Héritage à coups de poing
La section correctionnelle du lundi, du tribunal d’Hussein- Dey (cour d’Alger) a débuté la saison judiciaire par une grave affaire de coups et blessures volontaires et réciproques avec l’usage d’une arme blanche.
La salle d'audience du tribunal d'Hussein - Dey (cour d'Alger) était noyée dans l'humidité venue de la proche rive méditerranéenne attenante au vieux quartier de «Brossette».
Le service d'ordre est, comme à l'accoutumée, prêt à toute éventualité. Souples, mais fermes, à la fois, les agents de la Dgsn, affectés à la bâtisse, font comme si de rien ne se passait. La bonne trentaine d'avocats, et là, nous reconnaissons les vieux comme le délégué du bâtonnier, Me Khalil Benabbès, Me Med Amine - Abderrahmane Sidhoum, Me Arezki Belouadhah, et les plus jeunes Me Youssef Bensaïd, Me Nora Beninal de Rouïba, Me Khalida Rahmani, Me Med Nassim Chaïb, attendent patiemment que l'audience débute. Vers les dix heures, le président de l'audience pénale descend de son bureau, vers la salle d'audience. En effet, la défense du jour, a brillé par les interventions mesurées de Me Khalida Rahmani, qui défendait les intérêts de la victime, et le jeune Med Nassim Chaïb, les deux inculpés. Les deux «robes noires» ont permis au juge de passer une bonne demi-journée, en évitant les fâcheux et évitables incidents d'audience. Ils se sont contentés d'effectuer seulement leur boulot. Il est vrai que les deux jeunes défenseurs avaient en mains un dossier qui a des milliers de «sosies» en Algérie: des histoires entre cousins, héritiers et voisins. Là aussi, nos magistrats en savent un bon bout. Les cousins-heritiers- voisins, leurs vues d'ensemble, leurs quotidiens, leurs eternels problèmes. L'affaire du jour verra, vers les dix heures quarante, une poignée de personnes entre inculpés, victimes et témoins, s'avancer lourdement vers la barre. Il y a trois femmes mûres, ce qui augure que les débats seront bel et bien animés! Le juge a cherché visiblement, à ce que les débats soient les plus clairs possibles, mais aussi et surtout, les plus calmes de la journée. les parties en présence furent invités une à une à décrire les faits sans fioriture aucune. Une affaire d'héritage a mis aux prises des membres de la famille résidente à El-Makaria (Hussein - Dey)
Meriem. lLa victime, Khalida. H.12 J 10j 3j 14j Dhaouia. F. Et les deux témoins Habiba. Z. Hakima. Y. Se sont longuement défoulé en narrant les coups et blessures volontaires et réciproques à l'aide d'une arme blanche, entrainant jours d'incapacité Les propos des termes des certificats médicaux ne vont pas avec les traces relevées sur les corps; de plus ce sont la victime et son mari et leurs deux... témoins, dont les dires devant la police judiciaire sont contradictoires avec ceux d'aujourd'hui. Seuls, Me Khalida Rahmani pour les victimes, et Me Med Nassim Chaïb, les deux jeunes avocats, restent momentanément, et légèrement en retrait de tout ce beau monde. Le jeune juge, visiblement retapé par son court congé, semble dans une grande forme pour mener sa mission. Le parquetier, lui, est lui aussi, dans un bon jour. Me Chaïb Jr, digne successeur de son tonton, l'efficace Me Saddek Chaïb succède à Me Khalida Rahmani, la jolie brune qui a soulevé des tonnes d'interrogations. Elle affirme que les coups et blessures volontaires et réciproques sont certifiés. Forte de sa position de défenderesse de la partie civile, elle avait donc, la partie facile.
Me Chaïb Jr, le jeune plaideur allait alors, s'enfoncer dans l'affaire puisqu'il rappellera que son client a été harcelé en 2021, qu'il a été agressé, (et il remit dans la foulée, du siège, des certificats médicaux au juge et au procureur), qu'il a été maintes et maintes fois l'objet de provocations et que finalement, poussé à bout, il a répliqué pas aussi violemment que ne l'expliquent les obscurs termes du certificat médical remis à la victime! Après quoi, le juge qui en a eu pour sa curiosité, met l'affaire en examen sous quinzaine.