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Tout ça pour ça ?

Le tribunal de Bir Mourad Raïs a été le théâtre, mercredi dernier, d’un choc à la barre et en visioconférence, entre deux «familles révolutionnaires», via le grand baroudeur, leader de la Wilaya IV historique, Rabah Zerari dit le commandant Azzedine et l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout.

Voilà une drôle d’histoire née d’un achat d’immeuble d’une valeur de pas moins de 400 milliards de centimes et quelques.
L’acheteur n’était autre que le « célèbre » homme d’affaires Mahieddine Tahkout, emprisonné, jugé, rejugé et condamné définitivement pour d’autres accusations, plus graves.
Le vendeur, lui, est un ancien moudjahid de la première heure, officier de la valeureuse ALN, en l’occurrence Rabah Zerari, dit le commandant Azzedine. À la barre il état abattu, car à son âge, il ne pouvait pas supporter l’attente dans cette minuscule juridiction, alors qu’il s’était présenté à 9 heures, et n’est passé en audience qu’à 11 heures pour terminer à 13h30mn! Et puis, cette révoltante remarque émanant de la victime, qui n’a pas supporté qu’un des avocats de la partie adverse, ne l’aie pas salué du tout ! Me Bachir Mécheri et Me Alleg ont tout fait pour tirer Tahkout du bourbier dans lequel il s’était fourré en 2018 ! Lorsque Mounir Ayad, le jeune président de la section correctionnelle du tribunal de Bir Mourad Raïs (cour d’Alger) et Okba Djabri, le représentant du ministère public, s’installèrent sur leurs sièges respectifs pour le lancement de la visioconférence, d’où apparut, en excellente forme, le détenu Mahieddine Tahkout, très bien nippé d’un blouson beige et d’un tricot noir ras-de-cou, alors qu’en face, la vieille victime, Rabah Zerari, de l’ex-Wilaya IV historique, se tenait à peine debout, gagné par l’ardent désir de dire ce qu’il pensait de son concurrent, ce, qu’il répétera plusieurs fois, ne pas connaître, mais qu’un ami commun avait rapprochés. À 90 piges, l’ex-commandant Azzedine s’exprimait comme durant son adolescence.
Le ton élevé, la voix puissante, les cordes vocales portant très loin, la victime interrompait souvent Me Khaled Bergueul, son intrépide défenseur qui passera d’ailleurs le plus clair de sa longue et fouillée plaidoirie à «blanchir» la réputation du révolutionnaire dont Me Bergueul essayera d’éclairer la lanterne depuis la fameuse et inoubliable nuit du 1er Novembre 1954, jusqu’à son entrée en Algérie, en 1962, un sachet de fric plein aux as, ( on a parlé de 180 millions de francs de l’époque), remis au défunt Mohamed Khider, alors trésorier du glorieux FLN. «Il aurait pu s’en emparer et faire dès les premières journées des fêtes de l’indépendance, son propre bonheur et celui de sa famille. Eh bien ! Figurez –vous, Monsieur le président, que le valeureux moudjahid, puis officier de l’ALN, de la première heure, commandant Azzedine, ex-membre de l’état-major de l’ALN, n’a pas, en 2024, un logement, alors qu’il aurait pu occuper
deux ou trois villas vacantes à Alger, à l’instar de plusieurs de ses compagnons de l’époque !», s’est insurgé le plaideur, qui a ému plus d’un. Mounir Ayad, le juge du siège, a été plutôt tolérant, puisque tout comme ses confrères, Me Bachir Mecheri et Me Kamel Alleg, les défenseurs de l’inculpé Mahieddine Tahkout, on a frôlé la ligne rouge, cette ligne dont les magistrats ne veulent pas entendre, qui adorent rester en droite ligne de l’ordonnance de renvoi.
Devant ce charivari, le président de l’audience ne dut qu’attendre que les «flammes» de la méfiance, née, ce que les deux antagonistes considèrent comme de la pure hogra, pour pouvoir poursuivre le procès, où la question de savoir qui a donné quoi, combien et à qui, est mise en stand-by. Or, ce qui avait frappé les esprits, c’est le fait qu’au moment où Me Bergueul demandait des dommages et intérêts, l’assistance reçut une «secousse» en entendant le montant des dommages et intérêts, le dinar symbolique ! Rien que cela ! le défenseur unique de Rabah Zerari allait développer la raison de ces dommages et intérêts. Ecoutons le Conseil : «Monsieur le président, nous n’avons pas pour habitude de tirer sur l’ambulance. Tahkout n’a plus rien. On lui a tout confisqué. Il ne lui reste plus rien pour vivre à sa sortie de prison. Comment fera –t-il pour rembourser mon client ?
Pour leur part, les deux défenseurs de l’inculpé, Tahkout, ont tenté de minimiser le contentieux par d’amusantes paraboles, qui étaient plutôt des exemples
Me Mecheri, par exemple, qui avait, lui, mis l’accent sur Me Kamel Alleg, qui avait, pour sa part, plaidé uniquement le droit, car il a ensuite insisté sur l’absence de délit, il n’y a pas de preuves en matière de chèque sans provision.
« Le chèque a été remis par le commandant Azzedine. il n’y a là-dessus aucun doute possible. C’est un non-événement !», avait conclu le membre du Conseil de l’ordre des avocats de la capitale.
Le verdict a été mis en examen pour le 24 de ce mois, juste après que l’inculpé Tahkout a prononcé une très longue phrase en guise de dernier mot, que la loi lui conférait.

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