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Mohamed Abdallah à la «Librairie du Tiers-Monde»

«C'est formidable d'échanger avec les lecteurs»

Mohamed Abdallah a animé sa première séance de vente-dédicace, samedi dernier, à la «Librairie du Tiers-Monde» d'Alger. C'est sa première sortie dans cette librairie après l'obtention du Grand Prix du meilleur roman «Assia Djebar», édition 2022, attribué en juin dernier après deux années d'interruption à cause de la pandémie de la Covid-19. Cette rencontre avec les lecteurs et les amoureux de la littérature a marqué Mohamed Abdallah qui est, faut-il le rappeler, l'un des plus jeunes écrivains algériens. Mohamed Abdallah a reçu le Grand prix «Assia-Djebar» pour son roman «Le vent a dit son nom» (éditions Apic). Il a également à son actif trois autres romans édités. Il s'agit de «Entre l'Algérie et la France, il n'y a qu'une seule page» (Éditions Necib), «Souvenez-vous de nos soeurs de la Soummam» (Éditions Anep) et «Aux portes de Cirta» (Éditions Casbah).

L'Expression: Quelle sensation cela vous fait de rencontrer vos lecteurs après l'obtention du Grand Prix du roman «Assia Djebar»?
Mohamed Abdallah: C'était quelque chose de formidable, échanger avec les lecteurs est toujours une dimension importante de la vocation littéraire, et ce genre d'occasion, surtout une ayant pour cadre un lieu aussi extraordinaire, ne fait qu'ajouter à l'importance de cet aspect!

La Librairie du Tiers-Monde a un caractére mythique;elle a vu défiler une infinité d'écrivains, quelle est votre sentiment en vous y trouvant non pas en tant que lecteur à la quête d'un livre, mais en tant qu'écrivain?
C'est une expérience fabuleuse que je viens de connaître: se trouver en un lieu aussi prestigieux et en même temps si accessible et avenant est une expérience unique pour un auteur. Vivre ce moment m'a rappelé mes tout premiers pas de lecteur, il y a de cela deux décennies, au sein de cette même librairie, et c'est avec une profonde émotion que j'ai participé à cette vente-dédicace.

Pouvez-vous décrire l'ambiance ayant prévalu lors de cette rencontre littéraire?
L'atmosphère était excellente, détendue mais très riche en discussions. La Librairie du Tiers-Monde est un coeur battant de la littérature algérienne, et cela s'est pleinement ressenti aujourd'hui.

Peut-on avoir une idée sur la catégorie de personnes qui s'intéressent à votre roman primé? Surtout depuis l'obtention du prix Assia-Djebar?
Il ne me semble pas qu'une catégorie particulière émerge au sein de mon lectorat: j'ai eu le plaisir d'échanger avec des lectrices et lecteurs de tous âges et venus de tous horizons. La passion pour les lettres est potentiellement universelle: l'affirmer est évident, le rappeler est nécessaire.

Qu'est-ce qui a changé pour vous en tant qu'écrivain depuis que vous avez reçu ce prix?
C'était une récompense formidable, et je dirais qu'il y a désormais un intérêt plus prononcé pour mes romans, une certitude de ne pas prêcher dans le désert qui s'est installé définitivement.

Quelles sont les choses qu'évoquent le plus les personnes ayant lu votre roman en échangeant avec eux?
C'est probablement la dimension «décentrée» de la narration qui est l'élément le plus évoqué lors de ces échanges, le fait que mon roman s'intéresse à une multitude de personnages à un moment charnière de l'histoire algérienne. Plusieurs lecteurs sont habitués à suivre le parcours d'un héros, mais ici le protagoniste se fait protéiforme.

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