L'Expression

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«Je m’occuperai des enfants»

Les audiences consacrées au «statut personnel», se déroulent à huis clos pour des raisons connues de tous ou au moins pour ceux qui ne le savent pas, pour préserver les noms de familles impliquées dans ces drames.

La présidente, pour des raisons objectives, et pour permettre à l'assistance de tirer des leçons, et de ne pas suivre l'exemple de «Si Zinou et de sa moitié», qui, à force de trop tirer sur la corde raide, celle-ci avait fini par rompre!
Le drame qui s'était déroulé dans l'intimité d'un couple apparemment sans histoires, a fait l'effet de boule de neige, une fois les parents d'enfants menacés, s'étaient présentés au tribunal voisin, pour régler une bonne fois pour toutes leur différend. Connaissant très bien les manies d'un voisinage en mal de médisances, la 1ère comparution du couple a fait que celui qui ignorait tout de cette famille, savait tout et trop, maintenant. La salle d'audience du tribunal, avait drainé une grosse foule, venue du lointain bourg, cette nouvelle cité-dortoir, réputée comme étant un «ensemble» de paix, de bonne entente et de savoir-vivre, car les autorités avaient décidé de déplacer les ex-malheureux occupants des trois gros bidonvilles sur ce nouvel espace agréablement aménagé, en vue de recevoir dans les conditions les meilleures ces voisins de plus de trente ans, qui ont changé de cadre de vie, mais pas celui du vivre ensemble. Ainsi, cette nouvelle cité a très bien commencé sa nouvelle vie. Or, parmi ces nombreuses familles, il y en avait une, qui ne présentait pas les meilleures conditions que la plupart d'entre elles.
La famille du pauvre Zinou. D. Un fonctionnaire de 44 ans, mal marié, et père de quatre fillettes, effarouchées pratiquement, chaque soir, par les scènes de ménage, de leurs parents, qui n'ont pas l'air de vivre sur la même longueur d'onde, faite d'embrouilles quotidiennes, dont certaines font déranger les flics du coin, avec tous les désagréments que cela peut causer. La présence de Zinou et H.O. l'épouse à la face décomposée, fait une tête, mais une tête à ne pas toiser, de bon matin. D'ailleurs, lorsque la greffière l'appela, elle mit un laps de temps pour marmonner une courte «prière», arrachée du fund de ses tripes. Trapue, mais tenant bien sur des jambes solides, H.O. n'a pas osé regarder du côté de son époux, lui aussi, dans les vaps, dans le sens propre et large du terme. Pourquoi était-il dans cet état là, ce matin d'un mercredi évidemment gris? Pour la simple raison que ce monsieur que tous les voisins appelaient familièrement «Si Zinou», cette marque de respect, qui donne envie de le saluer bas, à chaque rencontre, a eu peur du regard des autres, après l'avoir vu à la barre. En se présentant à la barre, Si Zinou, s'est subitement vu diminué. Malheureusement, ce cadre respecté de tous, dans cette localité où tout le monde connaissait tout le monde, venait de ressentir tout le drame qu'il vivait à «huis clos», avant que madame ne se plaigne «des mauvais traitements infligés, dira-t-elle, devant la présidente qui pourtant, n'en était pas à son 1er cas de demande de divorce, pour un oui, et pour un non! Je demande le divorce non pas à l'amiable, ni par l'introduction du «khôl», mais par respect à mes droits bafoués, en tant que mère, en tant qu'épouse délaissée, par un individu qui ne sait pas ce qu'aimer veut dire. Si au moins, il avait de la tendresse pour ses filles. Pour m'humilier, il m'appelle la «mère des filles», dans le sens le plus péjoratif du terme! Je suis fière d'être la maman de quatre fillettes, de futures mamans, et je veillerai, plus qu'il ne le faille, qu'elles réussiront leurs études supérieures, et seront d'excellentes cadres nationaux. Je suis sûre d'une chose: mes enfants seront ce que moi, ai décidé d'en faire. Oui, vous allez me rétorquer que l'absence du papa, peut être fatale à l'avenir des gosses. Non, qui vous dit que cela pourrait être la présence du père, qui peut constituer un obstacle pour les gamines? Madame la présidente, je vous en conjure, ne prolongez pas le calvaire de ma famille, en nous convoquant pour d'autres inutiles et fastidieux «face-à- face». C'est tout réfléchi, car la vie est devenue impossible à vivre. Je suis prête à tout pour reprendre ma liberté. J'ai le droit de cesser toute relation avec cet homme qui ne m'a jamais comprise...
- O.K. Mais il y a des enfants au milieu et je......
- Oh, vous savez, madame la présidente, il y a des milliers de gamins qui s'en sont sortis, sans papa et sans maman. Allah saura les préserver de...» La juge frappa fort sur le pupitre en s'exclamant, sans s'emporter outre mesure: «C'est nous, vous assez entendu. Vous prendrez acte du verdict juste avant le mois de Ramadhan, soit, exactement, dans quinze jours.»

De Quoi j'me Mêle

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