L'Expression

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Akila et le kif

Après le pourvoi introduit par le procureur général, les condamnés en 1ère instance pour trafic de came sont de nouveau devant la composition du tribunal criminel de la cour d'Alger.

Pour avoir transporté plus de cent trente kilogrammes de came, dans un pick-up, recouvert, trois personnes, dont Akila.K., ont écopé mercredi d'une peine plus lourde.
Les membres du tribunal criminel de la 1ère instance étaient satisfaits, à la fin janvier 2023, à la fin des débats de la journée, après le lourd, mais légitime verdict, se rapportant au transport et de la commercialisation de drogue, fait prévu et puni par l'article 17 de la loi 04-18 du 25 décembre 2004, relative à «la prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicite de stupéfiants»!
À la cour d'Alger, ce fut rebelote pour Akila et les autres. Le président du tribunal criminel regarda bien en face, dans les yeux, l'accusé El Hafedh. F. Vingt quatre ans, et lança sur un air des plus sévères: «Alors, c'est comme cela qu'on construit son avenir? On revend de la came? J'attends une bonne et crédible réponse de votre part.»
Le jeune accusé est déjà sur la défensive, puisqu'il rétorqua sans réfléchir: «Madame la présidente, c'est Akila. K. la diablesse, qui m'a fait quitter le droit chemin. Je l'ai fréquentée un court temps, avant qu'elle ne m'embobine, et m'entraîne vers l'aventure des trafics et l'abime. Je le confirme, et c'est la pure vérité.» Aucun des deux autres accusés ne voulait parler. Mais le président attendit quelques secondes, avant de lancer un oeil complice aux assesseurs. Ils attendirent longtemps les aveux de la cheffe de bande, qui déclarera enfin, en guise de dernier mot: «Je n'ai rien à déclarer depuis le 1er jour des déclarations. Je l'ai répété devant les juges de Dar El Beîda. Faites ce que vous voulez. Je n'attends rien, ni de la justice, ni des proches qui m'ont rejetée. Il ne me restait plus que la fréquentation de cette vie de chienne galeuse, qui ne m'a, finalement, rien apportée!»
-- Très bien, accusée Akila, vous êtes libre de vous comporter de cette façon. Ensuite, il revint vers le 3ème accusé, déjà lourdement condamné à une peine de huit anss!
Ajoutez la loi 04-18 du 25 décembre 2004, relative à la prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicite de stupéfiants et son «hallucinant», article le 17, et vouis aurez une nette idée des débats. Le jour du procès, l'accusée principale, trainait un boulet qu'elle était seule à estimer. Elle ressentait avec une immense douleur, l'écrasante trouille qui la tortillait. L'accusée était toute ouïe, et n'arrivait pas à saisir le sens des mots simples que débitait depuis un bon moment le magistrat!
L'interrogatoire de l'accusée durera un bon bout de temps, car le niveau intellectuel n'a pas permis de vite passer à la vitesse supérieure!
Les faits parlent par eux-mêmes et l'accusée est acculée! L'avocat commis d'office est presque muet devant tant d'évidence. Ses interventions se comptent sur le bout des doigts. Et encore, de pâles interventions qui n'apporteront absolument rien de précis aux débats, qui s'achèveront sur les longues délibérations du tribunal criminel lequel, reviendra deux heures plus tard, avec l'inattendu et assommant verdict, de quinze ans de réclusion criminelle, pour la bande.

De Quoi j'me Mêle

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