L'Expression

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Covid-19 ou la fortune des labos

Trois millions de morts d'un côté, des milliards de dollars de l'autre.C'est l'histoire d'une pandémie...

Carte du trésor. On s'en doutait un peu. Le Premier ministre bulgare a tout dévoilé. Au départ, a-t-il affirmé, «le prix du vaccin Pfizer coûtait 12 euros, puis le prix a augmenté à 15,50 euros. Aujourd'hui il est à
19,50 euros la dose». Et ce n'est pas fini, le P-DG du groupe, Albert Bourla, laisse entendre qu'une autre hausse est envisagée dès que la planète passera de la pandémie à l'endémie. C'est-à-dire lorsque Covid-19 s'installera définitivement comme c'est le cas pour la grippe saisonnière avec sa vaccination annuelle. Avec ses variants aussi. C'est un nouveau filon pour l'industrie du médicament. La hausse, dont parle Bourla, pourrait atteindre les 150 euros la dose. Ce qui représente une fortune pour vacciner toute une population. Pour le Premier ministre bulgare à «19,50 euros pour 900 millions de doses, elles coûteront près de 18 milliards d'euros à l'UE». Si le prix grimpe à 150 euros comme le laisse entendre le P-DG de Pfizer, la facture sera multipliée d'autant. Pour lui «les vaccins ont un prix inestimable...ils sauvent des vies humaines, ils permettent de rouvrir les économies, mais nous les vendons au prix d'un repas». Il le dit avec l'aplomb et l'assurance de quelqu'un qui sait que la «messe est dite». Que les pays comme les Etats-Unis ou européens n'auront d'autres choix que de continuer avec ce vaccin. Pour la deuxième dose, voire même une troisième pour les variants. Mieux encore si la vaccination devient annuelle. À cet effet, le P-DG de Pfizer étonne en disant que «dans les pays à revenus intermédiaires, nous le vendons à moitié prix que celui que nous appliquons pour les pays développés (USA, UE). Et dans les pays à faible revenus, en Afrique par exemple, nous le distribuons à prix coûtant». Sauf que seuls les pays développés disposent des moyens et de la logistique de conservation à des températures extrêmement basses. Décidément, Bourla a réponse à tout puisqu'il affirme que «nous pourrions arriver, dans quelques mois, à une formulation qui nous permettra de conserver le vaccin 4 à 6 mois à une température classique». Le vaccin de Pfizer/Biontech a cette particularité d'être un vaccin à ARN messager (c'est-à-dire qu'il n'utilise pas la formule classique des vaccins qui inocule l'agent infectieux) qui est un nouveau procédé synthétique «capable d'activer les deux volets de la réponse immunitaire» résument les spécialistes. Comme tout nouveau procédé, il ouvre des espoirs, mais aussi de grandes inconnues. L'espoir d'adapter la formule ARN dans la lutte contre le cancer ou le VIH par exemple. Les inconnues sont dans les risques des effets secondaires. Revenons aux profits tirés par les labos dans le combat que mène l'humanité contre la Covid-19. Si le cas de Pfizer se distingue par des excès, il y a selon l'OMS actuellement «7 vaccins différents qui sont utilisés de par le monde. Parallèlement, plus de 200 vaccins candidats sont en cours de mise au point dont plus d'une soixantaine sont en phase de développement clinique». C'est la ruée vers l'or. Sauf que les plus grands gagnants seront les premiers arrivés. D'une part, leur carnet de commande est surbooké et d'autre part, la «fidélité» des patients ne peut pas leur échapper avec la formule de deuxième, voire troisième dose. Dans quelques mois, lorsque le gros de la pandémie sera dépassé, la concurrence marquera de son empreinte le marché du vaccin qui deviendra logiquement accessible aux riches comme aux moins riches. C'est pourquoi le projet de production par notre pays du vaccin russe Spoutnik V doit être rapidement réalisé pour plusieurs raisons. La première est dans les quantités nécessaires au besoin de notre population. Ensuite, dans la maîtrise des coûts, même si le citoyen en bénéficie gratuitement, cela profitera aux caisses de l'Etat. Et enfin, il s'agira d'une production durable puisqu'il est question de vaccination annuelle tenant compte des variants. Là aussi nos responsables ne devraient pas oublier de mentionner cette clause dans le partenariat qui se prépare. Revenons, pour la deuxième fois aux profits des labos producteurs du vaccin. Pfizer prévoit, pour cette année, des ventes de son vaccin qui vont lui rapporter plus de 15 milliards de dollars. Ce qui viendra gonfler son chiffre d'affaires aux environs de 60 milliards de dollars. Phénoménal. Il faut dire que le groupe qui est leader mondial sait se saisir des grandes opportunités comme il l'a fait avec le Viagra. Nous ne tacherons pas ce beau tableau par le côté cour des affaires du groupe (procès Cahuzac, les enfants morts au Nigeria, la publicité mensongère aux Etats-Unis ou le virus créé en laboratoire, etc.). «Le malheur des uns fait le bonheur des autres», c'est ici que cette expression trouve toute sa signification! 

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