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Quel avenir pour le drama syrien après la prise de pouvoir des islamistes ?

Quel avenir pour le drama et le cinéma syriens après la chute de Damas et la fuite de Bachar al-Assad ? En mars 2024, une image de la rencontre entre le président syrien, Bachar al-Assad, et un groupe d’acteurs et metteurs en scène de théâtre syrien, dont Bassam Kousa, Abbas al-Nouri, Kosai Khauli, Taim Hassan et Bassem Yakhour, avait suscité des réactions dans le milieu artistique.
Les photos et vidéos publiées par le régime syrien sur ses pages de réseaux sociaux, ainsi que dans les médias officiels, laissent entendre que ce qui s’est passé est allé au-delà d’une rencontre entre le président et des artistes influents pour discuter des moyens de diffuser la culture. Il s’agissait plutôt d’une rencontre entre des partisans et un président qui cherche à briser l’isolement en utilisant des outils de soft power, dont le drame syrien largement acclamé. Les sourires des artistes n’ont pas cessé lors de leur rencontre avec Al-Assad, le 10 mars dernier, selon les images publiées par les comptes officiels de la Présidence syrienne sur les réseaux sociaux. Al-Assad était apparu lors de la réunion pour parler, comme les artistes l’ont dit plus tard, d’ «élever le théâtre syrien de manière artistique et productive» et de surmonter les difficultés, en leur proposant «des solutions appropriées pour protéger et développer l’industrie». Bassem Yakhour avait déclaré sur son compte Instagram qu’Al-Assad les avait informés de «solutions appropriées pour protéger et développer l’industrie».
La rencontre a été précédée par l’acteur Bassem Yakhour défendant le gouvernement de Damas, se décrivant comme un fervent loyaliste d’Al-Assad et a été suivie quelques jours plus tôt par une autre rencontre entre Bachar al-Assad et les acteurs Ayman Zidan et Mustafa al-Assad.
La relation du gouvernement arabe syrien avec ses artistes n’est pas nouvelle, et ses tentatives pour s’intéresser au théâtre syrien, qui a connu un succès remarquable au cours des dernières décennies, remontent à des années, connues sous le nom de «crise du boycott» en 2007, et en 2011, quelques mois après le début des manifestations réclamant sa chute.
La réunion organisée par Al-Assad a eu lieu juste un jour avant le début de la saison du Ramadhan, au cours de laquelle le drame syrien apparaît à travers un certain nombre d’œuvres sociales et de séries sur l’environnement damascène, avec une absence notable d’œuvres historiques.
Les œuvres cinématographiques et dramatiques sont des outils importants utilisés par les États et les gouvernements pour diffuser leur culture et leur langue, représentant un pouvoir doux pour transmettre des messages sociaux et politiques à leurs communautés et à d’autres sociétés et gouvernements – un fait- que le régime syrien a exploité pendant des décennies.
Le gouvernement syrien a utilisé les drames et les séries comme une arme pour faire face aux islamistes et aux ennemis de la Syrie.
La production de séries politiques du gouvernement de Damas n’est pas uniquement liée au déclenchement de la révolution en 2011, mais existait également avant cela, envoyant des messages à travers elles aux pays avec lesquels il avait des désaccords politiques, changeant les messages en fonction de la nature des relations politiques avec ces pays.

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