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Quand HBO et Steven Spielberg ratent le film sur les négociations d’Oslo

Comment faire un film sur le conflit israélo-palestinien sans associer les Palestiniens? Réaliser et produire le film Oslo. En effet, parmi les productions de HBO, cette année, le film Oslo, revient sur les accords de paix d'Oslo, en 1993.
Adapté de la pièce de théâtre récompensée d'un Tony Award de J.T. Rogers, Oslo est, en réalité, un film historique, mais où les principaux acteurs sont absents. Oslo se concentre donc sur les négociations secrètes entre le gouvernement israélien et l'Organisation pour la libération de la Palestine OLP entre 1992 et 1993. C'est l'époque aussi où Yasser Arafat négociait secrètement avec les Israéliens, d'abord avec des intermédiaires non officiels ensuite avec Shimon Peres et Arafat ensuite.
Mais HBO n'a pas cru bon illustrer le leader palestinien contrairement au Premier ministre israélien, Ishak Rabin qui était bien présent.
Les négociations entre un petit groupe d'Israéliens et de Palestiniens sont organisées par un couple de diplomates norvégiens qui ont conduit aux accords de paix d'Oslo en 1993. Des négociations scrupuleusement suivies par les Américains.
Pour de nombreux critiques, le film Oslo aurait pu être un film intéressant, surtout que parmi les producteurs, figurait Steven Spielberg, mais au final, on a eu droit à un huis clos, répétitif sans réellement apporter quoi que ce soit de neuf sur cette histoire intéressante, sur la géopolitique du monde entier. Bartlett Sher (The King and I) n'offre aucune envergure à sa mise en scène assez plate, laissant naviguer les personnages et les scènes sans réelle fluidité. Parfois on a l'impression que le réalisateur s'est endormi derrière sa caméra, affirme clairement un critique.
Le film aurait pu donner corps au conflit entre les Israéliens et les Palestiniens, une envergure plus forte et plus passionnante. La scène finale de l'accord entre les deux parties, où l'on entend les pleurs des Palestiniens, est pathétique.
L'absence réelle et visuelle d'Arafat dans le film est très importante pour la crédibilité de l'histoire et du film.
Les comédiens palestiniens, bien que ce soient des Arabes Israéliens, jouent à perfection leur rôle. L'absence d'images extérieures, (les 70% des scènes se jouent en intérieur) a donné l'impression d'une adaptation théâtrale.
Étant donné que c'est un film de fiction, Oslo aurait aussi pu prendre quelques libertés avec l'histoire, afin de lui rendre cette force qu'attend un film à grande visée historique, mais il n'en est rien.
Oslo est un film à oublier dans la prestigieuse collection de HBO, ou bien c'est la volonté manifeste de ne pas donner plus d'envergure à un fait historique, qui marqua l'histoire de la Palestine.

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