Pris, tel un rat...

Ce voleur peu singulier a, à chaque fois qu'il a été présenté au parquet, échappé à l'application de la loi pendant longtemps, faute de preuves... Depuis tout le temps que les habitants de Kouba (Alger) couraient derrière le voleur de nuit et du petit matin, il semble que depuis plus d'un mois, ils arrivent à mieux dormir, sans être inquiétés, le moins du monde. Attendu depuis longtemps par des voisins sur le qui-vive. Anouar H. un spécialiste du vol de bouteilles de gaz butane, un trentenaire résidant à Kouba (Hussein Dey-Alger), a été accueilli comme il se doit par des jeunes de la cité, en attendant l'arrivée imminente des flics du XIVème rapidement alertés par les citoyens. Il y a comme ça, des jeunes désoeuvrés qui commettent de temps en temps de menus larcins, généralement, sans gravité, rien que pour joindre les deux bouts. C'est l'éternelle excuse du vol par nécessité qui va droit sur la relaxe, car disait-on alors «il a volé car c'est la disette chez lui», qui reste accrochée, malgré le passage d'une éternité entre la «trouvaille, il y a un bon bout de temps, et la confection de milliers de textes de loi punissant le vol.
Le vol! Un délit qui ne finira jamais. Voyons de près les termes qui punissent ce méfait qui existe:loin dans la nuit des temps.
Le vol, fait prévu et puni par l'article 350 du Code pénal (loi n° 06 -23 du 26 décembre 2006) dispose que « quiconque soustrait frauduleusement une chose qui ne lui appartient pas est coupable de vol et puni d' un emprisonnement d' un an à 5 ans et d' une amende de 100000 DA à 500000 DA.
La même peine est applicable à la soustraction frauduleuse d'eau, de gaz et d'électricité.
Le coupable peut en outre être frappé pour un (1) an au moins et (5) ans au plus de l'interdiction de séjour dans les conditions prévues aux articles 12 et 13 de la présente loi.
La tentative du délit prévue à l'alinéa précédent est punie des mêmes peines que l'infraction consommée».
Or, le gus qui été neutralisé par des habitants d'un lotissement se trouvant dans le périmètre de la rue Mahmoud Boudjaàtit (Kouba) et la voie rapide qui passe du côté de l'hôpital psychiatrique «Drid Hocine». Il faut préciser que les gars de la Dgsn suivent à la lettre les consignes des chefs qui ne veulent pas d'arbitraire: «Vous ne nous présenterez que les suspects ayant des preuves solides et suffisantes.» Et précisément, Anouar ne laissait derrière lui aucune empreinte, chaque fois qu'il était pris. Mais cette fois, il était bel et bien sur les lieux du méfait, entourés d'individus l'ayant surpris en train d'escalader le mur d'enceinte de l'habitation où se trouvait le camion plein de bouteilles de gaz. Et puis, lors de la perquisition du domicile familial, les jeunes policiers découvrirent des bouteilles volées, un peu partout dans les environs du quartier du domicile! Vite présenté, vite écroué par les jeunes magistrats du tribunal d'Hussein Dey, En attendant d'être jugé bientôt en comparution immédiate, Anouar s'est vu signifier le renvoi après le Ramadhan. Ce délit a tendance à se multiplier car le commerce des bouteilles de gaz-butane, est florissant puisque la revente se fait hors d'Alger, et surtout aux marchands d'occasion, par exemple, ceux de zalabias et autres douceurs recherchées durant les fêtes religieuses.