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Le roman de yasmina Khadra paraît aujourd’hui

Cœur-d’amande... une époque heureuse

Quand Yasmina Khadra édite un nouveau roman, il s’agit d’un événement au sens large. Un événement littéraire et culturel de premier plan car un tel rendez-vous est attendu par une infinité de lecteurs.

Ces derniers, ayant déjà lu la totalité des romans de Yasmina Khadra restent aux aguets de la sortie d'un nouveau-né de cet auteur dont le talent n'est plus à prouver. Coeur-d'amande est le titre du roman de Yasmina Khadra qui paraît aujourd'hui en France, aux éditions Mialet Barrault en attendant sa parution en Algérie, programmée le 15 septembre 2024.
Dans la présentation du roman, le lecteur est averti: Coeur-d'amande est une formidable bouffée d'air dans un monde en apnée. Pour donner un avant-goût aux lecteurs de ce nouveau roman de l'auteur de Ce que le jour doit à la nuit, ce dernier a publié, sur sa page Facebook, plusieurs citations extraites de Coeur-d'amande.
Ainsi, Yasmina Khadra écrit dans son roman: «Tu peux gagner toutes les batailles, si tu perds celle que tu dois mener contre toi-même, tu n'es personne» ou encore: «La vie n'est qu'une quête de soi et d'un soupçon de bonheur.»
Yasmina Khadra explique avoir écrit ce roman parce qu'il avait besoin de renouer avec les histoires qui faisaient son bonheur de lecture, autrefois, de retrouver ses personnages attachants, qui lui étaient aussi proches que ses parents, de le diluer dans leur monde au point de le confondre avec eux, de devenir un des leurs.
«J'ai toujours aimé les quartiers où l'on a du temps pour soi et pour les autres, où les gens se serrent les coudes», déclare Yasmina Khadra. Ce dernier ajoute que Coeur-d'amande l'a renvoyé aux petits repères qui lui manquent aujourd'hui.
Il parle de l'épicier du coin qui leur faisait crédit, l'adolescente dont fantasmaient les louveteaux de la cité, les frimeurs persuadés que toutes les caméras de la Terre étaient braquées sur eux, «le gros bras que j'adorais voir rouler des mécaniques sur la place et vers qui je courais lorsqu'un garnement du quartier rival menaçait de me casser la figure». C'était, souligne Yasmina Khadra, une époque heureuse, en dépit des infortunes.
«Les gens étaient plus prompts à rigoler ensemble qu'à se méfier les uns des autres. J'ai eu envie de revivre tout ça, de me soustraire au délire d'un monde décevant, fait de guerres et de complots, d'intox et de mauvaises nouvelles; me prouver que, derrière la Une frustrante des journaux et les images cauchemardesques dont nous bombarde tous les jours la télé, il y a encore des foyers épargnés, des zones où il fait bon vivre, où la folie des Tout-Puissants est proscrite, interdite, rejetée en vrac», explique Yasmina Khadra. Ce dernier ajoute: «Ce que je décris dans mon roman est vrai.
La bonne humeur, la solidarité, les cocasseries, les Grands frères Frédo et les Confucius, les Kader et les Ness, les Nanard et leur clique existent bel et bien. Il suffit de s'attabler à la terrasse d'un café et de laisser le regard écarter les voiles des a priori et des stigmatisations pour se rendre compte que la furie des va-t-en-guerre n'a pas cours chez les gens des quartiers populaires.
Certes, ce n'est pas tous les jours le paradis, mais l'enfer est bien loin.» Yasmina Khadra écrit qu'un rien comble ces gens-là et un rien les émeut. «S'ils ne paient pas de mine par moments, ils n'oublient jamais
qu'ils ont du coeur à en revendre.
Aucune de leur colère ne résiste à l'appel de la raison.
Ils se réconcilient plus vite qu'ils disjonctent car ils ont compris que l'essentiel d'une existence réside dans les joies que l'on partage avec les potes et que tout le reste n'est que diversion», conclut Yasmina Khadra.

 

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