La tannée maritale de trop

Il faut seulement imaginer une mère de famille «boxée» de cette manière reste un cas de... jurisprudence, tant la haine et la violence se sont fait sentir, quand on regarde la victime! Mais pour l'objectivité de ces propos, nous nous faisons un pénible devoir de décrire les photos! Sur la 1ère, nous avons le visage seul: Le sourcil droit est exagérément enflé par les coups de poing assénés par le mec, Trois incisives ont sauté!
La joue et la tempe droites sont encore violettes, neuf jours après la visite médicale, et l'oeil droit est encore rouge!
La juge mit sa main en-dessous son menton, puis fixa longuement l'inculpé qui semblait absent.Il est aussitôt rappelé à l'ordre par la magistrate: «Et vous! Ou êtes-vous donc? Vous n'allez tout de même pas vous rester dans cette position!» Rugit-elle. Elle venait, par cette exclamation, démontrer la fin de sa patience.
La victime, elle, se tient debout, mais recroquevillée signe avant coureur d'une peur qui ne veut pas la quitter. Comme pour montrer que la justice est là, lorsqu'elle est interpellée, la présidente se tourna carrément vers le présumé méchant homme, et lança d'une voix sèche: «Pourquoi donc avez-vous agressé Mme?»
La réponse ne se fit pas attendre, et l'inculpé de coups et blessures murmura le groupe de mots, comme s'il s'adressait à un voisin.
Nous sommes certain que le frais condamné- une peine d'emprisonnement ferme de deux ans, appuyée d'une amende aussi ferme de vingt mille dinars - n'a pas suivi toute la lecture de la sentence.
Un mal de tête se déclencha, tel un gong assourdissant annonçant le début d'un calvaire insupportable.
En taule, M. aura tout le temps de ronger du pain rassis, dans le noir. Oh! Oui, la juge a sous les yeux le procès-verbal des coups et blessures volontaires ayant entrainé une incapacité de deux mois, dû aux nombreux coups assénés violemment, avec une telle rage qu'il est difficile de qualifier. Il est vrai que les faits se sont déroulés il y a trois mois environ et que la victime ne présente plus les graves plaies.
Des plaies que l'on a pris soin de photographier avec une épouse carrément massacrée. Ã ne pas confondre avec l'état initial de Mme debout aujourd'hui, à la barre. Mais tout de même...
Le juge aurait pu interroger la bonne dame sur la cause du malentendu qui a abouti sur la mémorable raclée de cette nuit de vendredi à samedi. On aurait aussi aimé apprendr la nature de «l'arme» du délit. Non, il y a comme un goût d'inachevé, Mme la présidente! Vous nous devez une revanche, histoire de vivre en direct-live une audience vive comme nous en aimons. Au fond, il y a eu des coups et blessures volontaires, fait prévu et puni par L'alinéa «UN» de l'article 264 du code pénal, dont nous vous proposons une lecture: ««Quiconque, volontairement, fait des blessures ou porte des coups à autrui ou commet toute autre violence ou voie de fait, et s'il résulte de ces sortes de violence, une maladie ou une incapacité totale de travail pendant plus de quinze jours, est puni d'un emprisonnement d'un à cinq ans et d'une amende de (100 000) cent mille à (500 000) cinq cent mille dinars...» Et l'auteur a reçu son dû, car battre sa moitié est en soi, un geste abject.
La massacrer, reste un grave délit!