L'Expression

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L’avocate qui fait du vacarme

Z. G. est un jeune détenu qui crie, depuis plus d'un mois, à son innocence, pour la grave accusation de tentative de viol sur une fille mineure, chétive et handicapée... Deux crimes!

La présidente qui était entrée solennellement ce matin du dimanche, dans la salle d'audience quasi vide, était décidée à trancher ce bizarre dossier d'attentat à la pudeur sur une brune, fille mineure, chétive et handicapée, de seize ans, fait prévu et puni par l'article 334 du Code pénal, et qui prévoit une peine de réclusion à temps de cinq à dix ans!
Le dossier était bizarre du fait que la présence physique de la victime Jalila. Y. était réclamée par l'avocate de l'accusé, pour au moins prouver que cette victime existait bel et bien! «Notre demande est claire: toute victime doit être présente sur les lieux du jugement, pour au moins confronter puis désigner le coupable de cet acte ignoble! Or, vous étiez au troisième report des débats, et ni la victime, ni son représentant légal, ne sont ici pour confondre mon client! Ce n'est pas juste, car la justice, est aujourd'hui, bafouée! Vous devriez convoquer la pseudo-victime», s'est exclamé le conseil, révolté doublement, surtout après la sèche mise au point de la juge, qui a rappelé qu'elle avait «le privilège de jugement, car, la victime a été entendue à plusieurs reprises, et même durant la pénible confrontation avec la victime qui a formellement reconnu l'auteur des gestes déplacés et immoraux! Cela a été fait par la juge d'instruction, qui a eu la délicatesse, de confronter à trois reprises, le «bourreau» et sa victime. Nous avons tous une copie du procès-verbal dûment signé par toutes les parties.»
Le conseil prit cette mise au point, avec beaucoup de fair play, et dit à voix basse une expression allant dans le sens d'une excuse. Selon l'ordonnance de renvoi, Z.G.un jeune dévoyé, de 31 ans, récidiviste en trois délits, qui l'avaient vu bénéficier du sursis, a profité de l'absence des parents de la victime, pour la faire sortir dans la ruelle qui donne sur un pan de la voie de la double circulation et essayé d' abuser d'elle, il tenta de la faire asseoir sur ses genoux. Auparavant, il approcha sa gosse main de sa poitrine, puis de ses cuisses et continua à la peloter, jusqu'au passage des voisins! Mal lui en prit, car la jeune ado se défendit vaillamment, en utilisant salement les jambes du mal élevé, sa canne qui «caressa» ses tibias.
Les gens qui assistèrent à l'incident, se précipitèrent sur les lieux, D'ailleurs, la magistrate avait pris la précaution d'avoir relu, chaque fois que le besoin se faisait sentir, des passages du procès-verbal établi par Mme la juge d'instruction, pour mieux édifier tout le monde y compris la défense. «Mme la présidente, je dois beaucoup à cette canne dont je ne me sépare jamais, en aucun cas.
La juge d'instruction voulait simplement savoir comment, elle a fait pour arriver sur les lieux de la tentative de viol. Elle sera vite fixée par la réponse de Jalila: «Il a remarqué que j'empruntais ce raccourci pour me rendre auprès de ma tante Sabiha. K. qui réside de l'autre côté de la route. Il n'y a que la passerelle à emprunter! Invitant l'inculpé à dire deux mots sur le comment il se trouvait ce matin-là, devant le domicile de la victime, il dut répondre à la va-vite, car, certainement, à bout d'arguments convaincants.
«J'avais l'intention de lui tenir compagnie, c'est tout. Je n'avais aucun but précis, encore moins diabolique. C'est ma voisine et... Je... vous jure que mon...
-«Ce nn'est pas du solide comme prétexte! Vous dites que c'est votre voisine, alors pourquoi avoir accepté d'effectuer un tour avec elle, qui est une jeune fille encore mineure? Allez-y. Défendez -vous!
-Je ne savais pas son âge; Si vous ll'aviez vue, vous lui auriez donné beaucoup plus!
- Çà suffit! Le tribunal vous a assez entendu», coupe soudain, la magistrate qui invite le procureur à requérir. Debout, avec beaucoup de calme,il reprend les faits jugés très graves et réclame le maximum de la peine prévue par la loi. L'avocate entra alors en scène et fit un vacarme sur les conditions de son interpellation: «Il faillit être lynché par les passants, si les policiers n'étaient pas arrivés à temps. Il n'y a rien qui puisse le confondre.
Le certificat médical en fait foi, puisque mon client n'a pas approché la fille. Où est donc la faute? N'allez surtout pas me dire que l'intention vaut l'action! Ce n'est pas du tout, le cas! Il est innocent, libérez -le!».
Après le prononcé du dernier mot, l'inculpé devra attendre encore huit jours, pour être fixé sur son sort.

De Quoi j'me Mêle

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