L'Expression

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La belle au regard de feu

Souilah.T. est un jeune homme dont le regard en action, tombe sur celui, vitreux et malheureux de Fahima. Une jeune fille apparemment, stressée.

De suite, il fait de l'oeil à la jeune fille, qui lui répond par un regard de feu, qui en dit long sur la suite des évènements, qui vont alors suivre, s'enchevêtrer et atterrir sur le bureau du commissaire principal, chargé, entre autres, de la section «moeurs» de la sûreté de daïra.
Or, l'homme coupable d'un geste jugé dramatique par le papa de la jeune fille, n'est pas au courant de ce qui se trame «légalement» dans les bureaux feutrés de la police judiciaire. Mais, franchement, ignore-il que la loi punit le racolage? Aïe... Il est alors convoqué auprès de l'inspecteur chargé des investigations! Bizarrement, l'affaire est vite renvoyée devant la justice. Le jour du procès, reporté par deux fois, Souilah, l'inculpé de «racolage » est dans l'expectative.
Les policiers lui ont signifié la gravité de son acte qui a eu lieu publiquement. Deux avocats, chacun dans son style, vont tirer, la couverture, sous l'oeil mi- amusé, mi- agacé, du président de la section correctionnelle du tribunal qui avait une affaire de racolage, fait prévu et puni par l'article 347 du Code pénal, article qui prévoit, outre une amende de mille (1 000) DA à vingt mille (20 000) DA, une peine d'emprisonnement allant de six mois à deux ans... fermes, s.v.p. Pour dissuader les heureux amateurs de ce méfait et de s'en éloigner, et au plus vite.
Miloud. E. en jeune et élégant désoeuvré et Souilah.T. s'en voudront un bon bout de temps pour avoir voulu envoyer dans les nuages, pour quelques heures, la jolie et mignonne Fahima. O.
Une jeune déçue de vingt ans, qui déambulait à travers les artères de la ville. Le procureur se leva, et débita ce qui suit: « Ces deux garçons ont, à un moment donné, par gestes, ou paroles, procédé publiquement au racolage de cette innocente et sans défense jeune fille en vue de la provoquer et par la suite, comme si de rien n'était, la mener vers la débauche!». «Bon, je veux bien suivre cette version, reprend un défenseur de l'inculpé, à condition qu'on nous dise quel est le crime qu'ont commis ces deux hommes?
En effet, Fahima a reconnu avoir eu des rapports sexuels avec son cousin maternel «qui nous rendait fréquemment visite, alors que nous nous attendions à ce qu'il demande ma main.
Or, sa maman Assia.E.S'est littéralement opposée, à ce projet, et tout tomba à l'eau! Le procureur, n'a rien voulu savoir. Pour lui, les deux inculpés ont, par geste, paroles et... regard procédé publiquement au racolage. Mais le tournant du procès, c'est lorsque la jeune et même femme avait appris au tribunal qu'elle avait longtemps attendu Souilah à l'arrêt du bus pour passer la nuit avec lui dans le salon. ´´Vous osez parler de viol par Souilah alors que vous apprenez au tribunal que vous aviez suivi les deux hommes!´´reproche le magistrat.
Le dernier mot a été la réplique du procureur aux avocats.le parquetier qui avait réclamé une peine de prison ferme de dix-huit mois fermes outre une amende de dix mille dinars à Miloud et Souilah condamnés tout de même à une peine de prison de deux mois avec sursis, le tribunal ayant retenu probablement la provocation. Il n'y avait qu'à voir les échanges de sourires entre la victime, Miloud et Souilah, ramenés à la barre pour un soi- disant racolage!
Nous sommes encore loin de la législature anglophone qui prévoit, étudie et utilise dans les textes et à la barre, ce précieux concept qu'est, la personnalité de la victime. Bien de l'eau coulera sous le pont d'El Harrach
(Alger) avant de connaître la personnalité de la victime!

De Quoi j'me Mêle

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