L'Expression

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Le «OUI» pour la qualité de vie

Le passé assumé. Pour comprendre le changement promis par la révision de la Constitution soumise aux Algériens le 1er novembre prochain, il faut commencer par un travail de mémoire. Durant les deux premières décennies après l'indépendance du pays, la volonté politique pour le changement de la qualité de vie des citoyens existait. Il suffit de se rappeler la nationalisation des banques, des mines et des hydrocarbures qui étaient encore sous contrôle des sociétés rattachées au système colonial. Il suffit de se rappeler la politique dite de l'industrie industrialisante qui avait commencé à donner ses fruits par son effet multiplicateur. Il suffit de se rappeler le projet des 1000 villages agricoles (la population était de 10 millions à l'époque) généreux dans son intention, mais dévoyé par l'idéologie dont il était paré. Il suffit de se rappeler le festival panafricain dont le succès résume à la fois un projet culturel d'envergure et la grande tolérance qui régnait dans notre société. Bref, l'Algérie était engagée dans un investissement massif intersectoriel. L'Algérien qui sortait de la nuit coloniale voyait ses souffrances remplacées par une qualité de vie qui permettait tous les espoirs. Sauf que, toutes ses réalisations se heurtaient au déficit chronique de cadres locaux qualifiés. Un déficit qui découlait de l'analphabétisme général laissé par la colonisation. La lutte pour le savoir était en cours, mais le temps a manqué pour les premiers fruits. Les deux décennies suivantes ont été marquées par un «détricotage» systématique des réalisations antérieures. On appelait cela la «déboumedianisation», c'est-à-dire effacer tout ce qui avait été réalisé sous la conduite du président Boumediene. Ce qui avait été fait. L'aspect le plus marquant de cette «politique» a été la «restructuration» des entreprises qui était en fait une fragmentation et une désarticulation complète des grandes sociétés nationales existantes. Comme un malheur n'arrive jamais seul, en 1986 le prix du baril chute, réduisant les ressources financières alors que notre endettement extérieur était très élevé. La descente aux enfers pouvait commencer. Les créanciers, c'est-à-dire les institutions financières internationales, dont les plus connues sont la Banque mondiale et le FMI, se sont précipitées pour réclamer leur dû sachant que notre situation financière ne permettait même pas de régler les intérêts de cette dette. L'Algérie était prise en étau dans un cercle vicieux financier, au point qu'il lui fallait vendre son âme au diable pour espérer en sortir. Elle accepta le rééchelonnement assorti de conditions désastreuses avec des coupes réglées du budget entraînant la dissolution des structures économiques jugées non rentables avec l'inévitable chômage en masse qui en découlait. Ce qui a débouché à la fin des années 1980 sur une situation sociale inextricable et explosive. Croyant bien faire, le président Chadli décide l'ouverture, sans transition, du champ politique et médiatique. Comme il n'y avait ni parti politique autre que le parti unique, ni médias privés, ce fut l'anarchie indescriptible que le populisme n'a pas tardé à enfourcher. C'est ainsi que l'islam a été politisé en donnant naissance au premier parti religieux: le FIS. Ce dernier, a réussi à convaincre facilement les Algériens à le suivre. C'est ainsi qu'il a gagné les élections municipales en 1990. En décembre 1991, il remporte le premier tour des élections législatives. Le président Chadli est poussé à la démission qu'il présente le 11 janvier 1992. Nous sommes dans la seconde moitié des deux décennies qui ont suivi le décès du président Boumediene. Une période de sang, de larmes et de souffrances qui a coûté la vie à 200 000 Algériens. On peut dire sans se tromper que cette deuxième décennie aura été marquée par non seulement un arrêt complet du développement, mais une régression sans fin tant sur le plan politique, économique, social et culturel. Les deux décennies du troisième millénaire ont permis la réalisation de nombreuses infrastructures. Le pays avait commencé à retrouver des «couleurs» avant que la corruption et les tentatives de déstabilisation ne se mettent de la partie dès la seconde moitié de la dernière décennie. En résumé, on peut dire que depuis l'indépendance, le pays a fait un pas en avant et deux pas en arrière. C'est cette situation gravissime que le président Tebboune a trouvée après son élection. Il a énoncé dans son programme de campagne comment il comptait s'y prendre. Un programme composé de 54 engagements parmi lesquels la révision de la Constitution. C'est le point de départ obligé pour le redressement du pays dans tous ses aspects. Notamment les libertés individuelles et collectives avec leur corollaire, la démocratie participative ainsi que la libération des énergies, notamment des jeunes. Pour la créativité, l'innovation mais aussi pour participer activement à la prise de décision en s'impliquant en force dans la vie politique du pays. Alors, bien sûr qu'il faudra voter «OUI» si l'on veut que l'Algérie se relève, une fois pour toutes, de ses malheurs!

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