«J’ai été condamné sur une photo»
Au tribunal, j’ai été condamné sur une photo, que le juge avait surestimée car, cette même photo montrait mon adversaire photographié de dos!!
Un procès qui a failli dégénérer, n'était-ce le calme de la présidente qui a, très vite, compris l'ire de la... victime...
Un magistrat est souvent près de ses collègues. Il est si près d'eux, qu'il bondit, lorsqu' il entend des trucs pas bien, à leurs propos! Il devait entendre une victime de dépassements de la part de responsables de la cour. Ce jour-là, la juge appella la victime de faux témoignage en écriture. Et cette victime, A.H. tôlier de formation, devenu par la force des poursuites engagées à l' encontre d'un ex-procureur général, d'un ex-président de chambre, et d'un ex-procureur de la République. Juriste, accrocheur, et décidé à avoir gain de cause, car, martèlera-t-il, «J'ai une confiance aveugle en la justice de mon pays. Il était, ce jour, debout à la barre et, du haut de ses cent quatre-vingt quatorze centimètres, il regarda droit la composition correctionnelle, comme si la vérité qu'il cherchait tant, se trouvait dans la poche du président! Ce dernier ouvrit les hostilités, car la victime était déjà, sur un volcan. Elle fulminait. Elle voulait crier son désappointement, sa colère contre ce qu'elle endurait, depuis belle lurette, depuis que ce médecin aurait»trafiqué» un document médical.
- «-Alors, pourquoi vous êtes-vous plaint?» demanda, sans ton, la juge.
- -«Parce que c'est un dossier cousu de fil blanc.», répond la victime.
- «Quoi, quoi? Mais qu'est-ce donc que cet énergumène vient chanter ici?»tonna la magistrate.
--««»Voulez -vous vous tenir tranquille? Cela vaut mieux pour vous!» prévient la juge, qui allait recevoir un uppercut comme seuls les professionnels savent en donner et recevoir, avec cette réponse: «Mais je me tiens tranquille, madame la présidente.
Ai -je commis un outrage envers la cour? Non, madame la présidente. C'est plutôt moi qui suis mal dans ma peau: j'ai été enfermé pour rien. Ma détention préventive a été gratuite. Au tribunal, j'ai été condamné sur une photo, que le juge avait surestimée car, cette même photo montrait mon adversaire photographié de dos!!! Mon adversaire avait huit avocats; j'en avais un!
La machine du mal s'est mise en branle, alors que mon père, qui avait une santé chancelante, ne tint pas le coup, et décéda, durant mon incarcération! C'est malheureux à dire, mais, c'est franchement, cousu de fil blanc, madame la présidente.»
Le silence qui s'ensuivit, était éloquent, mais, la magistrate tenait bon, et voulait que force, restât à la loi.
«-C'est moi la juge qui pose les questions, n'est- ce pas?»reprend-elle, désarmée devant tant d'audace, émanant de la victime. Mais il fallait coûte que coûte, revenir à notre procès du jour.
La juge se ressaisit et s'exclama: «Et alors, on commence ou non??»
lâcha-t- elle, l'air fâché.
La victime fit un signe de tête, que la magistrate saisit au vol, et commença de suite. Elle voulait par là, signifier à la victime, que la cour était prête aux débats, mais pas au stérile combat.
«-Et si nous parlions un peu de votre plainte?»dit la présidente, sur un ton conciliant, et presque amical.
--««En avant, madame la présidente. Je suis prêt, et très bien disposé, si vous le voulez. Commençons par mon interpellation ordonnée par le procureur, qui était «partie prenante», ce jour-là!
La juge tapa très fort sur le pupitre, pour protester contre l'emploi de cette expression diffamante.
La juge considéra dès lors que la victime atteignait la ligne rouge. Elle fit prendre acte à travers sa greffière, touchée au plushaut point par cet incident.
La présidente, elle, ébranlée par l'audace, et le «s'-en-va-au-suicide» de la victime, décidée à régler ses comptes avec les magistrats de cette cour de justice, qui ont joué la solidarité de corps, contre un pauvre citoyen, dont le seul crime, fut de s'être bagarré avec le voisin-coquin, copain de coin!
La magistrate, devant un procureur général désarmé, par ces propos blessants envers un parquetier, avertit la victime que la récréation était terminée!
-- ««Vous avez été interpellé conformément à la loi: votre vieux voisin a déposé une plainte pour coups
et blessures volontaires appuyée d'un arrêt de travail. Il fallait vous entendre, et pour cela, la V.R Vous a accompagné au poste de police! Ce n'est pas sorcier, c'était même, très simple...
- Et vous croyez que c'était fait avec le
respect des droits de ll'homme?»réplique instantanément la victime, alors que la prévenue, décontenancée, et même désabusée, restait bouche-bée. Elle, le médecin-légiste, poursuivie!!!
- Et comment! Le représentant du ministère public est là pour veiller au respect de la loi.
-- Vous êtes sûre de ce que vous avancez??»murmure A. H. visiblement gêné par les durs propos, qu'il avait avancés plutôt.
-««Ne mélangez pas les procédures, et les dépassements!»reprit la juge(qui a retrouvé des couleurs, qui ont disparu au début de l'interrogatoire).,qui s' écria presque et montra des signes d'énervement, vite maitrisés grâce à l'expérience, et le sang-froid, dont elle faisait preuve à chaque audience.
Mais, contrairement à la magistrate, la victime bouillonnait d'impatience, car elle a envie de vider ses tripes, juste de quoi se rassurer qu'elle a entièrement raison de crier ainsi, sa douleur. Et une douleur née d'une injustice flagrante, que seule la victime peut expliquer, mais à la barre en audience publique, une audience qu'elle voudrait voir se tenir dans l'enceinte du stade mythique du
«5- Juillet» en ouverture d'un derby algérois! Et puis, pour une raison obscure, la juge décida du renvoi des débats!