Rires et chuchotements
Dalia H. est une gentille et belle de 37 ans, voisine de Fahima Z., une amie de palier au 2e étage du bâtiment, érigé face au commissariat de police du populeux quartier du chef-lieu.
Dans toute ville, cité, agglomération, ou petit bled, il y a souvent des frictions entre voisins! Depuis assez longtemps, les services de sécurité étouffent assez souvent, dans l'oeuf, les noires histoires nées entre des voisins à l'esprit tordu, ou tout simplement, rendant un petit malentendu, énorme! Les policiers ou les gendarmes préfèrent de courts et mauvais arrangements, à de longs et pénibles bons procès! Il n'y a qu'à assister à des procès, comme celui que vous allez suivre, pour vérifier les affirmations citées deux lignes plus haut! Dalila et Fatima se sont disputées le dernier samedi du mois de mai 2024. Katia, Souad, Farida, Hadia et Sakina jouent aux intermédiaires. Elles essayent d'arranger les choses, entre les deux mères de familles, survoltées, excitées et revanchardes comme jamais, il ne leur est arrivé! Pourquoi donc l'arbitrage des proches voisines, qui n'ont jamais voulu que cela arrive, que le bâtiment n'aille pas des «couleurs vives» au «noir et blanc»? Hélas! Les faits sont grossis, au moment où deux plaintes atterrissent sur le bureau du parquet. Les menaces sont retenues comme accusations, surtout qu'elles ont été proférées devant des témoins. Dalia. O. Semble contrariée par l'accusation. Il en est de même pour Fatiha. R., Qui tombe du ciel, surtout qu'elles n'étaient pas assistées d'un conseil. De mots en gros mots, on arrive de suite aux grands maux! On commença par des insultes banales pour atterrir aux graves menaces! «Je t'égorgerai, petite S...» Aurait lancé l'inculpée. «Je t'enverrai un égorgeur de moutons en ces jours d'Aïd El Kabîr!» Aurait rétorqué la seconde épouse, voisine qui était entrée dans une colère incontrôlable! La magistrate les aide un tout petit peu en leur posant deux questions relatives aux menaces, Ordonnance n° 75 -47 du 17 juin 1975 de l'article 284 (ordonnance n°75 - 47 du 17 juin 1975) du code pénal qui dispose que:
«Quiconque menace, par écrit anonyme ou signe, image, symbole ou emblème, d'assassinat, d'emprisonnement ou tout autre attentat comme les personnes, serait punissable de la peine de mort ou de la réclusion perpétuelle, est, dans le cas où la menace est faite avec ordre de déposer une somme d'argent dans un lieu indiqué, ou de remplir toute autre condition, puni d'un emprisonnement de deux
(2) ans à dix (10) ans et d'une amende de cinq Cents (500) à cinq mille (5000) dinars. Le coupable peut, en outre, être frappé pour un an au moins et cinq ans au plus de l'interdiction d'un ou plusieurs des droits mentionnés à l'article 14 de l'interdiction de séjour.»
-Alors, Mmes les inculpées, on fait quoi de cette grave et bête inculpation? Vous vous mettez en colère pour des broutilles et voilà où nous en sommes!» Jette, dans une salle quasi vide, la présidente, visiblement fâchée de voir devant lui, là, deux femmes de familles, en train de vider une rancoeur, qui les a conduites ici, faire perdre son temps au tribunal, qui a dû penser à un regrettable revoir, la paix!!! -- «Qui a commencé à créer des histoires? Qui a grossi les propos rapportés par les amateurs de ragots? Si cela avait été réalisé, histoire de rire, c c'est raté!» Pourtant, Dalila, tout comme, Fatiha, sont, aujour d'hui, très fair-play! Elles se sont même lancé des sourires amicaux. Face à la présidente de la section correctionnelle du tribunal, les deux voisines-copines, adversaires ce jour, commencèrent à se défendre, et bizarrement, le plus calmement du monde. Les propos allaient de «ma douce voisine», aux condamnables «on dit que» en passant par les regrettables injures et insultes lancées aux plus mauvais moments des disputes. Les deux voisines iront jusqu'à se dire les sentiments qui les liaient, avant que le ravageur ouragan de l'inévitable «blablabla», ne vienne chambouler les bonnes relations tissées entre les deux familles, intimement alliées, par dessus le marché.» Nous apprennent -elles au passage.Ã un moment donné des mea-culpa, des deux adversaires, un fort goût d'excuse réciproque, se devinait via les doux mots, sortis des bouches, fortement «nettoyées», à cette occasion! La juge annonce la mise en examen d'un dossier, qui aura mis en exergue la m.auvaise foi des amateurs de ragots!