L'Expression

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Du béton à la tombe...

Le bon voisinage est - il en train de changer de lieu de résidence, à l’orée du XXIe siècle? Oui, si l’on suivait les péripéties d’une défunte avocate de Bouzaréah (Alger).

Me Fatima C. B., était une grande, estimée et active avocate du barreau d'Alger depuis plus de 40 ans. Elle est décédée depuis une semaine! Non, elle n'a pas été assassinée! Non, elle n'a pas été la victime de la pandémie! C'est l'inévitable «Qadha oul Qadhar» qui a frappé cette honorable famille qui n'aspirait qu'à vivre en bons termes avec les 18 voisins du joli lotissement des hauteurs d'Alger.
Le destin d'une vieille femme qui a tant couru pour avoir gain de cause auprès de son irascible vieux voisin qui lui a causé des dégâts que seule la justice peut régler! Elle s'est probablement éteinte, pour s'éloigner du mauvais voisinage! Elle a laissé un nom et de hauts faits, défendu les faibles, les pauvres, les hères et même les supposés grands commis de l'Etat qui se sont sucrés illicitement au passage, lorsque le destin leur a confié les caisses du Trésor public, entre autres. C'était tellement évident, que lorsqu'on avait appris le décès subit de Me Fatima, tout le monde avait pensé, que l'admirable avait été emportée par la pandémie, puisque quelques jours plutôt, le 9 août 2021, elle était à l'audience du «référé» du tribunal de Bir Mourad Raïs (cour d'Alger). Sauf qu'elle n'était pas assise pour un client, mais pour... elle-même! Oui, ce lundi 9 du mois courant, Me Fatima C.B. était victime dans une affaire civile et était représentée par sa consoeur, Me Farida Djellad-Siad, l'avocate de (Mohand Saïd Hamdine), le grand quartier résidentiel, de la daïra de Bir Mourad Raïs (Alger). Ce matin-là, Me Djellad était très inquiète du seul fait que la veille, sa consoeur aînée lui fit part de l'avertissement du cardiologue, lequel avait prescrit un repos au conseil: «Alors, j'irai toute seule au tribunal. Puisque tu es fatiguée, ma chère consoeur, je m'occupe de tout. Ne te fais pas de bile, n'aie pas crainte, tout ira bien!», avait conseillé l'avocate- cadette, qui a dû déchanter en voyant l'avocate-malade-victime du voisin, ponctuelle avec le début de l'audience! Elle se tut et accepta le fait accompli de la vieille femme. Depuis le début du contentieux entre les deux voisins, Me Fatima sentit la mauvaise foi du voisin qui ouvrit les hostilités, par le «plombage» de la conduite des eaux usées!
Un acte indigne de la part d'un voisin qui savait pertinemment, les merveilleuses recommandations de la Meilleure Créature d'Allah, concernant le bon voisinage, et faillit même en faire un «héritier»! C'est dire que le prophète (Qsssl) voulait absolument le bon voisinage entre ses fidèles, pour le renom de l'islam! C'était le bon temps à l'aube de la nouvelle et dernière religion monothéiste! 1443 années plus tard, un voisin a été à la base d'un décès subit d'une mère de famille qui n'a pas pu avaler que Amar L, le vieux voisin depuis des années, ait fait en sorte qu'une conduite d'eaux usées, maladroitement bouchée, emmène Fatima devant le tribunal! Et avant, pour la mobilisation de l'expert, de l'huissier de justice, des dépenses inutiles, du parquet, de la présidente de la section «référé», avec la certitude de se présenter devant la section correctionnelle du tribunal, des attentes interminables et surtout le risque d'être dans la liste des «covidés». Pour la vieille et fatiguée avocate, c'en était trop. Me Djellad-Siad ne voyait pas d'un bon oeil, les manoeuvres de l'adversaire qui cherchait visiblement et surtout, à gagner du temps.
Le voisin et adversaire de Me Fatima Amar L., n'a jamais voulu aller à l'amiable! Il a tout entrepris pour jouer au statu quo! Et maintenant que la mère de famille a disparu, restent les héritiers! Que vont-ils faire? Allah seul, sait ce que l'avenir prépare à ces familles voisines? Pour le moment, la défunte avocate a couru jusqu'à la mort.
Le procès du pénal est attendu pour la première semaine de septembre 2021!

De Quoi j'me Mêle

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