Les télévisions françaises reviennent sur le déclenchement du 1er Novembre 1954
Comme chaque novembre, les médias français reviennent avec des films, des docs sur ce qui s'appelle la nuit de la Toussaint et qui est pour nous le déclenchement de la guerre de Libération nationale. Ainsi, le Ciné Club de la chaîne Public Sénat, animé par Claire Chazal, a proposé ce samedi à 21h, le film L'Adieu. Le film qui réunit un casting d'anciens d'Algérie, Jean Benguigui, habitué des rôles sur la guerre d'Algérie, Gilles Lellouche, qu'on a pu voir dans Le Grand Bain et L'Ennemi public n°1, et Mélanie Doutey, connue pour ses performances dans Le Bureau des légendes et La French. Le trio d'acteurs incarne des personnages pris dans la guerre d'Algérie où les convictions se heurtent à la réalité du conflit. Le film suit Laurent, un jeune étudiant en lettres aspirant à devenir journaliste, qui renonce à son sursis pour rejoindre les forces des armées françaises à Alger. Sur place, il fait la rencontre d'Évelyne, une jeune pied-noir avec qui il vit une passion aussi intense que périlleuse. Alors que leur amour se développe, la guerre prend un tournant dramatique, mettant à rude épreuve leurs sentiments et les confrontant à une violence croissante.
À travers le parcours de Laurent, L'Adieu illustre les multiples facettes de la guerre d'Algérie. Le film aborde la quête d'indépendance des Algériens, les désillusions des pieds-noirs et les contradictions au sein de l'armée française. Il témoigne du chaos qui règne, alors que les actions militaires de Laurent le plongent dans un tourbillon de dilemmes moraux. La mort, omniprésente, laisse des cicatrices profondes sur tous les protagonistes, symbolisant l'adieu déchirant à une Algérie blessée.
Il faut dire qu'il n'y a que les pieds-noirs d'Algérie qui restent nostalgiques de cette période. Pour preuve, à l'occasion du 70e anniversaire du début de la guerre d'Algérie, France 5 diffuse la série
documentaire-évènement de Georges-Marc Benamou, écrite avec Benjamin Stora, C'était la guerre d'Algérie. Une fresque historique en cinq épisodes. À partir d'archives rares, restaurées et colorisées, C'était la guerre d'Algérie, est un film sans tabou qui aborde les interdits de la colonisation française, et de ses promesses non tenues; mais aussi les tabous d'une histoire algérienne méconnue, avec ses vainqueurs et ses victimes... Des massacres de Sétif en mai 1945 à l'indépendance de juillet 1962... Après s'être attaché à l'histoire de la colonisation elle-même depuis 1830, C'était la guerre d'Algérie raconte la plus chaotique, et la plus méconnue des indépendances, de toutes celles qui ont émaillé l'histoire de la colonisation française. Le parti pris du film a été de croiser la grande Histoire avec la «petite». Les témoins d'hier et les mémoires d'aujourd'hui, parmi lesquels: Nicole Garcia ou Cédric Villani pour les Français d'Algérie; Ali Haroun, l'ancien patron du FLN en France, ou Kahina Bahloul, la jeune imame franco-algérienne; sans oublier des appelés de l'armée française en Algérie.