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Une chaîne privée tunisienne suspendue par la Haica

L'audiovisuel tunisien passe par une période très sensible notamment sur le plan politique, après les derniers changements opérés par Kaïs Saïed. Ainsi, récemment, l'Autorité tunisienne de régulation des médias a déclaré, hier, avoir ordonné la fermeture de la chaîne de télévision critique du président Kaïs Saïed et fonctionnant sans licence d'exploitation.
«Elle est diffusée sans licence (...) la loi s'appliquera à toutes les chaînes de télévision hors la loi», a déclaré, à Reuters Nouri Lajmi, le président de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica). Zitouna TV fait partie des nombreuses chaînes de télévision qui fonctionnent depuis des années sans licences et ainsi suscitent la colère des organismes de surveillance qui les considèrent comme des outils politiques. La chaîne a déclaré, hier, que la police avait effectué une perquisition à son siège et avait saisi du matériel. Depuis que Kaïs Saïed s'est emparé du pouvoir exécutif en juillet, ses opposants voient dans toute démarche contre les médias critiques du président une tentative d'affaiblir la liberté de la presse en Tunisie. Selon Lotfi Taouati, rédacteur en chef de ZitounaTV, la fermeture de la chaîne est liée à sa critique des prises de décisions du président. «Cette décision vise à nous punir pour nos récentes prises de position sur les décisions du président (...) et les fortes critiques sur ce qui s'est passé depuis juillet». Par la voie d'un bref communiqué partagé sur sa page facebook, la chaîne de télévision a souligné que l'incursion a eu lieu en présence des membres de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica). Mardi, Zitouna TV a annoncé, dans un communiqué, que «le juge d'instruction militaire a émis un mandat de dépôt contre l'animateur, Amer Ayed, sur fond de plusieurs accusations après la fin de son émission».
Dimanche dernier, l'avocat Samir Ben Omar a affirmé, dans un post, que «Ayad et le député Abdellatif Aloui ont été arrêtés, après la diffusion de l'émission Hassad 24, sur ordre de la justice militaire». L'avocat du journaliste a ainsi ajouté qu'ils sont poursuivis pour «complot contre la sûreté de l'État». Les autorités tunisiennes n'ont émis aucun commentaire à ce sujet, jusqu'à 10h00 (GMT). La Tunisie traverse une grave crise politique, depuis que le président Saïed a décidé, le 25 juillet, de geler les pouvoirs du Parlement, de lever l'immunité des députés et de limoger le chef du gouvernement. Il a ainsi décidé d'assumer pleinement le pouvoir exécutif, avec l'aide d'un gouvernement dont il désignera le chef. Kaïs Saïed avait décidé de supprimer l'instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi, de légiférer par décrets présidentiels et d'exercer le pouvoir exécutif, avec l'aide d'un gouvernement, selon le décret présidentiel n° 2021-117 du 22 septembre 2021, publié au Journal officiel de la République tunisienne.

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