme Sila

Des nouveautés fort intéressantes

Timidement, mais sûrement, elle a réussi à s'imposer, notamment, grâce à sa librairie, sise, à Bab El Oued et sa riche revue qui comprend de précieux livres que ce soit dans le domaine littérature, historique que politique. C'est d'autant plus normal que cette sérieuse maison d'édition prend part cette année encore, au Sila, en proposant moult nouveautés. On citera l'ouvrage «Ibn Khaldûn. Nouvelles du Maghreb au XIVème siècle» de Mohamed Saouli. Après avoir passé dix années à étudier l'oeuvre d'Ibn Khaldûn, Mohamed Saouli nous propose un essai d'interprétation et de traduction condensé de «La Muqaddima» et y apporte un éclairage nouveau et pertinent, loin des préjugés en présentant en détail comment était la vie au Maghreb au XIVe siècle. «Alger, 20 août 1965. La discrète mise au pas de Révolution Africaine» de Christian Phéline est un autre bon livre à aquérir. Deux mois après la prise du pouvoir du colonel Houari Boumédiène, le numéro 134 de Révolution africaine est saisi à l'imprimerie et, en quelques heures, recomposé sous l'oeil de la Sécurité avant d'être, sans que rien n'en paraisse, distribué dans les kiosques. L'enquête très attentive conduite sur un épisode de censure aussi audacieux qu'occulte, donne l'occasion de revenir sur le rôle joué par l'hebdomadaire internationaliste dans les premières années de l'indépendance pour ceux qui se voulaient «la gauche du FLN», et sur les modalités de sa reprise en main par étapes entre 1964 et 1966. «L'Algérie dans le cinéma de Merzak Allouache» de Nabil Boudraâ (Préfacé et traduit de l'anglais par Ahmed Bedjaoui) aborde cette fois le volet cinéma. L'Algérie est sans doute l'une des sociétés les plus complexes du monde moderne. À ce jour, aucun cinéaste n'a réussi à dépeindre ce faisceau d'éléments fondateurs comme l'a fait Merzak Allouache. Ce dernier a consacré l'intégralité d'une carrière de réalisateur, qui a commencé il y a presque cinquante ans, à dresser un portrait lucide de sa société, aussi complexe que fascinante. C'est ce que ce livre va tenter de nous démontrer avec brio. «L'Arbre des couscous» de Rachid Sidi Boumedine revisite, pour sa part, à travers les différents pans de l'histoire, les mille et une manières de nommer, de préparer le couscous, en rapport avec les moments, les lieux, les motifs et les circonstances de sa consommation en cercle plus ou moins intime, dans une commensalité ordinaire ou solennelle. Un ouvrage aussi riche qu'agréable à lire. En refermant le livre, le lecteur ne mangera plus le couscous avec la même désinvolture qu'avant. Il le goûtera désormais par tous ses sens. «Ce qui reste des femmes», est quant à lui, le nom du nouveau roman de Nassira Belloula qui raconte l'histoire d'une femme, vivant seule dans un pays de l'ouest de l'Europe. Tiraillée entre l'Orient et l'Occident, entre un divorce difficile et une vie marginalisée et bridée par son éducation, elle découvre avec effroi que toute sa vie était dénuée de sens. Enfermée dans les croyances d'un autre âge qu'une fille doit accepter les limites qui lui ont été fixées, elle tente de remonter le temps à la recherche de son identité de femme. Une rencontre fortuite avec Les carnets intimes d'Isabelle Eberhardt va provoquer chez elle le besoin de faire voler en éclats les limites qui l'oppressent. La voila qui revient au pays, l'Algérie, prête à affronter les démons de son passé.... Et tout passe par le prisme d'une langue démesurée où se bousculent solitude, passion, obstacle, rêve et errance... Enfin, nous retrouvons «Portrait de groupe au pied de la montagne» de Mohamed Magani, qui est son deuxième volet d'une trilogie chorale. À la faveur d'un phénomène naturel unique, les protagonistes de ce livre se retrouvent pour raconter leur petite ville, ses figures et ses endroits emblématiques, observer et relater ses mutations, retourner aux tranches de leur passé commun dans une polyphonie narrative. Suite à «Scène de pêche en Algérie» publié en 2006, Mohamed Magani renoue, dans ce douzième opus, avec le genre du roman choral, caractérisé par une pluralité de voix, de regards, de points de vue, de personnages, de formes et d'imaginaires. Chaque histoire est une partie distincte et autonome; chronique, récit, nouvelle à part entière. Elle situe l'oeuvre dans l'espace de l'indéfini entre la nouvelle et le roman, et de l'insaisissable de la magie quand la frontière entre la réalité et la fiction s'estompe. Des ouvrages forts intéressants, à saisir sans plus attendre, actuellement au niveau de la Safex, où se tient la 26 eme édition du Salon international du livre d'Alger.

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