L'Expression

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Décédé il y a 15 ans

Cheikh El Mahdi, un musicien de talent

De son vivant, Cheikh El Mahdi avait côtoyé des grands noms de la chanson chaâbie : El Anka Buudjemaâ El Ankis, Guerouabi et avait intégré l´orchestre de l´émission radiophonique.

Cet enfant de la vallée de la Soummam est décédé il y a 15 ans à l'hôpital de Sidi Aïch où il était hospitalisé pour des soins contre une insupportable maladie. Cheikh El Mahdi, chanteur et musicien de talent, est connu sur la scène artistique locale et nationale pour avoir joué dans les cafés d'Alger, accompagné les grands maîtres de la chanson chaâbie et pour avoir formé des centaines de jeunes.
Aujourd'hui encore, des mélodies résonnent un peu partout reprises par des jeunes artistes qu'il continue à inspirer. De son vrai nom, Allam Mahdi, «Cheikh», comme aiment l'appeler respectueusement ses élèves, est né à Takrietz le
21 novembre 1946.
Durant les années 60, il s'est rendu à Alger où il a côtoyé des grands noms de la chanson chaâbie: El Anka, Boudjemaâ El Ankis, Guerouabi, pour ne citer que ceux-là. Il intégrera par la suite l'orchestre de l'émission radiophonique animé par les grands de la chanson kabyle, dont Chérif Kheddam et Kamel Hammadi.
Du sud au nord, le Cheikh laissera une empreinte indélébile chez ceux qui l´ont écouté et appris de lui, «l´art sain» comme, aiment-ils dire de ses oeuvres.
La disparition tragique de son fils dans un accident de la route le touchera terriblement. Il tombe malade plusieurs fois. Cheikh El-Mahdi reste un monument du chaâbi, une oeuvre immortelle. Il avait finalisé durant les derniers jours de sa vie un album en hommage à son fils qui a trouvé la mort dans un accident de la route. «L'oeuvre est prête à l'enregistrement, mais la mort a emporté le cheikh», regrettent en choeur ses disciples.
Auteur d'un grand nombre de chansons ayant marqué des générations, les fans du Cheikh El Mahdi retiennent en mémoire ses plus belles compositions: Agma ruh xdu-iyi, I?eblan qwan...
Pour perpétuer et immortaliser l'oeuvre du grand compositeur, une association portant son nom a été créée par des jeunes de sa ville Takrietz. En outre, une édition du festival de la musique et de la chanson kabyles (2010) fùt dédié en hommage à Cheikh El Mahdi.
Pour rappel, en 2009, le maître du chaâbi s'éteint à l'âge de 64 ans à l'hôpital de Sidi-Aïch, laissant derrière lui un riche patrimoine musical. Un ouvrage sur sa vie lui a été consacré.
L'ouvrage est signé Boualem Bouahmed et Mohand Aït Ighil. Edité aux éditions Framed avec le soutien de la fondation cheikh El Mahdi,il propose une incursion voyageuse dans l'oeuvre d'une grande figure de la musique kabyle et rend hommage à Allam Mehdi alias Cheikh El Mahdi, chanteur, auteur compositeur et instrumentiste d'exception (1946-2009). Intitulé Cheikh El Mehdi, Mmi-s n Ssoumam, le récit se décline comme une immersion dans la très riche carrière du grand Mahdi et rapporte des témoignages de ses compagnons dont Akli yahyaten, Rachid Talbi de la troupe Debza, Cherif Hamani, qui, lui aussi, n'est plus de ce monde ou encore Hamou Abdeli, un instrumentaliste de la région de Hammam Sillal et bien d'autres figures de la chanson kabyle. Ses amis et disciples lui ont préparé plusieurs hommages à la hauteur de l'artiste qu´il était.
Des hommages ont lieu à la Maison de la culture de Béjaïa, salle des fêtes Youcef Abdjaoui à Sidi Aïch.

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