Funeste destin!

Que s'est-il réellement passé le 28 novembre 2021, lorsque Bassem F. un garçon de 10 printemps traversa imprudemment l'autoroute au niveau d'une passerelle, reliant deux grands quartiers de la ville? Deux mois après le sinistre, Abdou G. un jeune revendeur d'instruments de chirurgie est debout face au président de la section correctionnelle du tribunal, pour répondre des résultats catastrophiques, d'un stupide et évitable accident de la route, ayant coûté la vie à un jeune élève qui ne goûtera plus jamais aux joies des vacances d'hiver 2021-/2022!
Tout comme sa jeune et éplorée mère, venue à l'audience, voir de près la tête de celui qui a écrasé son petit Bassem, son jeune fils unique, qu'elle ne pourra plus jamais étreindre et embrasser tous les matins, avant de l'accompagner à l'école, située à plus d'un kilomètre la maison familiale.
Aïda F. ne reverra plus jamais l'écolier, réviser, tous les soirs les leçons de la journée! Les accidents de la route demeurent, qu'on le veuille ou pas, le redoutable fléau numéro un, du pays.
Oui, nous précisons «de la circulation», car il y a mille accidents qui se déroulent tous les jours, à commencer, à la maison, dans les escaliers de l'immeuble, devant une marche d'escalier de la pâtisserie du coin, sur une aire de jeu, dans la cour d'un établissement scolaire, etc. Nous nous attardons sur les accidents de la circulation car avec un peu plus de raison, on peut les éviter. Oui, si on réduisait la vitesse, on révisait notre matériel avant de quitter le garage, on s'assurait de la qualité du matériel roulant, on pourrait, si la conscience état de la partie, quotidiennement, ainsi sauver des vies innocentes.
D'un autre côté, pour ce qui est des gosses happés bêtement par des chauffards, un gros boulot est à faire sur le plan éducationnel, de leur sensibilisation. «Je n'ai rien vu venir de loin», a affirmé l'inculpé, qui a assuré qu'au moment où il achevait le virage,le jeune homme marqua une pause qui parut être une éternité, avant de reprendre son récit, hachuré de gros sanglots, signe évident de regrets et de remords inutiles, puisque feu l'écolier Bassem ne sera plus là pour le «gronder».
Quoique, la responsabilité de l'accident relève, comme nous lirons dans les attendus du jugement du tribunal qui a relaxé l'inculpé d'homicide involontaire, fait prévu et puni par l'article 288 du Code pénal.
En effet, l'inculpé, complètement retourné, bien après l'accident, n'a, à aucun moment, commis de maladresse, ni d'imprudence, ni inattention, ni négligence, ni encore moins une inobservation des règlements, pour être poursuivi, ou puni, selon les lois en vigueur!
La responsabilité relève exclusivement du seul gamin, victime de son très jeune âge.
D'ailleurs, calmement, sans s'affoler outre mesure, malgré le choc d'avoir vécu, en direct -live, le décès du petit Bassem, l'inculpé a répondu à toutes les questions relatives au choc du gamin qui a voulu dépasser la voiture, par un malheureux sprint fatal:
« Le gamin a surgi, entamant pourtant, un bon sprint, ce qui ne le sauvera pas de cette mort atroce que j'ai vécue, l'âme en peine, car il était trop tard pour freiner. Après avoir vu le corps sans vie rouler sur une douzaine de mètres sur la caillasse, j'ai vite quitté mon automobile, couru, pris dans mes bras le frêle corps de la victime, déjà inerte, et attendu l'arrivée des premiers témoins qui m'ont vite rassuré que je n'étais absolument pour rien, dans la catastrophe!
Lorsque les policiers arrivèrent sur les lieux, ils comprirent l'issue du choc, parce que j'ai eu la présence d'esprit, de recouvrir le petit déjà cadavre, à l'aide de mon manteau, et je me suis assis près du corps sans vie. J'étais prostré, car, écrasé par le choc, la douleur et la peur bleue des résultats de l'enquête»! C'est tout ce que j'ai pu faire en attendant la police.» Le jeune inculpé n'a pas fait attention aux mots rassurants de la juge, qui a tout fait pour que l'inculpé soit mis en confiance, et raconte l'accident, en n'oubliant pas de préciser les importants détails, qui peuvent jouer en faveur d'une saine application de la loi, lors de l'inévitable mise en examen du dossier.