L'Expression

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L’affaire du mouton est compliquée

Un vol d’un important lot de moutons a eu lieu dans la campagne, près du chef-lieu de la commune.

Ils sont vite retrouvés dans un bâtiment à cinq étages, en ville, grâce à la vigilance des citoyens, sur le qui-vive! Cinq béliers manquent, cependant à l'appel... Mystère! Dalil F.
24 ans, et Hafsi H. 26 ans, sont deux jeunes délinquants primaires, inculpés de vol de moutons qui comparaissent ce mercredi en qualité de détenus, devant le tribunal. L'un d'eux endosse le tout! Il cherche à blanchir son compagnon de salle aux Quatre Ha. Les deux avocats ont tous les deux, préparé leur stratégie. La victime, elle, a récupéré le plus gros du lot volé... 15 têtes sur 20. L'inculpé principal a restitué un ovin. Restent, hélas! cinq béliers. Seraient-ils ceux du prochain Aïd El Kébir? Voire... Si l'on considère que certaines personnes, encore de ce monde, amoureuses de la viande tendre, préfèrent engraisser les bêtes à leur guise, en les engouffrant de l'herbe de la steppe environnante et des graines potables et saines, en évitant de procéder au désormais traditionnel engraissement «chimique»! Nous dirons même un engraissement «scientifique» et exclusivement bio! Les jeunes inculpés ignorent le fait que lorsqu'ils sont entendus ou lorsqu'ils contresignent leurs auditions devant le magistrat-instructeur, ils croient s'en sortir, le jour du procès, en niant les faits. Ce n'est pas si sûr! Le vol, fait prévu et puni par l'article 350 du Code pénal (loi n° 06 -23 du 26 décembre 2006) est clair.
Le deuxième détenu a de suite reconnu les faits face à, la juge avec ceci de particulier: «J'étais seul lors du méfait. Mon codétenu n'y est pour rien.» Le chauffeur du minibus, unique témoin, dans cette affaire, est formel: «Ce codétenu n'était pas l'inculpé principal». La présidente, insiste avant que l'on évoque un malfaiteur en fuite qui accompagnait probablement le prévenu principal. Elle passe outre cette assertion pour s'occuper des deux lascars!
Me Med Bouaichaoui, affligé par la nouvelle de la disparition, après une longuemaladie, du père de Me Akila Teldja - Drif, sa consoeur et voisine, de la rue Larbi-Ben M'hidi d'Alger - Centre, le conseil de Dalil pose une question relative à la rencontre avec ce codétenu. «Je ne le connais pas. Je ne l'ai jamais vu et surtout pas à 7 heures du matin, au départ du bus quasi vide depuis El- Hammadi (Boumerdès)», lâche le témoin qui semble bien connaître le dossier puisqu'il a apporté de l'eau au moulin des enquêteurs, au tout début de l'affaire en contredisant l'autre témoin que «durant tout le trajet depuis Sbaât, jusqu'à Corso, les deux gus semblaient bien se connaitre et discutaient à haute voix».
Me Bouaïchaoui, respire mieux en pensant aux cinq béliers qui manquent au lot retrouvé. L'avocat blond tente d'éclairer le tribunal, à court d'informations authentiques, susceptibles d'arranger les affaires de la justice. Pour la victime, la jeune avocate de Koléa (Tipasa) rejette les affirmations des inculpés: «Les faits sont prouvés. Et comme les faits sont toujours têtus, Nous demandons, à titre de dommages et intérêts,
524 000 dinars qui contiennent le prix des bêtes.» Aussi, Hafsi H. l'avocate de Koléa, sort de son silence protester contre le fait que ce n'était pas à la défense de prouver l'innocence de son client: «C'est à la victime et au ministère public de prouver la culpabilité de Hafsi!», souffle l'avocate qui soutient plus que jamais que l'inculpé a surtout été victime de ses premières déclarations contradictoires. «Il l'a redit et répété aux flics et au procureur, qu'il ne connaissait pas du tout le codétenu, originaire de Jijel et résidant à Ben-Choubane (Rouiba). Il était seulement avec lui dans le bus! Ils ont discuté de choses et d'autres, pas plus ni moins! C'est une pure et simple coïncidence, c'est tout!», explique le défenseur enhardi par le revirement du codétenu! Il demandera alors la relaxe. Il a la tâche très aisée car son client a non seulement reconnu les faits mais encore a tout pris sur lui. Le conseil prend la précaution cependant, de s'attaquer à l'instruction qui n'a rien donné. «Tout a été remis en cause. Il y a eu revirement de la part de mon client qui a regretté d'avoir emporté avec lui Dalil. Il a joué franc-jeu. Il mérite de larges circonstances atténuantes!», a souligné l'avocate. La jeune parquetière réclame 3 ans d'emprisonnement ferme, appuyés d'une amende de 250 000 dinars, avec ce dur commentaire: «Il faut comprendre une bonne fois pour toutes que l'exécrable délit de vol doit être combattu par de lourdes et dures peines, si dures, qu'elles peuvent venir, à la longue, à bout de ce délit!». La magistrate laisse planer le doute car il prolonge le suspense en mettant de côté le dossier pour rendre le verdict en fin d'audience: - Hafsi, le principal inculpé, a écopé de 8 mois de prison ferme, lui, qui a eu l'outrecuidance de nier avec force, à la barre, les faits! Le second bonhomme poursuivi, Dalil, brillamment défendu par Me Bouaïchaoui, a été relaxé, au bénéfice du doute. Pour le condamné, la jeune avocate a pris avec philosophie la sentence, faisant mine d'ignorer qu'en appel, les choses iraient peut-être, mieux.

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