Un «requin» dans les filets

Durant pratiquement tous les jours qu'Allah crée, tous les services de sécurité veillent, et sont pratiquement sur les dents, pour ce qui est de la lutte contre la came. Et à chaque fois que les dealeurs bougent, les membres des services de sécurité, répondent présents, sans toutefois, les prendre, car ces trafiquants de tous bords avaient depuis longtemps, pris leurs précautions. De ce fait, ce ne sont jamais, les «requins» qui sont pris dans les filets des flics, mais de simples très petits ides! Or, aujourd'hui, un véritable «requin» notoire, a été pris, par hasard, dans les filets de flics patients comme tout. Il faut tout de suite reconnaître que le nombre de trafiquants de drogue chez les jeunes notamment, est en constante hausse, surtout la frange dix-huit / vingt neuf ans. Cela donne du fil à retordre dans tous les domaines aux policiers et gendarmes, chargés de la lutte implacable des marchands de la mort. L'inculpé d'aujourd'hui, est un gros dealer arrêté avec, sur lui, une grosse quantité qui dépasse les cinq cent quarante-cinq kilogrammes de drogue pure! Cette dernière est souvent, dure, car c'est la plus prisée et recherchée par nos jeunes déviants! Comme c'est un rusé revendeur notoire de 28 ans, récidiviste et bien connu par les magistrats du siège des juridictions de Bouira, Tizi Ouzou, Béjaïa, Boumerdès, Blida, Médéa, Tipaza et Alger, les habituels et nombreux curieux venus en grand nombre, voir de près à quoi ressemble un baron de la came, assis au milieu des accusés. C'est une banalité que ce très jeune «baron» finalement une fois vu à dix mètres, on vérifie une bonne fois pour toutes, qu'il n'est qu'un « monsieur Tout-le-Monde», sauf que de nos jours, il est souvent très jeune. Il a commercé dans la drogue lorsqu'il était mineur. «Les années 2001 / 2023, ne seront jamais, au grand jamais, celles de la décennie noire, où d'autres diaboliques défauts avaient vu le jour!» affirme un ancien procureur général Il est tout aussi vrai qu'un dealer est, d'abord, un singulier personnage qui est appelé à avoir l'oeil sur «son» territoire, qu'il peut aisément contrôler! C'est aussi un coin où il peut se jeter aveuglément, s'y vautrer, s‘y pavaner, et s'y retrouver, très bien à l'aise, svp, très souvent, en toute sécurité.
Les flics, eux, n'en revenaient pas lors du contrôle, à la suite d'une sortie, décidée à la suite d'un coup de fil anonyme, annonçant la passage dans une heure, au lieudit «les quatre chemins», d'une voiture qui ne payait pas de mine, transportant de la came venue de l'ouest d'El H'Neya (Tlemcen), par trois individus ramenant soi-disant, de la simple «chemma» (tabac à chiquer).
Le tuyau allait s'avérer juteux, puisque le barrage installé normalement, allait permettre la neutralisation de la petite bande dont Soufi. R. La loi du 25 décembre 2004, relative à la prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes, prévoit, dans son article 17, une peine de vingt ans d'emprisonnement ferme et d'une astronomique amende conséquente.
Ce dangereux trafiquant sévissant dans l'Algérois sous différents sobriquets, traqué depuis une bonne dizaine d'années, allait être stoppé net dans ses élans. La nouvelle fit beaucoup de bien au sein de la justice, et de son bras «armé», la police judiciaire. Cette dernière savait que d'autres Soufi. R. couraient toujours dans la nature verdoyante en cette fin janvier 2023! Il écopera de vingt ans d'emprisonnement ferme pour trafic de drogue, peine qu'avait réclamée, deux heures auparavant, le procurer général. Ses deux comparses eux, n'auront que cinq ans chacun, pour avoir joué le pâle rôle de «banals passagers»! «J'ai joué, souvent gagné, et échappé aux filets des flics, à plusieurs reprises, mais je suis tombé, et il est normal que j'en paie très cher, le prix» avait lancé en guise de dernier mot, avant même le prononcé du verdict, l'accusé, qui a refusé de regarder en face, les membres du tribunal criminel!