L'Expression

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Leïla et les autres

Me Leïla Ben Sari - Beldjillali, l'avocate de Nouri. T. était bien inspirée en ce 1er lundi ramadhanesque, avant d'affronter l'acharné Me Tayeb Hadjadj, le défenseur de la victime ainsi que la jeune et inexpérimentée juge du tribunal d'Hussein-Dey (cour d'Alger).

Oui, l'avocate d'Alger était disposée à casser la baraque en vue d'arracher une consolable sentence pour son client embarqué dans une sale affaire de «coups et blessures volontaires» ayant entraîné un arrêt de travail de 21 jours. Convaincue que son client a été embarqué dans une provocation qui ne disait pas son nom, l'avocate d'Alger, Leïla voulait laisser les «autres» à la traîne. La victime faisait une tête de «bagnard» qu'on vient juste de libérer des grosses et graissées chaines, pour les dangereux et vifs prisonniers, à avoir constamment à l'oeil.
Les faits étaient pourtant simples, mais grossis par une victime qui n'attendait de Zohra Hentachi, la juge du jour, qu'une seule chose: punir sévèrement le voisin- coupable d'agression! Un soir de samedi de février 2023, Nouri.T. se livrait à des travaux de réfection dans une des chambres de home. Il était un peu plus de 22 heures 30. Le voisin du bas monte et frappe d'une manière qui appelle aux hostilités à la porte de Nouri. Le monsieur ouvre la porte rapidement car il avait dû anticiper les événements à venir. «On ne frappe pas ainsi à la porte d'un voisin, ou même d'un étranger lorsqu'on n'est pas motivé d'une manière malsaine!», s'exclamera plus tard devant la présidente de la section correctionnelle du tribunal, Me Leïla Ben Sari-Beldjillali, le conseil de Nouri. T. inculpé de coups et blessures volontaires, contre qui le terrible avocat adverse, Me Hadjadj, avait concocté une imparable attaque en règle. Mais l'avocate sera, aux environs de 14 heures passées de quelques minutes, plus que survoltée, dans les limites de la correction, pour faire croire à la jeune juge, à Hocine Taka, le débrouillard procureur, en superforme, malgré les six jours de jeûne, et les pénibles accueils, et présentations quotidiennes, à l'innocence de son client, une très grande victime avant toute chose, coupable de... «provocation», en ce mois sacré de Ramadhan. «C'est quand même curieux qu'Abderrahmane, la pseudo-victime vienne frapper à 22 heures 30, chez mon très jeune client qui ne faisait qu'effectuer des travaux, le menace, l'insulte, l'agresse et se voit être... inculpé! Il n'a pas levé la main, sauf pour éviter les nombreux coups qui pleuvaient de toutes parts.
La justice se doit d'être vigilante, certes, mais doit aussi faire preuve d'équité et de bon sens, dans ses vues d'un dossier, comme celui d'aujourd'hui! L'inculpation allait dans le sens des termes de l'article 264 du Code pénal, (loi 06-23 du 20 décembre 2006). L'histoire en elle - même, ne voyait pas là sujet à trop discuter, à élever le ton, et en arriver à la rixe, pour se terminer, en comparution immédiate, devant le tribunal correctionnel, en passant par la présentation par-devant le commissariat, le procureur de la République, et tous les désagréments dans la recherche d'une défense rude et forte pour tirer d'affaire l'inculpé. Me Tayeb Hadjadj, ce bon déjà vieil avocat d'Hussein-Dey, a, quant à lui, essayé surtout de dramatiser au maximum, les faits, s'appuyant surtout sur le nombre de jours d'arrêt de travail, (vingt et un jours d'incapacité), «des blessures ayant poussé le médecin-légiste, a exercer son rôle de docteur assermenté. Il est impensable qu'un inculpé de cette incroyable force juvénile, puisse échapper, au bras de la justice, et rentrer chez lui impunément, comme si de rien n'était. Nouri.T. Mon client a souffert le martyre d'une raclée qu'il n'oubliera pas de sitôt», a - t -il lancé, devant une faible assistance, en comparaison avec celle du début de la matinée. Il faut souligner que le rôle était bien bourré, vu que la magistrate de la section pénale, était indisponible, et remplacée au pied levé par une plus jeune, et moins expérimentée juge du siège. Cela n'a pas été facile pour elle...Mais elle a tout de même, réussi à finir le rôle avec beaucoup de retard.
Tapi dans son confortable fauteuil, le sympathique Hocine Taka, procureur de la République, et à la demande de la juge du siège, requiert, sans état d'âme et en toute objectivité, 3 ans d'emprisonnement ferme pour Nouri, qui avait failli s'évanouir à 4 heures du ftour. Me Leïla Ben Sari-Beldjillali le réconfortera pour lui susurrer que ce n'étaient là que les demandes du parquet, et non le verdict. Pour mieux faire baisser la brûlante tension «amadhanesque», la présidente semblait, presque soulagée, et toute ravie d'annoncer la mise en examen de l'affaire.
Un dossier qui aurait pu s'achever, si ces voisins étaient profondément croyants en leur religion, autour d'un bon thé, au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie, du coin, aux alentours des «Aouachir» annonçant l'arrivée prochaine de «Sidna Ramadhan 1444», date qui a vu justement la tenue du procès, et le verdict. Ouf!

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